Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 09:02

wiggins2

Nous retrouvons notre jeune ami Wiggins, aide occasionnel de Sherlock Holmes. Lorsqu’il ne vend pas les journaux à la criée, il s’occupe à droite ou à gauche, afin de subsister. Depuis que Sherlock Holmes a fait embaucher sa mère comme aide-cuisinière chez les Brazenduke, des nobles qui demeurent dans les beaux quartiers londoniens, Wiggins vit seul à Whitechapel dans la petite chambre qu’il partageait avec sa mère, mais comme celle-ci est logée et nourrie, il n’y a plus de problème de place. De temps à autre il va la voir tout en essayant de ne pas se faire remarquer. Sa mère vient d’attraper une mauvaise bronchite et elle a peur d’être renvoyée. Ne lui a-t-on point signifié que ses gâteaux n’étaient pas aussi bons que d’habitude !

Un matin, alors qu’il vient de se réveiller, il entend du bruit derrière la porte. Il découvre sur le palier, non sans étonnement, une bouteille de lait. C’est bien la première fois que cela lui arrive, car il n’a pas d’argent à dépenser pour ce genre de petites folies. Or, il découvre dans ce flacon un bout de papier qui l’intrigue. Son ami Sherlock Holmes, quoique celui-ci a tendance à l’oublier, à ne pas lui confier d’enquêtes depuis un certain, Sherlock Holmes a besoin de lui. Wiggins doit se rendre dans un pub de Whitechapel, Le Sanglier. Ni une ni deux, Wiggins se rend sur place car il pense que le grand homme est en difficulté. Il ne lui reste plus qu’à visiter le pub en catimini, et il s’engouffre dans la cave. Horreur, un homme est pendu en lequel il reconnait Sherlock. Heureusement il s’agit d’un mannequin qui ressemble à s’y méprendre au détective. Mais un papier signifiant que son ami a été emmené ailleurs ne résout pas le problème. Angoissé, Wiggins entend soudain du bruit. C’est le propriétaire du pub qui descend à la cave et le jeune adolescent s’enfuit par un conduit de cheminée. A peine arrivé sur le trottoir, il a l’impression qu’un hippopotame lui tombe sur le dos. Ce n’est qu’un autre enfant, prénommé Louis, vendeur de chapelets d’oignons de Roscoff. Louis est ce que les Anglais appellent un Johnnie, c'est-à-dire un breton venant durant quelques mois proposer les bulbes bretons aux Londoniens. Louis devient rapidement son ami, d’autant que Wiggins est momentanément fâché à ses compagnons des Irréguliers de Baker Street, notamment Simpson et Jonathan. Wiggins pense que la disparition de Sherlock peut lui réserver de mauvaises surprises, aussi il quitte son petit logement et décide, avec l’accord de Louis, de dormir chez les Johnnies. Louis est un petit futé et il suggère que le patron du Sanglier a quelque chose à cacher. Ce qui va se confirmer par la suite.

Cette nouvelle aventure de Wiggins, qui fait suite à Wiggins et le perroquet muet et à Wiggins et la ligne chocolat, est tout autant une histoire de détection, avec à la clé quelques scènes qui plongent notre héros dans une frayeur bien compréhensible, se révèle être humoristique et empreinte de ces petits riens qui en relèvent la saveur. Ainsi entre Louis et Wiggins, se glissent quelques incompréhensions, des remarques qui fusent encore de nos jours, malgré une ouverture qu’offrent les médias, la mixité, les voyages touristiques et autres. Pourquoi tu n’as pas un prénom comme tout le monde, pourquoi tu ne parles pas anglais, ou français comme tout le monde, etc. Mais c’est l’occasion, malgré ces différents, pour Wiggins et Louis de justement connaître les autres. Autres scène marquante, le combat de chiens et de rats agrémentés par les cris des parieurs. Je rassure tout de suite les âmes sensibles, les scènes ne sont que suggérées, heureusement.

Béatrice NICODEME : Wiggins chez les Johnnies. Editions Syros, collection Souris Noire. 112 pages. 6€. Première édition 2003.

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
C'est bien qu'elle "suggère" certaines scènes. Je reproche à certains auteurs "pour la jeunesse" de ne rien suggérer du tout, sous prétexte que les jeunes de nos jours, en ont vu d'autres.
Répondre
O
<br /> <br /> Et il est bon de laisser aux jeunes le plaisir de l'imagination. Suggérer certaines scènes permet au lecteur de se laisser emporter, pas comme au cinéma par exemple où les images sont imposées<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
  • Contact

Recherche

Sites et bons coins remarquables