Le rapport demandé auprès d’un bureau d’études privé, indépendant et apolitique vient d’être remis au gouvernement, et ce dit rapport risque de chambouler profondément nos habitudes environnementales et aboutir à de profondes réformes dans le paysage du monde du travail et des finances.
En effet l’Agence F & A * devait plancher sur une remise en cause éventuelle de la durée hebdomadaire du travail mais cette piste a été abandonnée rapidement pour des causes subtiles et aléatoires. Il avait été question de revenir à un régime hebdomadaire de trente-neuf heures, voire même de quarante, cette dernière proposition ayant l’avantage d’être plus facilement divisible par cinq et d’offrir un compte rond de huit heures journalières. L’idée avancée étant que cela réduisait les temps de loisirs consacrés à des occupations stériles. La lecture, les sorties au cinéma, ou le tourisme hors frontière n’apportant que peu de rentrées financières à l’état. Seulement une levée de boucliers des artistes qui dans ce cas auraient préférer s’expatrier à l’étranger, Belgique, Suisse ou Russie, était annoncée. N’ayant plus le pouvoir de s’exprimer soit par l’écriture ou le tournage de films ceux-ci auraient décidés de s’installer hors frontières afin de continuer leur œuvre et bien entendu toute une frange annexe de diffuseurs, libraires, intermittents du spectacle en auraient pâti.
Une autre proposition, jugée plus sérieuse a donc obtenue les faveurs gouvernementales. Il est de notoriété publique que de nombreuses entreprises se restructurent, préférant débaucher leurs employés et ouvriers et installer, en s’endettant fortement mais en obtenant des avantages non négligeables, des machines performantes permettant de remplacer avantageusement des moyens physiques. Et il s’avère que les bénéfices constatés dépassent souvent les espérances placées dans ces outils de nouvelle génération, bénéfices qui ne sont versés qu’aux seuls actionnaires, lesquels sont souvent en majorité les patrons.
Donc l’idée innovante serait de taxer ces machines à concurrence d’un employé sur deux, environ. Si dix employés sont mis sur la touche, en tenant compte de la création de nouveaux emplois, l’un aux commandes du robot informatisé, un autre dédié à la maintenance, ce seraient donc huit emplois de supprimés. Il est donc préconisé de taxer à concurrence de quatre emplois pour dix supprimés sur des bases dites charges salariales et patronales, l’argent ainsi récolté étant versé dans les caisses de la Sécurité Sociale, caisses qui par le système des vases communicants, seraient rapidement renflouées, et dégageraient même éventuellement un bénéfice conséquent permettant d’augmenter les retraites et pensions, offrant par la même un pouvoir supplémentaire aux bénéficiaires.
La mise en place de ce nouveaux dispositif courageux est envisagée pour le 1er janvier 2014, afin de construire sur des bases solides un budget 2014 par des rentrées mensuelles d’argent frais dans les caisses de l’état et de résorber hypothétiquement le déficit public.
Mais bien entendu vous n’êtes pas obligé de me croire.
F & A : farces et attrapes.