Hommage à Alphonse ALLAIS, né le 20 octobre 1854.
Déjà à la fin du XIXe siècle dernier, l'on se posait la question d'économiser l'énergie, houille noire et or noir. Les chercheurs et têtes pensantes des administrations tels ceux des Chemins de Fer de l'Ouest se penchaient sur ces problèmes et les idées fleurissaient.
C'est ainsi qu'Alphonse Allais reçut un carton d'invitation afin de découvrir une innovation simple alliant l'hygiène à l'économie de combustible. Les voyageurs relevant leurs pantalons et se déchaussant trempaient leurs pieds dans une cuve spécialement aménagée dans le plancher du wagon. L'eau de ce bain ferroviaire était de 15 degrés. Elle se réchauffait au contact des membres inférieurs et s'élevait bientôt à 37 degrés.
Cette eau ainsi tiédie était refoulée dans la chaudière et remplacée par de l'eau plus fraîche. Et le cycle continuait tout le long du voyage. La chaleur humaine permettait d'élever la température de 22 degrés et ainsi d'économiser environ 100 grammes de charbon par voyageur et par kilomètre. Une initiative qui ne pouvait que contenter tout le monde, actionnaires et public.
Alphonse Allais, né à Honfleur en 1854, en deux trois pages relatait des scènes de la vie quotidienne, cherchant le défaut de la cuirasse. Ses saynètes loufoques, parfois cruelles, souvent drôles, tournaient en dérision ses contemporain et dénonçait leurs vices, leur imbécillité, leur stupidité, leur méchanceté aussi.
L'humour s'étalait sans vergogne, enrobé de fausse naïveté. Relire Alphonse Allais aujourd'hui, c'est prendre un rafraîchissant bain de jouvence intellectuel.
Alphonse ALLAIS : La Vie drôle. Collection La petite Vermillon, N°39. Editions de la Table Ronde. 9 mars 1994. 224 pages. 5,90€.