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Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !

Gary DEVON : Désirs inavouables

Jolie petite Sheila
Jolie petite Sheila
Dans tes yeux d'enfant moqueur…

Gary DEVON : Désirs inavouables

Maire de Rio del Palmos, une petite ville californienne, Henry Slater est amoureux. Amoureux fou d’une jeune fille de plus de vingt ans sa cadette.

Il est marié mais sa flamme, son désir auprès de sa femme sont éteints depuis longtemps.

Sheila, la jeune fille qu’il connait depuis l’âge de dix ans et qui en sept ans s’est transformée en adorable adolescente, Sheila lui accapare le cœur et l’esprit. Mais Sheila, si elle est orpheline, vit chez sa grand-mère, Rachel, une vieille dame qui ne s’en laisse guère conter.

Et Henry Slater, l’homme important de la ville, le protecteur de la veuve et l’orphelin, le responsable de la sécurité urbaine, le garant des bonnes mœurs, celui qui doit montrer l’exemple de la justice, de la probité, de la moralité, et qui secrètement brigue de plus hautes fonctions politiques, Henry Slater non seulement s’entiche d’une jeunette mais de plus va louer les services d’un tueur afin d’effacer de son chemin la barrière représentée par la vieille dame inquiète de l’avenir de sa petite fille.

Et le tueur ne réussissant pas à honorer son contrat, c’est lui Henry Slater qui fera le travail, même si pour cela il doit se salir les mains.

Tout est organisé, tout est agencé, pensé, conçu, sauf les soupçons qui effleurent Reeves, le chef de la police, un peu trop présent aux yeux de monsieur le maire.

Quant à Faith, l’épouse délaissée, que va-t-elle penser de tout ça ?

Henry Slater se trouve entraîné dans l’engrenage à cause d’un tout petit grain de sable, d’une silice, d’un diamant.

 

L’histoire de Désirs inavouables va crescendo malgré une narration en dents de scie.

L’on croit assister à un roman criminel et l’on tombe dans un roman d’amour. L’on pense subir un roman à l’eau de rose et tout s’effrite, tout éclate sous la violence.

La violence de l’amour et du désir, la violence des passions et de la jalousie, la violence des sentiments et des actes. Le tout décrit avec subtilité.

Il est impossible au lecteur de s’arracher à ce roman. Et s’il pressent parfois la suite logique, le déroulement de cette intrigue, il est happé, aspiré dans cette tourmente, cette dégradation et en même temps cette exaltation des sentiments décrite avec beaucoup plus d’angoisse et de pudeur que ne le laisserait supposer le court résumé de la jaquette.

Quant à l’illustration de la couverture, pour une fois elle est d’une simplicité émouvante et suggestive sans agressivité.

Gary DEVON : Désirs inavouables (Bad Desire – 1990. Traduction de France-Marie Watkins). Collection Spécial Suspense. Editions Albin Michel. Parution 8 septembre 1991. 410 pages.

ISBN : 9782226054210

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