Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
Le touche-à-tout talentueux de la
littérature populaire est décédé le 26 avril 2020.
Georges-Jean Arnaud, né le 3 juillet 1928 à Saint-Gilles-du-Gard, laisse derrière lui une œuvre foisonnante et peut-être avez-vous lu au moins l’un de ses romans, sans le savoir. Car Georges-Jean Arnaud, qui a signé entre autres sous les pseudos de Saint-Gilles, de Gilles Darcy, Georges Murrey, Ugo Solenza et combien d’autres, était à l’aise dans le roman policier, le roman d’espionnage, le fantastique, la science-fiction, le roman historique ou encore le roman érotique.
Ses romans policiers étaient surtout des ouvrages de suspense mâtinés d’angoisse, et le lecteur était pris dans un filet dont il ne pouvait s’échapper avant le mot Fin.
Il a écrit à la fin des années 1980, début 1990, trois récits romanesques de mémoires concernant sa famille et son enfance, trois livres remarqués par les critiques littéraires, qui ne s’intéressent pas en général à la littérature populaire. Ils avaient pour titres :
Les moulins à nuages, Les oranges de la mer et Les Patates amères, dont vous pouvez retrouver les chroniques en cliquant dessus. Vous pouvez également découvrir d’autres titres dans ce blog, mais la liste est si longue qu’au lieu de vous les énumérer, le mieux est de vous reporter dans la section rechercher et taper Georges-Jean Arnaud.
Je n’ai côtoyé Georges-Jean Arnaud qu’une fois, lors d’un festival consacré à la littérature policière et au cinéma au début des années 1980 à Reims. Aussi je ne veux pas rédiger une élégie à l’encontre d’un grand Monsieur, d’autres le feront sûrement et nettement mieux que moi. Simplement vous signaler qu’en décembre un ouvrage indispensable a été édité par l’Association des Amis du Roman Populaire
Et juste vous remémorer une anecdote qui l’avait longtemps affecté. Début mars 1987, un journaliste de la télévision avait annoncé la mort de Georges Arnaud, l’auteur du Salaire de la peur, qui d’ailleurs s’appelait Henri Girard. Et en toile de fond s’étalait la photographie de Georges-Jean Arnaud.
Les deux hommes avaient débuté en littérature à peu près à la même époque, début 1950. Mais Georges-Jean avait été obligé de prendre un pseudonyme lors de la parution de son premier roman, Ne tirez pas sur l’inspecteur, afin d’éviter une confusion. Et Georges-Jean pourra enfin faire figurer son véritable patronyme lorsqu’il entrera aux éditions du Fleuve Noir en 1959 dans la collection Grands Romans, mais en ajoutant un second prénom. Pourtant la confusion restera longtemps dans les esprits.
Vous pouvez retrouver mon article sur la revue Le Rocambole ci-dessous, pour laquelle j’avais fourni un article sur la série des Frères Roquebère.
Le multiple Georges-J. ARNAUD. Revue ROCAMBOLE N°88/89. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Un hommage plus que mérité à celui qui incarne la littérature populaire dans son ensemble. Dernier, ou presque, représentant vivant de la longue lignée des romanciers populaires, Georges-Jean...
L'auteur n'est plus, mais ses livres restent, et resteront longtemps....