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21 mars 2020 6 21 /03 /mars /2020 04:55

Et j’veux qu’on rie, J’veux qu’on danse
J’veux qu’on s’amuse comme des fous
J’veux qu’on rie, J’veux qu’on danse
Quand c’est qu’on m’mettra dans l’trou ?

Maurice PERISSET : Le banc des veuves.

Alors qu’il a toujours proclamé haut et fort son innocence, Sébastien Thamois n’a que dix-neuf ans lorsqu’il est guillotiné pour meurtre.

Sa mère, retirée dans un petit village de Haute Provence ne vit que pour la réhabilitation de son fils. Afin que sa mémoire ne soit pas entachée, souillée d’un crime dont il s’est toujours défendu d’en être l’auteur. Alors elle empile, elle emmagasine, elle archive dossiers, lettres, notes, preuves indices.

C’en devient une véritable obsession.

Le commissaire Jardet, en vacances avec son fils dans le petit village où vit en recluse madame Thamois, voue une sainte horreur aux erreurs judiciaires, aux affaires un peu trop rapidement bouclées. Aussi décide-t-il de lui venir en aide, aide qui ne semble guère superflue. D’étranges personnages rôdent dans la région, profitant de l’absence de la vieille femme pour venir fouiller dans la bergerie où elle a élu domicile.

Mais même si tout un faisceau de présomptions n’a jamais servi de preuves, le parti pris des « honnêtes gens » souvent est guidé par l’influence des médias. Influence parfois perverse.

Alors remuer une histoire vieille de cinq ans n’est gère aisé et ce n’est pas un passage à la télévision de la mère obstinée pour une émission intitulée Justice et Injustices qui va remuer les foules.

 

Sans verser dans le trémolo, avec sobriété, Maurice Périsset met l’accent sur les lacunes de la Justice, parfois expéditive, et l’influence souvent néfaste des médias sur l’esprit de personnes qui jugent un peu hâtivement d’après des on-dit, des racontars, et parce que dit Untel est parole d’Evangile.

Et puis il faut faire plaisir à la foule.

Une arrestation spectaculaire est toujours la bienvenue surtout si la Police reste sur des échecs consécutifs.

 

Le plus difficile pour un policier, c’est d’être objectif. On se laisse emporter par ses convictions, on est souvent victime des apparences.

Maurice PERISSET : Le banc des veuves. Collection Dossiers du Quai des Orfèvres. Editions du Rocher. Parution le 30 avril 1989. 236 pages.

ISBN : 978-2268004952

Réédition : J’Ai Lu Policier N°2666. Novembre 1989 et 26 février 2001.

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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