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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 05:50

Une rue qui porte bien mal son nom…

BACHELLERIE : La rue des Bons Apôtres.

Dans ce roman, le quatrième et dernier de Bachellerie publié au Masque, nous retrouvons l’inspecteur Viaud, dans une ville non précisée, mais qui pourrait bien être celle de l’auteur, c’est-à-dire Laval à l’époque

Il est toujours aussi romantique, à l’esprit fantasque, légèrement frondeur, anticonformiste. Il pense, il raisonne, il ne porte pas d’œillères administratives, n’arrivant pas à se plier à certaines mesures qu’il juge arbitraires.

C’est un poète qui réfléchit et l’obstination n’est pas le moindre de ses défauts ou de ses qualités. Une certaine propension à mettre les pieds dans le plat, une élocution verbale qui lui occasionne des remontrances hiérarchiques à cause de ses réparties cinglantes, continuez comme ça inspecteur Viaud et vous aurez le plaisir de connaître les différents commissariats de France et de Navarre, mais celui de la promotion vous sera refusé. D’ailleurs cela le laisse complètement indifférent.

 

Rentrant chez lui à la nuit tombée, Viaud découvre un homme inanimé dans une ruelle sombre et déserte. L’agressé décède lors de son admission à l’hôpital.

Le premier suspect en général est le premier témoin. Celui qui trouve un cadavre est celui sur qui pèsent les premiers soupçons. Mais lorsqu’on est inspecteur de police ?

Viaud enquête pour son propre compte et se découvre une fibre paternelle qu’il ne se connaissait pas.

Etrange faune qui gravite dans cette rue des Bons Apôtres et dans ce quartier, disons mal famé, de cette ville bien-pensante. Une colonie de Marocains, une famille de loubards, des Rockers, des Punks, un cul-de-jatte encombrant, un professeur en retraite et refoulé, un toubib humaniste, une prostituée Martiniquaise dont l’exotisme pour elle se résume en un blond aux yeux bleus, le tout flanqué aux quatre coins de commerçants irascibles ou aigris.

Tels sont les différents personnages que Viaud va côtoyer dans cette enquête personnelle, alors que de nombreuses personnes la trouve inutile, mal venue.

 

Après L’île aux muettes (Le Masque N°1791), qui a obtenu le Prix du Roman d’aventures 1985, après Pas de quoi noyer un chat (Le Masque N°1795), après Il court, il court le cadavre (Le Masque N°1796), La rue des Bons Apôtres clôt cette série et le passage éphémère de Bachellerie au Masque. Dans ce dernier roman, Bachellerie affine son personnage, l’histoire est plus élaborée, mais un petit défaut subsiste : une chute trop abrupte.

Anne-Marie Alliot-Schaettel a pris comme pseudonyme le nom d’une de ses grands-mères et devait à l’origine signer Louise Bachellerie. Elle fournira pour Nous Deux par la suite un grand nombre de romans sentimentaux sous divers pseudonymes. Lesquels ?

Elle est également l’auteur d’une saga de quatre romans édités par Delpierre dont les trois premiers ont été réédités aux éditions Points en 2015/2016.

BACHELLERIE : La rue des Bons Apôtres. Collection Le Masque Jaune N°1800. Editions Librairie des Champs-Elysées. Parution octobre 1985. 160 pages.

ISBN : 9782702416617.

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