Pas besoin de passeport pour voyager
dans l’espace !
Tintin, le petit titi parisien et ses amis, M. de Saint-Marc, Timmy-Ropp et le capitaine Rinhoff, dont nous suivons les pérégrinations sur la planète Jupiter, vont de surprise en surprise.
Ainsi, Tintin, une nuit, assiste à un nouveau prodige. Un personnage nommé 1014 RB 3 est à la tête d’un mouvement insurrectionnel et des parias qui couchent à la belle étoile donnent des signes d’agitation. Or ce 1014 RB 3 a troqué ses jambes de cheval, une particularité des Joviens, contre des jambes de nature humaine. Tintin et le Grand-Maître de l’Extraplanétaire préviennent le Roi qui possède une parade en la personne d’un Jovien, pour l’heure enfermé dans une pièce sombre et couché sur un grabat.
Le Jovien possède une tête surdimensionnée, mais ce n’est pas ce qui est le plus extraordinaire. Ce Jovien, arrivé sur une terrasse qui domine la place, fixe de son regard l’assemblée de parias en rébellion et bientôt tout ce petit monde se fige, comme s’il avait transformé en statue les rebelles. Mais ce n’est pas tout, car il faut penser au départ et au retour sur Terre, Tintin se réjouissant de retrouver sa chère sœur Yvonne.
Durant ce voyage, le professeur Saint-Marc s’aperçoit qu’il s’est trompé dans ses calculs. Leur engin planétaire se trouve entraîné dans la course d’une boule d’eau.
Pendant ce temps, Yvonne, qui a été enlevée et transportée à bord d’un cargo, le Gogh, avec à son bord le capitaine Egbersonn, se morfond sur le navire. Soudain elle aperçoit à la mer ses amis Jean de Requirec et Jacques Lambert naufragés sur la Mer du Nord, leur avion non loin de couler. Ceci était sciemment réalisé par les deux hommes qui étaient sur les traces, du moins dans le sillage du cargo.
Elle persuade le capitaine Egbersonn de se porter au secours des deux aviateurs naufragés. Parmi les membres de l’équipage, Scipion, un Noir qui est maltraité par le capitaine, va trouver auprès d’Yvonne une oreille et une âme charitable, et il va s’allier aux deux aviateurs et à l’adolescente afin de leur permettre de s’échapper. Mais ils se retrouvent sur une île dont ils ne connaissent pas la position géographique. Ils se rendent juste compte que cette île flotte, dérive vers une destination inconnue.
Dans ce fascicule, R. M. de Nizerolles alias Marcel Priollet, explique certains épisodes précédents qui étaient resté dans l’ombre et leur donne un prolongement. Avec naturellement des points obscurs qui ne seront dévoilés que dans l’épisode suivant titré La cible habitée.
Une façon de procéder pour inciter les enfants à continuer à acheter (surtout leurs parents) la suite des aventures de Tintin et ses amis.
A noter que le professeur Saint-Marc a mis au point un Chercheur d’images qui permet, de leur fusée, de détailler la Terre et d’apercevoir de très nombreux détails selon l’inclinaison et la focalisation de l’objet. C’est un peu le système de Google Maps avant l’heure.
L’on se rend compte que ces petits fascicules dont la première parution date de 1936 peuvent être considérés comme politiquement incorrects alors qu’à l’époque personne ne faisait attention à certaines dénominations.
Ainsi Scipion est systématiquement appelé le nègre, ce qui aujourd’hui ferait soulever une armée de boucliers, même de la part de racistes qui ne veulent pas que leurs sentiments soient connus. L’auteur va même jusqu’à se montrer humoristique, pour l’époque. Ainsi Jean de Requirec s’exprime ainsi en parlant de Scipion :
Yvonne sait maintenant qu’il existe un lien entre nous… un lien couleur de cirage, mais un lien tout de même !
Sur cette boutade, les deux amis continuèrent à arpenter le pont.
Nul doute que de nos jours, si ces fascicules étaient réédités, l’éditeur éviterait de laisser cette phrase en l’état et effectuerait quelques corrections.
Première édition : Les Aventuriers du ciel n° 50. FERENCZI (Joseph Ferenczi et fils éditeurs). Parution août 1936. 16 pages.
R. M. De NIZEROLLES : La forêt qui parle. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Ça doit faire un de ces chahuts... Cet ouvrage est la réédition abrégée d'une série sous-titrée Voyages extraordinaires d'un petit Parisien dans la stratosphère, la Lune et les planètes, p...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2015/08/r-m-de-nizerolles-la-foret-qui-parle.html
R.M. De NIZEROLLES : L'océan vagabond. Les aventuriers du ciel N°21. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Hommage en retard à Marcel Priollet, alias Henri de Trémières, Claude Fleurange, René Valbreuse et René-Marcel de Nizerolles, décédé le 10 novembre 1960. Tandis que Tintin le petit Parisien...
R. M. de Nizerolles : Les Robinsons de l’île errante. Série les Aventuriers du ciel N°22. Cycle : Voyages extraordinaires d'un petit Parisien dans la Lune et les planètes. Editions Ferenczi. Parution janvier 1951. 32 pages.
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