Pierre Pével s’immisce entre Alexandre Dumas et Anne McCaffrey.
Surveillé par Petit-ami, son animal favori qui n’est autre qu’un dragonnet, Armand du Plessis, plus connu sous l’appellation de Cardinal de Richelieu travaille, rédigeant des notes, écrivant des lettres, préparant ses réunions ministérielles, et autres occupations qui accaparent tout son temps et plus particulièrement ses nuits.
Il reçoit en son cabinet particulier le capitaine de La Fargue, un militaire qui depuis cinq ans est retiré de la vie militaire. Depuis l’affaire de La Rochelle dont il garde un mauvais souvenir. Mais en ce printemps de 1633, Richelieu lui demande de reformer les Lames du Cardinal, une petite compagnie d’aventuriers sans peur et sans reproche (presque) qui avait été dissoute sur ses ordres. Du moins ce qu’il en reste.
Le cardinal confie à La Fargue une mission, retrouver un chevalier espagnol, à l’instigation de l'ambassadeur d'Espagne, ce qui permettrait de mener à bien des négociations entre les deux pays qui entretiennent une tension digne de la guerre froide, mais ce qu’il ne dit pas, c’est que cette tâche en cache une autre. Aussitôt les anciens membres de cette sorte de confrérie qu’est Les Lames du Cardinal reforment leur petit groupe. Se retrouvent la baronne Agnès de Vaudreuil et six autres aventuriers dont Saint-Lucq, un sang-mêlé, fruit des amours d’un Drac avec une humaine. Certains d’entre eux sont toujours en exercice comme Antoine Leprat, chevalier d’Orgueil, qui est mousquetaire du Roi, ou encore Arnaud de Laincourt qui lui est enseigne aux gardes du Cardinal. Tous personnages atypiques, fringants cavaliers ou vétérans handicapés.
Tout ce petit monde se retrouve avec plus ou moins de bonheur et de plaisir, l’affaire de La Rochelle restant en travers des gorges, mais la promesse d’une prime conséquente efface en partie les tensions et les réticences.
Une société secrète, La Griffe noire, composée de dragons (l’animal), dont les desseins sont de déstabiliser le royaume français au profit de la cour d’Espagne, et qui possèdent la particularité de prendre apparence humaine, œuvre dans l’ombre.
Mais comme partout et de tout temps, des personnages jouent un double-jeu et les trahisons risquent de mettre à mal la mission des Lames du Cardinal.
Guet-apens, chevauchées épiques, duels, combats féroces avec pour protagonistes les dracs qui sont réfugiés dans un château médiéval, des malandrins issus de la Cour des miracles, de vrais faux handicapés, et des personnages puissants qui fomentent des trahisons, des imposteurs ou des voyageurs ayant empruntés de fausses identités, tout ceci nous entraîne dans un roman de cape et d’épée à la sauce Fantasy, roman qu’Alexandre Dumas n’aurait pas renié. D’ailleurs, subrepticement le nom d’Athos est évoqué, ainsi que celui de Rochefort ou encore l’âme damnée du Cardinal, le père Joseph.
Roman de fureur et de complots, Les Lames du Cardinal nous plonge dans un univers historique dont les personnages réels côtoient les protagonistes fictifs.
Mais comme tout bon roman d’aventures, se glisse une histoire d’amour dans cette intrigue. Mais chut, je ne vous ai rien dit.
Ce premier volet d’une trilogie est mené non point tambour battant mais comme un cheval au galop à la recherche d’aventures périlleuses, et il donne l’envie de prolonger la lecture par les deux autres tomes qui constituent une fantasy historique proche de l’uchronie.
Des critiques et chroniqueurs qui veulent faire court en marquant les esprits, n’hésitent pas à déclarer de façon lapidaire : A lire de toute urgence. Ce qui est loin de prouver qu’ils ont jeté un œil, à défaut des deux, sur un livre et donc ne l’ont pas lu.
Une façon que je qualifierais de désinvolte vis-à-vis des lecteurs, et de l’éditeur dont ils se contentent de signaler la parution à peu de frais et de travail. Mais que l’éditeur recense ce genre d’article dans « La presse en parle et est enthousiaste », cela n’engage pas les chroniqueurs sérieux à se démener pour rédiger leurs notules.
Réédition L’intégrale. Contient : Les lames du Cardinal ; L’alchimiste des Ombres ; Le Dragon des Arcanes. Editions Bragelonne. Parution le 12 juin 2019. 768 pages. 10,00€.
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Pierre PEVEL : Les lames du Cardinal. Première édition Bragelonne. Parution septembre 2007. 304 pages.
Nombreuses rééditions chez Bragelonne et Folio SF.
Réédition L’intégrale. Contient : Les lames du Cardinal ; L’alchimiste des Ombres ; Le Dragon des Arcanes. Editions Bragelonne. Parution le 12 juin 2019. 768 pages. 10,00€.
ISBN : 979-1028109097
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