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21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 05:59

Tous les chemins mènent à… la mort !

Laurent GENEFORT : Le Monde blanc.

Poursuivi par des tueurs, Voss est recueilli à bord de l’arcologie, un vaisseau spatial aux fonctions indéterminées.

Korko l’indestructible, Kriss la jeune fille qui n’a peur de rien sauf de son ventre parasité, Lester le bougon, ne posent pas de questions au rescapé. D’ailleurs fournirait-il une réponse ?

Ils ont fait leur bonne action, cela seul compte. Mais les deux tueurs lancés à la poursuite de Voss ne s’embarrassent pas de principes. Ils tirent dans le tas. Korko est l’unique victime de cette agression.

Kriss, Lester et Voss atterrissent sur une planète sauvage, hostile aux touristes. Ils vont se débrouiller quand même, tentant d’échapper à leurs poursuivants, s’accommodant des autochtones.

Mais Voss est une énigme vivante. Il possède une force surnaturelle, ses ais guérissent pas miracle. Et la planète ne lui est pas inconnue. De toute façon Lester et Kriss n’ont pas le choix. Ils doivent suivre Voss car les tueurs sont bien décidés à ne laisser derrière eux aucune preuve, aucun témoin de leur chasse.

 

Adapté à la mode science-fiction, Le Monde blanc reprend l’un des thèmes chers au roman noir, au thriller : la poursuite d’un homme seul, innocent ou non, par des tueurs implacables.

Si Laurent Généfort possède une qualité certaine d’écriture et maîtrise son sujet, le lecteur peut se sentir à juste titre frustré. Trop de points restent dans l’ombre. Il écrit son roman en oubliant que le lecteur ne peut faire de transmission de pensée avec lui. Et le lecteur devient comme le naufragé solitaire accroché à son bout de planche. Il a beau scruter l’horizon, rien ne lui permet d’espérer une aide quelconque. Aucune fumée, aucune falaise ne lui permet de baliser son environnement.

De même le lecteur est déboussolé, désorienté. Il plonge dans l’histoire avec un minimum de points de repère.

Cependant Laurent Généfort possède le don d’intéresser, de retenir le lecteur au fil de son intrigue, malgré les quelques lacunes explicatives dans la narration.

Le Fleuve Noir possède (possédait) une longue tradition de populaire, et il serait dommage d’entrouvrir la porte à une lecture hermétique. En conclusion, une petite citation bizarre :

Kopervik est un individu d’une soixantaine d’années, doté d’une calvitie qui le laissera chauve dans deux ans.

Laurent GENEFORT : Le Monde blanc. Collection Anticipation N°1861. Editions Fleuve Noir. Parution février 1992. 192 pages.

ISBN : 2-265-04728-7

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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