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Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !

Clive BARKER : Confessions d’un linceul

Linceul… et les autres à plusieurs ?

Clive BARKER : Confessions d’un linceul

Contrairement à ce qui est annoncé sur la couverture, et désolé de contredire l’éditeur, Confessions d’un linceul n’est pas un roman mais un recueil de nouvelles.

Et comme dans les précédents volumes qui composent le triptyque, Livre de sang et Une course d’enfer parus chez le même éditeur, ces nouvelles oscillent entre le noir et le rouge (comme aurait écrit un certain Henri Beyle !). Le noir du désespoir et le rouge du sang qui inexorablement se répand abreuvant la terre nourricière.

Clive Barker ne travaille pas dans la dentelle et ses nouvelles, tout comme ses romans, sont empreints de désespérance. Ses personnages sont confrontés à des situations perpétuellement périlleuses. Ils vont au devant de leur chaos et le lecteur-même se trouve en état de choc.

L’humour qui permettrait la décompression en est absent, ou alors sous-jacent comme dans L’enfant de celluloïd ou Confession d’un linceul, deux des nouvelles du recueil.

Un humour de situation, révélé comme à regret, comme par hasard.

La mort est le prolongement inéluctable de la vie, mais lorsque la vie et la mort ne font plus qu’un, il n’y a vraiment pas de quoi rigoler.

Clive Barker possède un extraordinaire pouvoir d’évocation en tant qu’écrivain. Ses histoires sont de véritables mises en scènes poignantes, cauchemardesques, et l’on sort de ce recueil comme vidé de toute substance.

Contradictoirement on n’en peut plus, et on en redemande.

Clive Barker crée le lecteur masochiste, pareil à un spectateur subjugué et effrayé qui met ses mains devant ses yeux pour ne pas voir la scène d’horreur tout en ayant soin d’écarter les doigts afin de vibrer quand même.

 

Sommaire :

1 - L'Enfant de celluloïd (Son of Celluloid), pages 13 à 63, trad. Hélène Devaux-Minié

2 - Rawhead Rex (Rawhead Rex), pages 67 à 134, trad. Hélène Devaux-Minié

3 - Confessions d'un linceul (de pornographe) (Confession of a (Pornographer’s) Shroud), pages 137 à 182, trad. Hélène Devaux-Minié

4 - Les Boucs émissaires (Scape-goats), pages 185 à 220, trad. Hélène Devaux-Minié

5 - Débris humains (Human Remains), pages 223 à 284, trad. Hélène Devaux-Minié

 

Réédition collection Epouvante N° 3745. Editions J’ai Lu. Parution 18 juillet 1994. Nombreuses réimpressions.

Réédition collection Epouvante N° 3745. Editions J’ai Lu. Parution 18 juillet 1994. Nombreuses réimpressions.

Clive BARKER : Confessions d’un linceul (Clive Barker's Books of Blood, volume 3, 1984 – traduction de Hélène Devaux-Minié). Collection Blême. Editions Albin Michel. Parution juin 1990. 290 pages.

ISBN : 2-226-04803-0

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H
J'ai lu ces bouquins il y a bien longtemps...je les ai revendus stupidement, je vais devoir les reprendre car j'ai envie de les relire (la nostalgie tout ça...). Bon je peux patienter avec Hellraiser...
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O
Horreur, malheur ! Revendre ses livres ! Une hérésie, d'autant que les bouquinistes les achètent pour un quart de quignon de pain et les revendent pour le prix de la fournée entière.
P
Voilà un auteur de ma jeunesse quand je lisais Stephen King et Peter Straub. Je me rappelle avoir eu beaucoup de plaisir d'adolescent, effaré par sa créativité dans l'horreur. Depuis, je suis passé à autre chose ! Amitiés
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O
Bonjour Pierre<br /> Autant j'ai vite abandonné Stephen King car ses romans, à mon avis, étaient trop délayés, autant j'ai apprécié Clive Barker pour ses romans et ses nouvelles, et Peter Straub dont l'excellent Koko.<br /> Amitiés