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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 04:47

Une façon comme une autre de s’envoyer en l’air ?

Caroline QUINE : Alice et la fusée spatiale

Lorsqu’Alice entre dans le salon de leur maison, elle est intriguée par l’attitude studieuse de son père, maître Roy avocat dont la réputation s’étend au-delà de leur ville, River City.

Il est plongé dans la pénombre, copiant des chiffres et des lettres sur une feuille de papier. Il est tout simplement en train d’essayer de décrypter des petites annonces parues dans un journal de Floride.

Il faut avouer que les petites annonces qu’il passe au crible sont pour le moins sibyllines. Pour Alice il s’agit ni plus ni moins de messages codés qu’elle se propose de déchiffrer. Elle étudie les combinaisons possible et se rend compte qu’en extrayant les mots chiffrés 1, 5, 9 et 13 ou en prenant la première lettre de ces mots elle obtient un autre message beaucoup plus lisible celui-ci.

Cela confirme les suppositions de monsieur Roy : ces messages concernent une affaire dont il s’occupe actuellement.

Des explosifs ont été introduits dans la base de la NASA, le Centre Spatial du Cap Kennedy, dans des sacs d’oranges. Or le client de monsieur Roy, un certain Billington, qui est propriétaire d’une plantation, est suspecté d’avoir introduit les fruits dans un but de réaliser un attentat ou un sabotage. Il a été libéré sous caution en attendant de passer en jugement. Mais l’espèce d’oranges qu’il cultive ne sont pas les mêmes que celles découvertes. Seul lien avec monsieur Billington, le chauffeur qui a effectué la livraison et à présenter un papier au nom du planteur et a signé le registre.

Comme il n’a pas le droit d’exercer en Floride, c’est un de ses collègues qui va s’occuper du dossier. Alice propose de l’accompagner en compagnie de ses amies Bess, Marion et Sarah, et d’enquêter sur place. Et voilà tout ce petit monde embarquant pour la Floride. Seulement, à l’arrivée, personne pour les accueillir. La confusion est rapidement éclaircie lorsqu’enfin ils peuvent arriver au domaine. Ils sont arrivés à l’aéroport de Melbourne (Floride dois-je me permettre de préciser) alors que l’intendant du domaine, Antin Resardos, était allé les chercher à Orlando en compagnie de sa femme Tina.

Pas d’excuses et un accueil mitigé de la part du couple ce qui met monsieur Roy, ainsi qu’Alice, sinon en colère du moins sur la réserve quant à leur comportement.

Débute alors un séjour ponctué d’incidents. Tina, prétextant un mal de tête se couche et Alice et ses amies sont obligées de préparer les repas. Lorsque Marion et Bess veulent téléphoner pour prévenir leurs parents de leur arrivée, elles entendent un homme déclarer qu’il faut surveiller les faits et gestes des visiteurs. Apparemment l’appareil téléphonique est relié en plusieurs endroits. Puis explorant le domaine, elles échappent à une dégringolade de paniers d’orange dans un entrepôt. Heureusement, Ned, Bob et Daniel, les camarades d’Alice et de ses copines, doivent effectuer eux-aussi un séjour non loin. Les parents de Ned louent pour l’été une maison sur l’île Merritt, au bord de l’eau.

Pour se rendre chez madame Nickerson, la solution le plus rapide est d’emprunter un canot à moteur. Alice en déniche un et hop, tout le monde à bord et visite à la charmante dame qui leur apprend que près de chez elle, une grande demeure est à vendre et que cela pourrait intéresser monsieur Roy. Mais dans le parc de la propriété voisine, des animaux peu accueillants se promènent en liberté. Des fauves non apprivoisés gardés par un dompteur.

La visite du centre spatial est également programmée et Sarah retrouve un membre de sa famille qui y travaille. Le jeune homme se propose de leurs fournir des renseignements sur le site. Et quand elles reviennent chez monsieur Billington, Alice s’aperçoit que des photographies la représentant en compagnie de son père ont été dérobées.

 

Tout est mis en place pour donner une intrigue dont les coïncidences sont nombreuses, et les incidents provoqués pour nuire à Alice et compagnie trop abondants pour être crédibles.

Mais peu importe, cette aventure en Floride au pays des oranges et des fusées ne manque pas d’actions d’éclat, de surprises en tout genre, et d’un final détonant.

Mais cela ne remet pas en cause la série en elle-même, car sous le nom de Caroline Quine, se cache un collectif d’auteures américaines. Certaines s’en sortent mieux que d’autres c’est tout. Et puis, il ne s’agit que d’un roman pour jeunes adolescents et ceux-ci sont parfois plus conciliants, plus complaisants que nous adultes, avec toutes ces années qui pèsent sur nos épaules.

Caroline QUINE : Alice et la fusée spatiale (Mystery of the Moss-covered Mansion – 1971. Texte français d’Anne Joba). Illustrations de Jean-Louis Mercier. Bibliothèque Verte. Editions Hachette. Parution le 26 juin 1980. 190 pages.

ISBN : 2010035127

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