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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 05:16

Il n’y a pas d’âge pour devenir détective,

même pour de faux…

Romain SLOCOMBE : Le faux détective.

Assister en direct à une tentative d’étranglement dans une voiture, recueillir le numéro minéralogique de la voiture dans laquelle une femme se fait tabasser par un homme, voilà de quoi déclencher une vocation.

Un écrivain de romans policiers intervient dans la classe de Jo Bical, mais l’attention des élèves est perturbée par un cri poussé par leur enseignante. Elle aperçoit dans le parking face à l’école un homme en train d’essayer d’étrangler une femme puis de la bourrer de coups. Ce n’est pas une façon de s’attirer les bonnes grâces de celle qui est au volant. Pourtant, elle démarre le véhicule précipitamment. Jo, qui n’a pas les yeux dans ses poches, relève le numéro du véhicule. On ne sait jamais. C’est comme ça que sa vocation est née.

Il recherche un endroit calme et tranquille afin d’installer son bureau. L’endroit idéal, il le découvre dans l’ancienne usine Métallunic, désaffectée depuis des années et à l’abandon. Il s’introduit dans le bâtiment et s’installe dans une pièce, où justement le mobilier semble l’attendre. Il va apporter des livres, des romans policiers, genre littéraire qu’il préfère, et à lui le calme et la sérénité.

Seulement, en ressortant, il croit percevoir des regards l’observant. Le début de sa formation peut-être. Peu après il revient avec les romans qu’il va dévorer et s’aperçoit que la chaîne et le cadenas fermant la grille d’entrée ne sont pas replacés tels qu’il les avait mis en repartant la fois précédente.

Des inscriptions lui signifiant qu’il n’est qu’un intrus, qu’il n’a rien à faire dans le bâtiment, dépareillent la pancarte qu’il avait accrochée à la porte du bureau qu’il s’était annexé, puis une adolescente, un peu plus vieille que lui, accompagnée d’un chien, un Doberman, le genre de canidé qui ne pose pas de questions en général, lui intime de dégager.

Et c’est comme ça que débutent ses ennuis. Non seulement il se fait manipuler par Vesna, d’origine Yougoslave, mais il découvre le véhicule qui porte la même plaque minéralogique que celle de l’agression, stationnée dans le parking. Et il se retrouve enfermé dans une cave.

 

Nous ne sommes pas loin des aventures pour juvéniles écrites par nombre de romanciers dans les années 1950 ou 1960, dans le fond mais pas dans la forme. Les gamins s’expriment avec des mots de tous les jours, employant sans vergogne les grossièretés qui sont le lot quotidien des petits voyous, ou des mal embouchés comme aurait dit ma grand-mère.

Pour le reste, il s’agit d’une histoire convenue, avec toutefois un regard sur la société, cette fameuse usine Métallunic fermée par son propriétaire pour la transplanter ailleurs, dans un pays où la main-d’œuvre est nettement moins préjudiciable aux portefeuilles des patrons.

Il me semble que ce roman a été écrit bien des années avant sa parution, à moins que l’auteur ait voulu ne pas le dater, car le numéro minéralogique du véhicule, 488 PR… nous ramène au début des années 1970, selon les départements.

Quant à l’illustration, signée Christophe Merlin, je ne la trouve guère attirante et incitative pour découvrir le contenu. Mais ce n’est qu’une appréciation tout à fait personnelle qui n’engage que moi.

Romain SLOCOMBE : Le faux détective. Collection Souris Noire. Editions Syros. Parution le 20 janvier 2011. 94 pages.

ISBN : 978-2748510379

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