Qui s’y frotte s’y pique !
Un jour, un inconnu vous aborde dans la rue ! Il ne vous offre pas des fleurs, mais incidemment vous pique par maladresse. Ce n’est rien ou pas grand-chose. Seulement au bout de quelques heures, votre caractère bon enfant est transformé. Vous devenez vindicatif, violent, et vous vous en prenez à votre femme et à vos enfants. Vous êtes transformé en bête humaine, et massacrez votre famille qui n’y comprend rien ! Et pour cause ! Et vous continuez vos méfaits auprès de vos voisins et même des personnes étrangères de votre entourage.
Cet incident qui aurait pu passer inaperçu devient peu à peu une hécatombe, une hémorragie parmi les habitants de la cité portuaire. Bientôt près de quatre mille victimes sont recensées. Baltimore a peur !
Pour Smith Befford, Yosho Akamatsu et le docteur Alan Soblen, nul doute que madame Atomos vient encore de faire des siennes, malgré la trêve qui avait été conclue entre les hommes du FBI et la sinistre vengeresse.
En effet cinq mois auparavant, madame Atomos s’était emparée de la femme de Smith ainsi que de son gosse. Elle avait donné six mois pour que l’armée américaine quitte le Vietnam ainsi que la rétrocession en sa faveur de la Californie, du Nevada et de l’Arizona. Sinon la femme de Smith et son fils seront transformés en serviteurs de l’Organisation Atomos.
Une organisation implacable qui continue à faire des ravages parmi la population de Baltimore. Smith et ses amis rencontrent William Jewel, le directeur du FBI local qui met à leur disposition ses hommes, s’impliquant personnellement dans l’enquête et la traque des nuisibles. Des sentinelles sont postées sur les docks, mais à cause d’inattention ou parce qu’ils n’ont pas vraiment pris la mesure du danger, ils sont transformés en cadavres. Toutefois Smith est en permanence sur les dents, et en compagnie de Yosho, il repère des sortes de zombies dont l’un possède le physique de l’une des premières victimes des piqûres.
Smtih va pouvoir délivrer Mie et son fils, seulement, alors qu’ils sont près de capturer madame Atomos et sa bande celle-ci parvient à s’échapper. Car outre une organisation remarquablement structurée, elle possède des armes, un sous-marin, des complicités, et à fait construire des refuges souterrains.
Comme on le voit, il n’y a guère de temps morts dans ce roman catastrophe, car le final joue sur une forme d’apocalypse comme ces films du même nom, hauts en couleurs, plein de bruit et de fureur. Et l’épilogue nous promet de nouvelles aventures frénétiques, suite des précédentes. Mais chaque roman peut se lire indépendamment des autres ce qui ne veut pas dire qu’il faut pour autant les occulter. Car si Smith a gagné une bataille, il n’a pas gagné la guerre.
Madame Atomos est aveuglée par sa haine et tous les moyens sont bons pour l’entretenir et l’assouvir. Elle fait penser à ces méchants démoniaques de la littérature populaire qui vont de Fantômas à Fu-Manchu en passant par Zigomar.
En effet elle possède des moyens inouïs pour réaliser ces funestes projets et elle incarne le Mal Jaune qui était souvent mis en scène. Mais cette saga met en opposition deux façons de vivre, de voir, deux continents en perpétuel conflit économique et politique. La guerre du Vietnam étant là pour nous le rappeler.
Roman d’action et d’aventures, Les monstres de Madame Atomos versent également dans le fantastique, la science-fiction, l’angoisse et le suspense. Une histoire au cours de laquelle le lecteur ne s’ennuie jamais.
Sommaire du volume publié chez Rivière Blanche :
Préface de Francis Saint Martin
- L'erreur de Mme. Atomos
- Mme. Atomos prolonge la vie
- Les monstres de Mme. Atomos
- L'Affaire Atomos, une nouvelle inédite de Win Scott Eckert
Première édition : Collection Angoisse N°143. Editions Fleuve Noir. Parution 3e trimestre 1967. 224 pages.
André CAROFF : Les monstres de Mme Atomos. Collection Noire N°3. Editions Rivière Blanche. Parution juillet 2007. 404 pages. 25,00€.
ISBN : 978-1-932983-87-6
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