Hommage aux anciens forçats du vélo et à René Vietto !
Les coureurs participants au Tour de France cycliste se sont élancés à l'assaut de l'asphalte et ils l'ont si bien mangé, l'asphalte, qu'ils en sont venus à bout. Pas tous, certains ayant préféré vagabonder en cours de route. Mais ils ne furent pas les seuls à sillonner les belles routes de nos campagnes, puisqu'ils étaient précédés de la caravane publicitaire, des norias des voitures des directeurs sportifs, des motos des journalistes et des gendarmes, sans oublier tous ceux qui ont salué leurs exploits dans un esprit sportif dénué de tout trucage lié au dopage.
En ce début des années soixante, Louis Hortiz se promène en bicyclette sur les chemins et routes du Pays d'Auge, à Villers sur mer. Comme tous les ans, il est arrivé en éclaireur en compagnie de sa sœur Lucette et de sa copine Gisèle. Ils logent à la villa Les Fusains, une location qui se perpétue d'année en année, en attendant le flux touristique. Plus jeune que les adolescentes, qui révisent au calme, Louis est toutefois obligé de participer aux tâches ménagères, un jour sur trois. Faire les courses, cela lui convient, mais débarrasser la table et laver la vaisselle, il s'en passerait bien.
Alors qu'il dépose son vélo contre une clôture grillagée, Louis se fait interpeller par le propriétaire, un vieil homme bourru. Toutefois le père Carillon ainsi surnommé pour une plaque émaillée vantant les bienfaits d'un café et clouée sur la porte de la remise, est intéressé par la bécane de Louis, il en connait la marque et surtout celui qui lui a donné son nom. Une ancienne gloire du cyclisme qui aurait abrégé sa carrière en préférant l'alcool à la course cycliste. Le père Carillon invite Louis à visiter sa remise où il parque avec un soin méticuleux sa vieille moto, une TerroT de 1936 dont il connait par cœur la fiche technique. Et surtout le side-car qui lui est accroché comme un bigorneau sur l'un de ses flancs.
C'était l'époque bénie du transistor et le père Carillon en possède un qu'il porte à son oreille : c'est l'heure de la retransmission de l'étape du jour du Tour de France qui se déroule dans la région. Il propose même à Louis d'aller le lendemain de suivre l'étape contre la montre qui doit effectuer un parcours dans les environs de Deauville. Ils se rendront sur place avec Daisybelle sa moto. Louis est heureux, fier mais contrarié car il va désobéir en se lançant à l'aventure sans l'accord de ses parents. Il va leur envoyer une lettre et il laissera un mot à Lucette.
Entre le vieil homme et l'enfant, s'établit une sorte d'amitié, et ils ne savent pas encore qu'ils vont se trouver confrontés à des hommes dont la morale s'efface devant l'appât du gain.
Sans vraiment situer la date de cette aventure, qui doit se dérouler selon quelques indices au début des années soixante, puisque Lucette écoute à la radio La Famille Duraton et qu'une Renault 4L est stationnée près d'un hôtel, Max Obione joue avec des événements qui se sont réellement déroulés bien des années après. Je me contenterai de signaler juste quelques dates fatidiques qui ont marqué le Tour de France : 1967 et 1998, par exemple, ainsi que des personnages à la réputation sulfureuse et un produit surnommé le Pot belge.
Mais il est indéniable que ce roman pour jeunesse nous fera plonger dans la nôtre, non seulement par les noms des cyclistes qui y sont évoqués comme Robic ou Vietto, par les illustrés pour la jeunesse comme Cœurs Vaillants, mais aussi par les interdits parentaux : Quant à la télévision, les parents de Louis y voyaient le début de la perversion de la famille : Lis au lieu de quémander la télévision ! déclarait le père.
Louis et le père Carillon, se sentent seuls, chacun de leur côté. La compagnie d'amis et des siens manque à Louis, quant au père Carillon, il vit en solitaire, ayant perdu sa femme et sa fille dans des conditions qui ne sont pas évoquées. Et c'est cette solitude et l'attrait pour le vélo, entre autre, qui les rapproche. D'autant que le père n'est pas souvent à la maison pour des raisons professionnelles et Louis le connait à peine.
Première édition : Collection Roman Jeunesse, éditions du Jasmin. Parution 16 avril 2014. 120 pages. 9,90€.
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