Hommage à Ralph Mc Inerny né le 24 février 1929.
Sylvia Lowry craint pour sa vie, redoutant un mauvais coup de la part de ses enfants : son fils, Jim Lowry, sa fille, Sharon, ou son gendre, Bill Cordwill. Comme pour confirmer ses frayeurs, il se produit d’étranges événements chez elle : en peu de temps, elle a été obligée de faire appel plusieurs fois à Gene Hospers, le réparateur de téléviseurs.
Elle cherche le réconfort auprès du Père Dowling, et écrit aux éditions Anima Mundi à Kenosha, dans le Wisconsin. Elle promet un don de 50.000 dollars en échange de prières pour l’âme de son mari défunt, et requiert la venue d’un père, chez elle, à Fox River près de Chicago.
Antony Mendax, directeur escroc de multiples petites entreprises plus ou moins foireuses, se déplace en personne à la requête de cette cliente providentielle. Arrivé à Fox River, il ne tarde pas à apprendre la mort de sa future donatrice qui venait de convertir ses bons du trésor en argent liquide. Le médecin légiste est perplexe : est-elle décédée d’un coup sur la tête ou du séjour prolongé dans son congélateur vide ? Amis d’enfance, l’inspecteur Phil Keegan et le Père Dowling enquêtent chacun de leur côté. Les soupçons se portent immédiatement sur Jim, Sharon et Bill, mais également sur Mendax, l’argent une fois de plus apparaissant comme le mobile principal de la disparition et du meurtre de la vieille dame. Keegan reçoit une lettre anonyme accusant Jim, mais Dowling, perspicace, en pressent l’expéditrice : Cheryl, la fille de Sharon. Cheryl, inconsciemment, avoue, apportant quelques révélations supplémentaires à la police et à Dowling.
Dowling s’impose comme un nouveau chaînon à la déjà longue théorie de religieux détectives : Frère Cadfael, Frère Boileau, le Père Brown… Héros d’une série télévisée américaine — Tom Dosley lui prête ses traits, assisté de sœur Stéphanie, série diffusée sur FR.3 de 1989 à 1991 — il se conduit en homme indulgent — moins débonnaire cependant que dans les téléfilms, — plus préoccupé des âmes de ses ouailles que de leur châtiment.
Premier volet d’une série de neuf enquêtes, Chambre froide se veut l’approche du Père Dowling dont les traits physiques et moraux devraient être affinés au fil des volumes. On sait cependant que le Père Dowling est un ancien alcoolique repenti et guéri et qu’il a abandonné sa position à l’archidiocèse comme spécialiste du droit canon et plus prosaïquement dans les cas d’annulation de mariage, autant pour rompre avec son éthylisme que pour goûter à la différence, la lourdeur de la bureaucratie cléricale commençant à lui peser.
Les crimes impunis sont le fondement même de notre société.
Ralph McINERNY : Des victimes à la pelle - Les Lectures de l'Oncle Paul
On demande un cantonnier ! Ce roman aurait pu s'appeler également, par exemple, Voulez-vous duper avec moi ? Qu'on en juge plutôt. Un avocat est commis d'office pour défendre une femme adultère...
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2015/07/ralph-mcinerny-des-victimes-a-la-pelle.html
Ralph Mc INERNY : Chambre froide (Her death of cold - 1977. traduction de Cécile & Yves Trevian). Collection Ténèbre et Lumière. Editions Axel Noël. Parution octobre 1991. 244 pages.
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