Mais c'est Dieu qui l'a créée ! Il parait...
Dans la série Moi j'aime le cinéma, incontestablement on ne peut passer sous silence, et je m'en voudrais de le faire, de passer sous silence donc, les romans de Stuart Kaminsky.
Du moins ceux qui mettent en scène le privé californien Toby Peters. Je ne veux pas dire pour autant que les autres sont moins intéressants, loin de là, mais j'ai comme qui dirait un faible pour ce mec qui a toujours mal au dos. Peut-être une forme inavouée de symbiose.
Revenons à nos moutons comme disait Panurge.
Un des romans de Stuart Kaminsky porte le titre français de Moi, j'aime le cinéma, et qui s'en plaindra, contant l'une des aventures de Toby, l'homme qui enquête dans les milieux cinématographiques hollywoodiens des années 1940 et se retrouve à chaque fois fauché, malgré la qualité de ses clients qui, soit dit en passant, pourraient se fouler un peu plus le poignet en versant l'obole qu'il a largement mérité.
Je sais, j'utilise abondamment des adverbes, surtout en ment, et alors, c'est défendu ? Il me semble qu'ils sont dûment répertorié dans les dictionnaires de bon aloi. Et Bernard Pivot à qui un journal littéraire avait posé la question s'il était pour la suppression des adverbes se terminant pas ment, avait répondu évidemment !
Vous remarquerez que je ne me prive pas, comme les scénaristes ou les feuilletonistes qui divergent afin de faire durer le suspense, à moins qu'ils se trouvent bloqués dans une situation inextricable et demandent à un de leurs copains de leur souffler la suite du texte qu'ils doivent écrire, de prendre des chemins de traverse et d'allonger la sauce.
Dans Et le Diable rencontra la femme (le veinard !), Toby est contacté par le mari de Bette Davis. Il travaille pour un bureau d'études non gouvernemental, s'occupant de recherches aéronautiques confidentielles, et dont le résultat pourrait influer sur la prolongation du conflit modial (je rappelle que cette histoire se déroule en 1943, mais vous le saviez déjà peut-être). Un inconnu lui a téléphoné, le menaçant de créer un énorme scandale, d'enlever sa femme, affirmant posséder un enregistrement dans lequel Bette Davis... (Toby ne veut pas en savoir davantage), bref de lui fournir certains renseignements, notre détective devant assurer la transaction.
Toby accepte le mission, c'est à dire protéger la vedette, et fait appel à ses amis, Gunther le nain, Sheldon le dentiste, Jérémy le poète. Persuadé que le premier mari de Bette Davis ne peut qu'être le maître-chanteur, il décide de s'octroyer également les services d'Andréa Pincketts, le détective le plus louche du monde, avec qui il avait fait équipe à ses débuts quelques années auparavant.
Pinketts se souvient fort bien de l'incident de l'enregistrement, auquel Toby avait lui aussi participé n'étant pas au courant du travail peu ragoûtant qu'il devait alors effectuer et les conséquences qui en résulteraient.
Pinketts et Toby avaient procédé à la demande du premier mari de Bette à un enregistrement des relations charnelles entre l'actrice et un troisième larron, de la conversation explicite échangée et des bruits non moins explicites. Le mari bafoué, je sais dit comme ça cela fait un peu tiré par la queue, avait récupéré l'objet compromettant ignorant que Pinketts en avait réalisé un autre, échangé quelques semaines plus tard contre une coquette somme d'argent.
Toby tente de remonter la filière, mais des tueurs se dressent sur son chemin et il se fait enlever en compagnie de celle qu'il doit protéger. Pas bon pour son image de marque !
Cette aventure inédite de Toby Peters, qui a toujours mal au dos et entretient avec sa logeuse des relations non équivoques, d'ailleurs cela ne le tente pas, est un véritable régal aussi bien pour les cinéphiles que pour les autres. Le lecteur découvre une facette de l'actrice qui porte mal son prénom, facette qu'il ne connaissait peut-être pas.
Celle d'une femme qui, malgré son statut de star, n'hésite pas à remonter le moral des troupes, proposant par exemple un lieu de rencontres, de spectacles, aux soldats en permission ou en instance de départ pour le Pacifique. Ou encore, récitant un poème lors d'une soirée organisée entre gens de la petite société.
Un roman qui nous change des serials killers à la mode et donne envie de retrouver le charme des films en noir et blanc.
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