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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 10:08

Tant qu'il y aura des pommes...

Peter LOVESEY : Cidre brut

Octobre 1964.

Theo Sinclair, la trentaine, célibataire, professeur d'histoire à l'Université de Reading, n'apprécie guère l'intrusion d'une jeune fille américaine dans sa vie. Une vie calme et tranquille jusque là. Une vie rangée, consacrée à son travail, à la lecture et quelques sorties en compagnie de sa petite amie.

Le tout ponctué du bruit caractéristique de l'embout de sa canne sur le sol lors de ses déplacements. Faut dire que Theo Sinclair est quelque peu handicapé à la suite d'une polio contractée à l'âge de treize ans.

Mais Alice Ashenfelter, cette jeune Américaine délurée et entreprenante, si elle lui fait revivre sa jeunesse, le ramène bien avant cette maladie, lorsque le jeune Theo, à l'âge de neuf ans, est le catalyseur et le témoin d'une tragédie déroulée durant la Seconde Guerre Mondiale.

Evacué de Londres pilonnée par des bombes, et placé dans une famille de fermiers du Somerset, le jeune Theo va se prendre de passion pour la jeune fille de sa famille adoptive. Barbara a dix-neuf ans et Theo la vénère, lui voue un culte inconscient. Dans le village et à l'école, il fait un peu office de bête curieuse. Son parler n'est pas le même, et puis il a connu de près les bombes, la mort, la guerre mais aussi les soldats US. Justement un détachement de G.I. vient de se baser non loin du village et sous prétexte de chewing-gum, Theo va faire la connaissance de Donovan et de Harry, des militaires américains.

Alice Ashenfelder possède une bonne raison d'importuner Theo. Donovan, son père, a été accusé de meurtre et a été exécuté loin de sa famille, en partie à cause du témoignage de Theo. Elle ne croit pas ce que les journaux de l'époque ont relaté. Donovan tuant par amour de la belle Barbara.

Alice va donc obliger Theo à remonter le passé, à revivre une époque de sa jeunesse, une époque dont il n'est pas particulièrement fier et à enquêter sur les lieux même de la tragédie, retrouvant les personnages qui y ont participé.

 

Encore un excellent roman de Peter Lovesey qui s'affirmait comme l'un des tous premiers auteurs britanniques dans les années 1980 et 1990 mais qui est depuis oublié des éditeurs français.

 

Peter LOVESEY : Cidre brut

Peter LOVESEY : Cidre brut (Rough Cider - 1986. Traduction de Jean-Michel Alamagny). Collection Le Masque N°1933. Librairie des Champs Elysées. Parution novembre 1988.

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commentaires

C
"Tant qu'il y aura des pommes" ! Mort de rire, mon Paul ! Un jeu de mot de Normand, ça ! Encore que la production de cidre breton talonne, égale quasiment, celle de ta région. Soyons chauvins, que diable ! Amitiés.
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O
Mon cher Claude, <br /> le cidre breton et le normand se valent, la seule différence réside dans le Calvados que les Bretons ne peuvent se targuer de produire. Ce qui ne les empêchent pas de le déguster.<br /> Le premier cidre que j'ai bu d'ailleurs était Breton, allant en vacances quand j'étais minot chez une grand-mère qui habitait un hameau près de Bellevue, où est implanté le camp de Coetquidan-Saint-Cyr, sur la commune de Guer ! Cela ne s'invente pas<br /> Amitiés

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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