Le Poulpe n'est pas gallinophobe !
Absalon aurait pu faire une carrière tennistique internationale s’il n’était pas tombé dans les filets de Mona Craxton, adepte elle-même de la petite balle, et qui a eu la mauvaise idée de le quitter.
Ce placage a été le signe de la déchéance, de la dégringolade au classement ATP. De plus il est ruiné à cause de placements financiers aléatoires.
Il demande des comptes à Jean Mangeain, célèbre aviculteur et producteur d’œufs avec lequel il était associé. Absalon n’avait pas mis tous ses œufs dans le même panier mais presque. Il est reçu à coups de chevrotines par Mangeain et son neveu, ce qui ne pardonne pas.
Parallèlement une célèbre bijouterie parisienne est dévalisée. Le Poulpe se rend dans la Drôme chez Mangeain. Dans un poulailler désaffecté il découvre le cadavre d’un journaliste qui enquêtait sur les deux faits divers. Capturé par les propriétaires du lieu, Mangeain et son neveu, il parvient à s’enfuir, tout en ayant la conviction, grâce aux propos tenus par les deux hommes, de la corrélation entre ces deux affaires.
Le nom d’un certain Lefémur est évoqué. Il s’agit d’un évêque intégriste, ancien condisciple de Mangeain au petit séminaire. L’homme d’église est décédé, un goupillon enfoncé dans l’œil.
Aidé d’un journaliste localier, le Poulpe s’introduit à nouveau chez les Mangeain. Il les oblige à révéler la cache des diamants. Les pierres seraient en possession de Bastard, un prêtre proche de Lefémur, lequel prêtre serait en outre l’assassin de l’intégriste.
Ce roman détone quelque peu par rapport aux autres ouvrages de la collection.
Le Poulpe se parle in petto, promène un vague à l’âme persistant, se pose des questions et se donne les réponses.
Par exemple il se demande si, à force de jouer les redresseurs de tort et accumuler les cadavres derrière lui, il n’est pas pire que ceux qu’il traque.
Un Poulpe de bonne facture, plaisant à lire.