Le poète a toujours raison...
Est-ce un recueil de nouvelles, de poésies, une compilation de brèves de comptoir, une succession d'anecdotes et de réflexions, des pensées profondes, philosophales, des billets d'humeur et d'humour...?
C'est un peu tout cela et beaucoup plus à la fois. Car l'esprit d'un littérateur ne se repose jamais. Il fourmille d'idées que son propriétaire doit coucher sur le papier, quel que soit l'endroit où il se trouve, sous peine qu'elles s'évanouissent à jamais dans les limbes de l'oubli.
Il est donc difficile de résumer cet ouvrage, qui d'ailleurs est la réédition de quatre livres parus chez divers éditeurs, dont Hors Commerce, dans les années 1990 et 2000, aujourd'hui épuisés. Autant les livres que les éditeurs d'ailleurs.
Des textes plus ou moins longs, comme peut l'être une courte nouvelle, d'une demi-page ou d'une trentaine, selon l'inspiration et le besoin de la chute, qui nous plongent dans un univers onirique trempé dans le quotidien d'un monde pessimiste teinté de nostalgie, d'humeur vagabonde, de dérision, d'envies, de besoins, de souhaits, de regrets, et une pointe (?!) d'érotisme coup de blues. Le spleen cher aux poètes suinte de ces lignes comme une rédemption, une panacée peut-être à effet placebo pour un esprit torturé et fébrile, le cynisme parfois cachant la timidité ou la gaucherie.
J'aurais aimé pouvoir vous donner en pâture quelques extraits, de courts textes de quelques lignes, un poème jeu de mot comme j'affectionne, mais sortir des lignes d'un contexte chimérique ou réel, résultat d'un besoin de s'exprimer, de se soulager, de s'épancher, me semble aller au-delà du souhait de l'auteur.
Pourtant les titres peuvent parler d'eux-mêmes :
Je te meurs; Courage, survivons; Pourtant, tous les espoirs semblaient permis; Je te crève tu me tues (poème); Exister relève du prodige...
Mais pour bien en comprendre le sens, la finalité, l'amertume qui se cache sous l'ironie, ou le contraire, l'humour désabusé, alimenté de fantasmes au charme vénéneux, il faut se plonger dans ces écrits comme on décortique un calendrier de l'Avent.
Seulement, si au début on se dit qu'on ne va en lire que quelques pages par jour, en dégustateur avisé et sage, on se prend au jeu et bientôt on se rend compte qu'on engloutit le tout en véritable affamé, avide de littérature proche de nous, que l'on ne peut s'empêcher d'avaler les textes les uns à la suite des autres, quitte à revenir en arrière afin d'en savourer tous les parfums qui se dégagent lentement dans nos petites cellules grises.
Ce recueil est composé de
Hymnes urbains; Angles d'attaque; L'endroit le plus fragile du corps de l'homme; Exister relève du prodige.
Quleques chroniques de lecture :
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