Et Daesh non plus !
A 34 ans, Eliot Ness est le tout jeune directeur de la Sécurité publique de Cleveland.
Il doit intervenir pour éviter les troubles lorsque mille cinq cents personnes, ouvriers et leur famille, manifestent dans la rue. Mais la grève des employés de la sidérurgie et les débordements qui s’ensuivent ne sont que péripéties dans la ville.
Deux pontes du patronat, James MacFate, dit Little Jim, et James Caldwell, également secrétaire général du syndicat des vitriers (!), surnommé Big Jim, rackettent la ville, étranglant son économie, imposant aux commerçants leurs employés, prélevant une dîme sur les travaux et infligeant aux récalcitrants un saccage en règle de leur magasin.
Ness décide de s’attaquer à la tête. Il demande à Whitehall, nouveau président des syndicats, au nom de leur vieille camaraderie — ils ont travaillé ensemble quinze ans plus tôt en usine à Chicago — de l’aider. Malgré sa répugnance d’aider les cops, Whitehall accepte et apprend à Ness l’existence d’une liste recensant les victimes ou futures victimes de bris de glace par lesquels les deux « Jim » exercent une part de leurs rackets. Cette « liste noire », Ness veut la récupérer pour recruter des témoins à charge contre les « Jim ».
Parmi les coups tordus, la veille de son ouverture, le restaurant de Gordon se retrouve en ruines. Alors Ness fait pression sur lui afin qu’il témoigne contre les deux escrocs. Ces deux là contre-attaquent en organisant une parade dans les rues de Cleveland. Mais Ness les fait appréhender et les enferme dans une cellule en compagnie d’une cinquantaine de clochards. Jack Whitehall dérobe, en compagnie de Sam Wild, le journaliste, la fameuse « liste noire » dans les bureaux du syndicat. Ness convoque alors les anciennes et futures victimes des deux racketteurs et les exhorte, vainement, à déposer plainte.
Quand Whitehall est abattu chez lui, Ness se sent responsable de cette mort. Le syndicaliste laisse derrière lui une veuve et deux jeunes orphelines. Mais ce n’est point tant pour son coup d’éclat en volant la fameuse liste qu’il a été assassiné que parce qu’il devenait gênant à tous points de vue…
Ness effectue un rapprochement entre cet assassinat, l’attentat contre le restaurant de Gordon et une sorte de démonstration de force par Gibson, alors qu’il était encore grand patron des Halles, envers un fermier récalcitrant. En comparant les différentes douilles, il pense pouvoir inculper Gibson.
Le temps passe.
La lecture de ce roman peut s’effectuer à deux niveaux.
Soit on le considère comme un polar et on s’amuse à la narration de la traque des deux truands par Eliot Ness, de ces racketteurs qui, sous le couvert d’un syndicat, extorquent de l’argent aux commerçants. Certaines scènes s’avèrent franchement grand-guignolesques et font irrésistiblement penser aux feuilletons populaires et à l’adaptation cinématographique de Dick Tracy. D’ailleurs ce roman est dédié à John Locher, ami et collaborateur de Max Allan Collins pour la BD Dick Tracy. Et on retrouve en fin de volume Nate Heller, le héros de la série Faisans et Malfaisants.
Soit on prend du recul avec l’intrigue en s’attachant plus particulièrement aux personnages et on découvre que l’on est en train de lire un livre social. Ness désire rester neutre mais ses sympathies vont au monde ouvrier malgré sa propension à graviter dans le monde huppé de Cleveland, une exigence de sa condition d’homme public en vue de la cité, chargé de la Sécurité. Les différents entretiens qu’il peut avoir avec George Owens et Whitehall, responsables intègres de syndicats, mais parfois brutaux dans leur démonstration et dans leurs actes, sont assez édifiants.
A l’écriture d’un agréable polar s’imbrique une étude sociale de mœurs et ce roman se veut reflet d’une société en pleine crise industrielle après la prohibition et le crack financier et à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, l’histoire se déroulant de juillet 37 à mars 38.
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