Toute la muse hic que j'aimeeu,
elle vient de là hic, elle vient du blues...
Matthew Scuder, ex-flic, s’est mis à boire afin d’effacer une vieille histoire. Cela ne l’empêche pas de travailler de temps en temps, pour faire plaisir, aidant des amis lorsque ceux-ci sont dans la panade.
Alors il effectue des recherches, de ci de là, en dilettante, surtout pour arrondir ses fins de mois et pouvoir contenter ses envies de bière et de bourbon.
Accessoirement envoyer un mandat à sa femme, dont il est séparé, afin qu’elle élève dignement ses deux garçons.
Coup sur coup il est chargé, quoi que cela ne l’enchante guère, d’enquêter sur le vol dont ont été victimes les tenanciers d’un bar clandestin, de retrouver les registres d’une comptabilité légèrement falsifiée et d’innocenter un homme accusé d’avoir tué sa légitime. Il passe ainsi d’une enquête à l’autre ou il les conduit de front selon son humeur.
Principale caractéristique de ce privé sans officine : il fait don du dixième de ce qu’il perçoit aux communautés religieuses.
Comme dans Huit millions de morts en sursis Lawrence Block nous dépeint une tranche de vie new-yorkaise avec humour, noir parfois, et les personnages sont profondément humains et vivants.
Les dialogues sont incisifs mais ne tombent pas dans une certaine facilité où la vulgarité serait de mise.
Lawrence BLOCK : Le blues des alcoolos (When the sacred ginmill closes – 1986. Traduit par Daniel Lemoine.) Série Noire N°2106. Première parution 1987.