Bon anniversaire à Jean-Jacques Reboux, né le 29 octobre 1958.
Dans une allée située à l'écart des flonflons de la foire du Trône, des skinheads abattent froidement, pour le plaisir, Alvaro Peirera qui s'amusait en compagnie de Yanissa, sa sœur, et de quelques copains, beurs ou fils d'émigrés comme lui.
De l'autre côté du périphérique, à Charençon le Plomb, dans le quartier rupin des Bartavelles, des coups de feu ont été tirés afin de faire diversion. Yanissa s'enfuit dans la nuit.
Le Poulpe, alias Gabriel Lecouvreur, fidèle à ses convictions, se sent investi du devoir de retrouver les coupables. Il se lie avec un clochard, Joël, qui connaît fort bien les lieux et ses habitants. Cendrine, la meilleure amie de Yanissa, lui narre un épisode survenu un an auparavant : deux flics leur ont fait subir des brimades et Yanissa en est restée traumatisée.
Un mystérieux hôtel particulier, situé aux Bartavelles et surveillé par des policiers municipaux, retient l'attention du Poulpe. Il s'agit de Rosciolli, artiste peintre et surtout ami de Cerisay, le maire de Charençon.
Dans un café, refuge des opposants au premier édile de la cité, Gabriel tient une conférence avec des journalistes underground qui dénoncent la gestion du maire et ses prises de position politiques pour le moins contestables.
Le Poulpe a du pain sur la planche, et cela ne lui déplaît pas, lorsqu'il faut courir au devant de la veuve et de l'orphelin, ou châtier les vers qui rongent la société.
Sa virulence, sa hargne envers les comportements racistes, sectaires, anti sociaux placés sous le signe de l'intégrisme, Jean Jacques Reboux réussit à la canaliser dans l'écriture.
Il n'accepte pas les débordements de certains démagogues qui brossent dans le sens du poil. Mais comme il n'a pas la faculté de s'exprimer à la télévision, il le fait par romans interposés, se défoulant allègrement, pour la plus grande joie de ses lecteurs.
On ne trouvera surement pas ses livres dans certaines bibliothèques, quelques municipalité se sentant visées, à tort ou à raison, et surement plus à raison qu'à tort, mais tant qu'on peut se les procurer en librairie, ne boudons pas notre plaisir.
Jean Jacques REBOUX : La cerise sur le gâteux. Le Poulpe N°12, Editions Baleine. Parution septembre 1998. 196 pages. 8,00€.