En raccourci, l'Antikons...
Le personnage du Poulpe ne pouvait laisser Georges-Jean Arnaud indifférent et dans L’antizyklon des atroces nous replongeons dans l’univers politique actuel, miroir d’une époque où l’extrême-droite fasciste était au pouvoir, avec ses nostalgiques du passé rigoriste et sectaire, ses nouveaux prêtres et ses nouveaux officiants, les hommes de l’ombre du gouvernement n’étant pas épargnés.
Alors que des journaux comme Libération ou Le Monde remettent au goût du jour un monstre du Loch Ness par le biais d’articles consacrés à une fuite de gaz en 1944, fuite entre la France et l’Allemagne et évaluée à une tonne de Zyklon B produit par des firmes françaises, un vieux monsieur juif demande au à Gabriel Lecouvreur alias Le Poulpe d’enquêter sur ce qui pourrait bien être plus qu’une rumeur.
Le Poulpe va traîner sa longue carcasse dans l’Oise, plus particulièrement à Bresle patrie de Doriot, et aux alentours.
Des chiens de chasse qui disparaissent, des colombophiles non répertoriés, des pigeons voyageurs lestés de plomb et un vieillard qui a fricoté avec les nazis alors que pour tous il était décédé depuis des décennies, tels sont les ingrédients-personnages de ce roman dans lequel Georges-Jean Arnaud renoue avec le roman dit populaire, se glissant, une fois n’est pas coutume, dans la peau d’un personnage qu’il n’a pas créé.
Et si on le sent parfois gêné aux entournures, évoluant dans un cadre trop strict, on ressent que le thème abordé par l’auteur lui tenait à cœur et que le Poulpe s’avérait un excellent vecteur pour le développer.
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Georges-Jean ARNAUD : Le cavalier-squelette. - Les Lectures de l'Oncle Paul
Georges-Jean Arnaud, ce phénomène de la littérature populaire, dans le bon sens du terme, ce pilier du Fleuve Noir, retrouve un second souffle au Masque. Pendant la guerre contre la Prusse, en 1870
Georges-Jean ARNAUD : L'antizyklon des atroces. Le Poulpe N°113. Editions Baleine. Parution février 1998. 140 pages. 9,00€.