Hommage à Ellis Peters décédée le 14 octobre 1995.
De tous temps, et de nos encore, les marchés importants, les foires comme celles de Lessay ou de Gavray dans la Manche, des foires millénaires, ont drainé un nombre impressionnant de visiteurs, d'acheteurs, de marchands, de camelots.
Et pour les cités, cela représente une rentrée non négligeable d'argent.
Sauf qu'à Shrewsbury, lors des trois jours pendant lesquelles se tient la foire de Saint-Pierre, les taxes et autres redevances tombent dans l'escarcelle de l'abbaye.
Les édiles de la cité ont beau envoyer auprès de l'abbé une délégation afin qu'une quote-part soit reversée en vue d'améliorer les fortifications et les rues de la ville, ceux-ci repartent sans avoir obtenu gain de cause.
Alors ce sont les jeunes qui prennent la relève et vont manifester leur mécontentement auprès des forains. Mais comme bien souvent, cela se termine par des rixes. Une bataille rangée qui laisse sur le carreau le meneur, suite à un malencontreux coup de bâtons assené par l'un des commerçants.
Le lendemain, le forain est retrouvé assassiné tandis que le jeune homme, qui cuve une cuite carabinée, ne peut se souvenir avec exactitude ses faits et gestes nocturnes.
Frère Cadfael, notre vieille connaissance, va écouter les uns et les autres, fouiner de ci de là, mener son enquête, l'honneur de l'abbaye étant en jeu.
J'avoue ne pas me lasser de lire les aventures de frère Cadfael.
Dame Ellis Peters possède bien du talent mais le contexte, l'époque dans laquelle elle situe ses intrigues y sont également pour beaucoup.
L'époque médiévale m'a toujours fasciné, mais je ne suis pas le seul. Et le roman historique décliné de cette manière élégante devrait en passionner plus d'un.
Ellis PETERS : La foire de Saint-Pierre (Saint Peter’s fair - 1981. Traduction de Serge Chwat). Collection Grands Détectives. Editions 10/18. N°2043. Première parution 1989.