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3 juillet 2015 5 03 /07 /juillet /2015 11:29
Richard STEVENSON : La maison des périls

Je t'attendrais à la porte du garage ou Je tâte André à la porte du garage ? Telle est la question...

Richard STEVENSON : La maison des périls

Apparemment, l'homosexualité dans la littérature policière se révèle comme un bon filon pour les écrivains qui abordent ce phénomène avec sérieux.

Joseph Hansen nous avait déjà donné quelques bons textes dont Les ravages de la nuit, Gilbert Tanugi l'avait abordé via les traumatismes liés au Sida dans Gay, gay, Tuons-nous,au Fleuve Noir dans la collection Engrenages N°122, avec sérieux et humour morbide, de même que Dorothéa Bennett celui du couple dans Deux et deux font trois au Masque Jaune N°1765.

Dans La maison des périls, le personnage principal est homosexuel et détective, ou le contraire. D'ailleurs la plupart des protagonistes présentés le sont, homosexuels, mais il n'existe aucune provocation dans le récit. Aucune complaisance, aucun voyeurisme, aucune faute de goût, aucune moquerie, pas d'étalages ni d'excuses. Simplement des faits, des situations exposées impartialement, honnêtement, sans fioritures. Pas d'excès, ni dans un sens ni dans l'autre.

Donald Strachney est engagé par le directeur d'une société de centres commerciaux afin d'enquêter sur des actes de vandalisme perpétrés sur la maison de deux lesbiennes, parce que ces deux femmes refusent obstinément de vendre leur terrain à ce directeur.

Donald Strachney est donc chargé de dédouaner celui-ci et de découvrir le ou les coupables de ces actes délictueux. Or les victimes hébergent pour quelques jours des homosexuels qui effectuent une croisade pour recueillir des signatures, des adhérents et des fonds, voulant prouver que si l'homosexualité est mal considérée et les homosexuels des marginaux, ils ne sont pas pourtant autant isolés, et peuvent désorganiser l'économie d'un pays, le paralyser.

Mais l'un d'eux est enlevé, une forte rançon exigée et... le tout donne un excellent roman, au style alerte, à l'écriture rapide, qui jamais ne sombre dans le scabreux et jamais ne célèbre l'apologie d'une façon d'être, de se comporter.

Richard STEVENSON : La maison des périls (The over Hand, Death- 1984. Traduction de Jean-Bernard Piat). Série Noire N°2024. Parution novembre 1985. 320 pages.

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