La traductrice ne s'est pas foulé le poignet quant au titre...
Si Nick Polo sort prématurément de prison, ce n'est pas par mansuétude de la part de Walter Peckman, mais parce que celui-ci a une mission ultraconfidentielle et secrète à lui confier.
Polo doit découvrir qui fait chanter madame le maire de San-Francisco, Barbara Martin. Et ce n'est pas pour passer à l'école des fans.
Barbara, après avoir été droguée a participé à une séance photographique particulière. Polo est don dans l'obligation de regarder où il met ses pieds. Heureusement pour lui, il possède quelques accointances dans le milieu de la police puisque lui-même est ex-flic, mais également parmi ceux qui travaillent de l'autre côté de la barrière.
Débrouillard, plein d'imagination et de ressources, Polo louvoie quelque peu avec l'illégalité. On n'a rien sans rien.
L'épilogue de cette faire qu'il mènera à bon terme lui laissera cependant dans la bouche comme un goût de fiel, comme un goût de cendres.
Ce n'est sûrement le premier détective privé qui ressent une impression de gâchis et sûrement pas le dernier.
Heureusement quelques scènes humoristiques égaient ce livre plaisant à lire. Je pense plus particulièrement à une scène qui se déroule lors du tournage d'un film porno. Pour tous ceux qui recherchent du sensationnel, du croustillant, la déception sera grande; Pour tous ceux qui prônent l'humour avant, ils ne seront pas déçus.
Jerry KENNEALY : Solo de Polo (Polo solo - 1987. Traduction de Madeleine Charvet). Série Noire N°2149. Parution septembre 1988. 224 pages. 6,65€.