Et la Grande Roue brama le soir au fond des bois ?
L'Inde et plus particulièrement Bombay et ses environs, avec ses coutumes, ses paysages, ses bidonvilles, ses croyances, nous est décrite un peu à la façon de Rudyard Kipling. Et avec plus d'un siècle de recul on s'aperçoit qu'en réalité peu de choses ont changé.
Même grouillement, même fourmillement humain, même pauvreté, misère, même résurgence du passé. D'ailleurs l'auteur a su s'entourer et prendre conseils auprès de spécialistes.
La Grande Roue de Brahma, apparemment composée de deux histoires en deux temps, est fort habilement construite, contrairement au Loopy-Doop, grande roue d'une fête foraine dont une avarie engendrant morts et blessés, obligera notre héroïne à enquêter sur cet accident malgré elle.
Déprimée, dépressive, Marina reçoit un appel téléphonique mystérieux en provenance des Indes, ainsi qu'une lettre, de même provenance. Tout semble désigner Catherine comme auteur de ces messages.
Or Catherine., sa soeur cadette, est décédée dix ans auparavant, en Indes, entraînées par son gourou et ce malgré tous les efforts de Marina pour briser l'envoûtement subi par l'unique élément familial qui lui reste.
Elle décide d'aller enquêter sur place.
Quête et enquête qui se déroule, je me répète, dans une histoire un peu à la Rudyard Kipling. Evasion assurée, frissons garantis qui parfois semble extraite d'un roman d'Edmond About, Le Roi des montagnes.
Mickey FRIEDMAN : La Grande Roue de Brahma.(The Fault Tree - 1984. Traduction de Jean-Bernard Piat). Série Noire N°2018. Parution août 1985. 288 pages. 6,05€. Disponible sur le site de la Série Noire.