Mais cela dépend de la durée du mauvais moment...
Ce court roman met en scène une histoire de vengeance entre truands, sujet maintes et maintes fois traité, aussi bien par des auteurs américains, anglo-saxons que français.
Mais ce qui sauve ce roman de l'ennui, de l'impression de déjà lu, c'est cette espèce d'humour britannique dont fait preuve le personnage principal. D'ailleurs il est Britannique.
Willy Parker vit en Espagne, exilé car lors d'un procès il a transgressé la loi du silence. Il a avoué avoir participé à un hold-up et, fait encore plus grave, il a reconnu les autres accusés comme les participants à ce braquage et comme ses complices. Il a même désigné l'un d'eux comme étant le chef de l'entreprise.
Mais un jour il est enlevé et ses ravisseurs ont pour but de le convoyer d'Espagne à Paris. Il semble étrangement détaché, indifférent à son sort. Il a acquis une philosophie dont il ne faisait pas preuve lors du procès.
Il a beaucoup changé, il a lu, il s'est instruit, ne cesse-t-il de répéter.
Mais l'auteur a peut-être voulu nous le rendre sympathique, car lors de la présentation de son personnage, pendant le déroulement du procès, nous avons eu affaire avec un personnage un peu falot et arriéré. Tandis que lors de son enlèvement et de ses pérégrinations avec ses ravisseurs, il est tout autre.
Curiosité :
Ce roman est la novellisation du film The Hit, Le tueur était presque parfait, de Stephen Frears en 1984 avec un scénario de Peter Prince. Dans les rôles principaux Terence Stamp, John Hurt, Tim Roth, Laura del Sol, Fernando Rey.
Gordon Mac GILL : Un mauvais moment à passer (The Hit - 1984. Traduction de Michel Deutsch). Série Noire N° 2030. Parution décembre 1985. 192 pages.