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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 07:45
Franck PAVLOFF : Le vent des fous.

Il est vrai que le vent rend fou parfois...

Franck PAVLOFF : Le vent des fous.

Ancien baroudeur, ancien mercenaire, Victor Boris a quitté l'Afrique où il a connu quelques déboires que nous connaîtrons à la fin de cette histoire.

Pour l'heure il est en villégiature, si l'on peut dire, dans un couvent des Hautes Alpes. Il se refait une santé, il s'oxygène, il en apprécie la quiétude, mais il n'est pas pour autant cloitré. Il se ressource pour employer un mot à la mode. D'ailleurs il ne se prive pas d'arpenter la région à bord de sa DS qu'il bichonne et dont il est assez fier. Après le bol d'air il déguste une consommation au café du village, chez Ornella.

Drôle de village que Sauveterre puisqu'il abrite une communauté de harkis, une autre de jeunes loubards marseillais et une maison de retraite pour anciens du spectacle. Le passé de Victor est derrière lui mais il le rejoint lors de la découverte d'un cadavre encore tout chaud dans les jardins du couvent. Le lendemain le cadavre est toujours là, mais le meurtre a été trafiqué.

Le mort est un jeune délinquant échappé de Lapalud, la communauté des Marseillais. Victor Boris fait la connaissance de Lalou qui, ancienne prostituée, s'est reconvertie comme antiquaire, se ménageant les faveurs du maire du village. D'autres cadavres parsèment le chemin de Victor Boris: Stanislas, ancien vieux beau de la scène, puis Lalou.

A chaque fois les crimes ont été‚ maquillés. Sur ces affaires plane un étrange trafic de tableaux de maîtres. En compagnie d'Ornella, Victor Boris mène son enquête, parallèlement à celle de la police, et son passé lui rebondit entre les dents.

 

Franck Pavloff met en scène un personnage dont le passé est dévoilé peu à peu, attisant la curiosité du lecteur. Mais ce n'est pas la seule force de l'intrigue. Par la même occasion l'auteur dénonce quelque peu l'exclusion, des harkis principalement, et l'histoire d'aujourd'hui rejoint celle d'hier.

Parfois onirique, Frank Pavloff use de métaphores et son écriture est ample, l'inverse des auteurs de romans noirs qui utilisent un style haché.

 

Rien de tel pour éponger l'inquiétude d'un religieux que de sortir la serpillière du positivisme.

Les contours du village de Sauveterre tremblotaient comme un mirage, un paillasson mal secoué avec quelques touffes d'arbres en manque de chlorophylle.

Franck PAVLOFF : Le vent des fous. Série Noire N° 2334. Parution janvier 1994. 208 pages. 6,65€. Disponible sur le site de la Série Noire

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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