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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 13:11
Thierry JONQUET: Le manoir des immortelles.

Ils ont tout faux...

Thierry JONQUET: Le manoir des immortelles.

De la fenêtre d'un studio de la rue Bouchereau dans le 14ème arrondissement de Paris, Hadès photographie les inconnus qui pénètrent dans l'immeuble d'en face. Il expose sur les murs de la pièce les portraits numérotés des visiteurs. Lorsqu'ils ressortent, Hadès leur emboîte le pas et s'arrange pour connaître leur identité. C'est ainsi qu'il décide de supprimer N°52.

Le commissaire Salarnier et son adjoint Rital sont désignés pour enquêter sur la mort d'un décapité près de Bercy. Il s'avérera que le défunt, du nom de Harville et médecin légiste de son état, a eu la tête tranchée par une faux. En compulsant les dossiers des personnes disparues et des crimes non élucidés, ils constatent que deux autres meurtres ont été commis de la même manière quelques semaines auparavant. Ils apprennent que les trucidés exerçaient une profession en rapport avec la mort. L'un était propriétaire d'un magasin d'articles funéraires, l'autre fonctionnaire responsable des cimetières. Autre coïncidence troublante, les trois morts ont retiré de l'argent dans la même agence bancaire près de l 'avenue du Maine.

Hadès continue sa surveillance de jour, regagne son manoir le soir et passe quelques heures auprès de Lola. N°56 est fauché dans la fleur de l'âge.

Salarnier et Rital, prévenus qu'un nouveau meurtre vient d'être perpétré dans des conditions semblables, se rendent chez le trépassé. Réalisateur de télévision, Fabrard avait pour projet une émission intitulée Images de la mort de Dürer à Dali. Une rétrospective de tableaux de maîtres dont le personnage est la Mort et qui offre un panorama évolutif. Salarnier, lui-même confronté à la mort - sa femme décède d'un cancer - s'implique personnellement dans cette enquête.

Parmi les appels téléphoniques de Fabrard, Rital relève un numéro qui correspond à celui d'une prostituée de luxe, Nadine Holereau. La jeune femme reconnait d'après les clichés qui lui sont soumis quatre de ses clients. Salarnier met en place un dispositif de surveillance. L'inspecteur Lazleau est chargé de raccompagner la jeune femme à son appartement en banlieue et d'épier l'entrée de l'immeuble. Rital joue le rôle d'un client. Hadès le suit. Il est repéré par les hommes de Salarnier mais il peut leur échapper, après avoir blessé Rital, profitant d'une manifestation qui se déroule fort à propos.

Tandis que Salarnier trouve le studio d'où Hadès espionnait l'entrée de l'immeuble de Nadine, Hadès prend en otage la gamine de la prostituée et la confie à un couple devant un manège. Puis il se rend chez la jeune femme, la questionne sur Salarnier puis l'oblige à le suivre à son manoir. Il montre à la jeune femme une photo datant de 58 sur laquelle elle reconnait une femme lui ressemblant. Hadès lui injecte le contenu d'une seringue.

 

Comme dans ses précédents romans Thierry Jonquet met en scène un personnage psychopathe, dont la raison a divagué à la suite d'un malheur familial. Une livre dense, concis, où tout est écrit en peu de pages. L'on suit le personnage de Hadés avec un certain intérêt, mais c'est celui de Salarnier qui retient le plus l'attention. Sa femme se débat contre la mort et le commissaire est partagé entre sa peine et son enquête.

 

Thierry JONQUET: Le manoir des immortelles.

T'es un drôle de catholique, toi Rital, dit Salarnier, tu gobes les discours du Pape, mais tu aimes bien farfouiller dans les recoins cradingues... Moi, au moins, je crois en rien.

Thierry JONQUET: Le manoir des immortelles.

Thierry JONQUET: Le manoir des immortelles. Série Noire N°2066. Parution 1986. Rééditions : Série Noire, nouvelle couverture. Parution avril 1998. Folio Policier N° 287. Parution février 2003. 3,00€.Disponible sur le site de la Série Noire.-

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
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