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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 08:39
Max Allan COLLINS : Un flingue peut en cacher un autre.

Chicago au temps de Dillinger, comme si vous y étiez !

Max Allan COLLINS : Un flingue peut en cacher un autre.

Amant de la belle Sally Rand, une strip-teaseuse qui se produit dans l'enceinte de l'Exposition Universelle de Chicago, Nathan Heller, ex-flic légèrement véreux reconverti comme détective privé, est prié par John Howard, représentant de commerce, d'enquêter sur sa jeune femme Polly dont la vertu lui semble élastique.

Nate Heller reconnait en Polly une prostituée avec qui il a couché une fois et qui travaille dans un bar. Elle a des relations avec un certain Jimmy Lawrence et serait divorcée depuis quelques mois. Anna Sage, proxénète et amie de Polly, confie à Heller que Lawrence pourrait être Dillinger, l'ennemi public n° 1, lequel s'est récemment évadé de prison. La ressemblance n'est pas frappante mais la chirurgie plastique serait passée par là.

N'étant pas en odeur de sainteté auprès de Stege, de la Brigade Criminelle et des policiers en général, Heller décide de s'adresser à Cowley, un agent fédéral, de préférence à Purvis, autre agent spécial, son ami Eliot Ness le méprisant. Il indique toutefois à Purvis qu'il pense être sur la piste de Dillinger. Le sergent Zarkovitch, d'East Chicago dans l'Indiana et ami d'Anna Sage, lui aussi préconise à Heller de se manifester auprès des fédéraux. Mais le détective sent le coup fourré. On veut trop qu'il s'occupe du présumé Dillinger. Sally Rand est de son avis. Selon elle, Heller sert de mouche du coche, alors qu'un appel téléphonique aurait été aussi efficace.

Cowley apprend au détective que l'avocat de Dillinger s'appelle Piquett, lequel aurait conseillé à Howard de s'adresser à Heller. L'avocat ne se rappelle pas l'avoir recommandé à qui que ce soit et le dénommé Howard n'existe pas. Frank Nitti, l'ancien associé d'Al Capone, demande à Heller de ne pas aller plus loin dans ses investigations. Deux gros bras attendent le détective à son bureau et le tabassent à coups de tuyaux de caoutchouc. Heller est persuadé qu'il s'agit de flics envoyés par Zarkovitch.

La chasse à courre est lancée et seul Heller est persuadé que Dillinger ne se cache pas sous les traits de Lawrence. Un guet-apens est organisé à la sortie du cinéma Biograph où Lawrence doit se rendre en compagnie de Polly et Anna Sage. Celle-ci est habillée d'une robe rouge, très voyante, afin que les policiers ne puissent louper leur proie. Heller assiste de loin à la curée. Cowley et Purvis sont sur place ainsi que Zarkovitch et son capitaine O'Neil, et d'autre policiers. Zarkovitch et O'Neil tirent dans le dos de Lawrence et tout le monde est d'accord pour affirmer qu'il s'agit bien de Dillinger. D'ailleurs il a un revolver à la main.

 

Prenant pour base des faits et des personnages réels, Max Allan Collins raconte la saga des truands de Chicago, mine inépuisable s'il en est. Mais il n'écrit pas un reportage ou un documentaire. Il construit une véritable histoire avec des personnages attachants et narre avec vivacité cette enquête dans laquelle Nathan Heller est un peu le pigeon de la farce, démontrant que les véritables truands se cachent parfois derrière un uniforme.

La reconstitution de la ville de Chicago, et de son atmosphère, est très réaliste et le détective mis en scène est dépeint avec ses faiblesses, mais également une dose d'humanisme, le tout empreint d'un certain humour.

Les symptômes de la peur et de la passion sont les mêmes.

Max Allan COLLINS : Un flingue peut en cacher un autre. (Faisans et malfaisants 3) (True Crime - 1984. Traduction de F. M. Watkins). Série Noire N°2045. Parution avril 1986. 320 pages.

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