Je dirais même mieux : ça sent le roussi...
Elu depuis peu maire de Cleveland, Burton a décidé de faire le ménage dans l'administration et d'assainir les affaires de la ville.
Il confie à Ness le soin de réorganiser les services de police ainsi que le corps de pompiers, et d'en extirper les membres corrompus. Il le nomme Directeur de la Sûreté publique. Un travail qui convient à Ness, plus homme de terrain que de paperasse, mais qu'il doit mener à bien le plus rapidement possible, le résultat du vote du budget et son accroissement en dépendant.
Ness s'entretient avec le chef Matowitz à qui il demande de muter les responsables de la Brigade Criminelle dans différents commissariats de la ville afin de démanteler un premier maillon de la corruption. Ensuite il nomme le lieutenant Potter, une promotion déguisée, responsable de la circulation, mettant à sa place à la tête de la Brigade criminelle Cooper. Selon Wild, un journaliste, le chef des policiers marrons serait quelqu'un de haut placé.
L'incendie d'un foyer de personnes âgées, une véritable bicoque, permet à Ness de constater l'incurie et la déficience du service des sapeurs-pompiers. Il organise une descente de police dans un salon de coiffure qui servirait de relai à des bookmakers et appartenant à la Bande de Mayfield Road. Lorsqu'il arrive, tout a déménagé. La confirmation que quelqu'un a renseigné les tenanciers.
Wild se moque de lui dans le journal, ce qui ne plaît pas à l'incorruptible. Ness décide d'embaucher des privés pour suppléer les policiers dans certaines tâches.
Un mois plus tard deux autres descentes sont mises sur pied, conduites par le procureur et son adjoint. Destination deux cercles de jeux. L'un des tripots clandestins est quasiment vide. L'autre offre une certaine résistance. Ness appelé en renfort ne se laisse pas impressionner par les gardes du corps armés et force la porte. Patton le responsable du local parvient à s'enfuir.
Wild lui apprend l'existence d'un trafic de concessions de cimetière mené par un supposé G-Man du nom de Sidney White. Il échange contre un prétendu bon de garantie sans valeur les livrets d'épargne des petits vieux, des immigrants pour la plupart. Aussitôt Ness établit un lien avec l'incendie du foyer et pense à une manœuvre criminelle.
Très charpenté, ce roman de Max Allan Collins, comme tous ceux mettant en scène les principales figures du banditisme des années 30 aux Etats-Unis et dont il est l'auteur, est autant policier qu'historique et documentaire. Il fait un peu penser à Marvin Albert qui lui aussi explora les bas fonds d'une façon très méthodique, y incorporant toutefois une touche d'humour. C'est ainsi que l'intègre Eliot Ness, ne dédaigne pas la compagnie d'un verre d'alcool lorsqu'il rencontre des difficultés d'ordre sentimental.
Si Ness se conduit comme un chef dans son rôle de Mr Propre, il passe à côté de la plaque lorsqu'il s'agit de gérer sa vie conjugale.
On n'est jamais plus vieux que mort.
Curiosité :
Nate Heller, le détective privé, héros de quelques aventures narrées par M. A. Collins, fait une apparition dans cette histoire et y joue un rôle déterminant.
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Max Allan COLLINS : Ça sent la rousse. (The dark city - 1987. Traduction de F. M. Watkins). Série Noire N°2127. Parution mars 1988. 288 pages. 6,65€. Disponible sur le site de la Série Noire.