Faut pas compter sur moi...
Au cours d'une réception organisée par Marty Jennings, un des plus gros et plus puissants producteurs cinématographiques d'Hollywood, Robert Giles, acteur shakespearien, s'est amouraché de Dixie, une jeune fille qui s'est entièrement déshabillée et a évolué dans le plus simple appareil vers les deux heure du matin.
Les deux partenaires d'un soir se sont réfugiés dans une cabane de plage appartenant à Jennings afin d'assouvir leur désir, tout en buvant une bouteille de calvados.
Giles s'est endormi et lorsqu'il s'est réveillé, il a découvert le cadavre de Dixie assassinée. Bizarrement aucun des participants de cette soirée ne se rappelle l'incident du strip-tease. Parmi les personnes présentes, Edwina Ballard, ayant déjà convolé trois fois en justes noces et actuelle fiancée de Giles, Nick Fessler, truand et corrupteur, Sammy Westin, agent immobilier, Virginia Strong, starlette, et Betty Wong, petite amie de Fessler.
Rick Holman, détective privé, débute son enquête en visitant la cabane remarquant que le plancher de la pièce du crime a échappé à la poussière qui s'est déposée un peu partout. Fessler, accompagné de Robut son garde du corps, le surprend et l'assomme. Il reprend ses esprits grâce à Betty Wong qui l'exhorte à déguerpir le plus rapidement possible. Ils ont juste le temps de se mettre à l'abri avant que la baraque explose.
Holman succombe aux charmes de Betty qui l'emmène dans un appartement. Le lendemain le détective visite l'appartement désert et trouve une photo de la pulpeuse Dixie. Un élément qui étaye le témoignage de Giles. Puis il interroge chacun des protagonistes de la fameuse soirée et grâce à des recoupements parvient à rassembler peu à peu les pièces du puzzle.
Dans ce scénario alambiqué et traînant un peu en longueur, Carter Brown renoue avec le roman policier classique britannique avec la réunion lors du dénouement de tous les suspects, convoqués par le détective qui démonte un à un les rouages de la machination et l'entrée surprise de l'assassin de Dixie braquant un revolver.
S'ensuivent de longues explications, le projecteur étant dirigé sur chacun des protagonistes à tour de rôle.
Holman se révèle comme un être rancunier, particulièrement à l'encontre de Robut, surnommé Gros Lard, qui décède d'une crise cardiaque, le détective l'obligeant à courir comme un dératé en le menaçant d'une arme à feu.
L'humour, parfois un peu lourd, qui règne habituellement dans les romans de Carter Brown y est curieusement assez absent, mais peut-être est-ce volontaire de la part de la traductrice, France-Marie Watkins.
Nous avons bu au goulot; tous les verres étaient couverts de poussière et nous ne voulions pas avaler de microbes...
Curiosité :
Pour endormir Robert Giles, Dixie lui propose de boire un alcool. Pour cela elle lui offre une bouteille de calvados de trente ans d'âge, contenant un somnifère. Quel sacrilège de dénaturer une si bonne marchandise !
Carter BROWN : La tournée du patron - Les Lectures de l'Oncle Paul
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Carter BROWN : On demande une victime (The ever-was girl - 1964. Traduction de France-Marie Watkins). Série Noire N° 975. Parution octobre 1965. 192 pages. Réédition Carré Noir N°582. Parution mai 1987. 192 pages. 3,80€.