A déguster sans modération !
Issu d’un accouplement improbable entre Shrek et Obélix, Abel Salinas après avoir été policier s’est reconverti comme détective privé, spécialisé dans les minables affaires de cocufiage.
Bref il végète jusqu’au jour où une enquête qui pourrait se révéler lucrative lui est confiée par un ténor du barreau à la santé déficiente.
Maître Beausang ressent une forme de remord car de tous les nombreux procès qu’il a gagné haut la main et le verbe, un dossier n’a jamais été mené à bon terme. Une tache dans une brillante carrière.
Trois ans auparavant, la cour d’assises de Paris a condamné Edo Gradine, d’origine lituanienne, à dix ans de réclusion perpétuelle, pour le meurtre de Berverly Poulot. Or Maître Beausang est convaincu que l’inculpé n’a pas commis ce crime, d’ailleurs aucun cadavre n’ayant été retrouvé. Abel Salinas va donc remonter la filière, de Bully les mines où a vécu la jeune femme dans une famille d’accueil, jusqu’à Cabourg, en passant par Granville et autres lieux de villégiatures de la côte normande, utilisant ses méthodes personnelles, et son flair de chien pataud.
Max Obione dans Gaufre royale, avec une écriture bourrue, joue avec le lecteur, passant allègrement du Je au Il, le personnage s’adressant tout autant à lui-même qu’à un imaginaire compagnon, à moins que ce soit le lecteur qu’il prend pour témoin en employant aussi la deuxième personne du singulier, une tournure grammaticale particulière pas forcément recommandée par les profs de français dans la rédaction des compos, mais qui se révèle jouissive à la lecture.
Une gaufre sucrée salée à déguster sans arrière pensée de cholestérol, de diabète, une gaufre normande certifiée bio à déguster sans modération.
Pour commander ce roman, une seule adresse !
Max OBIONE : Gaufre Royale. Editions du Horsain (3ème édition). 168 pages. 8,00€