Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 13:18

Hélas... !

Malcolm MACKAY : Ne reste que la violence

Lorsqu'il sort de son bureau, sa journée terminée, Richard Hardy, comptable sans histoire apparemment mais qui monnaie ses services auprès de truands afin de falsifier leur comptabilité, est abordé sur le parking par deux hommes. L'un d'eux se présente comme l'inspecteur Lawrence Mullen et lui demande de les accompagner au commissariat afin de répondre à quelques questions concernant l'un de ses clients.

En réalité Mullen n'est autre que Calum MacLean, tueur à gages de Jamieson, truand qui a la haute main sur la voyoucratie locale et les différents trafics. Hardy, avant d'embarquer dans le véhicule de Mullen, avait déjà ouvert la portière de sa voiture. Il balance son téléphone portable à l'intérieur, ferme les portières et en avant. Hardy petit ! Seulement le chemin emprunté par les deux hommes lui semble bien long et ne pas se diriger directement vers le commissariat. Effectivement arrivé dans une zone isolée, il est abattu par Mullen, lequel ne fait pas demi-mesure puisque le tueur se débarrasse également son coéquipier Kenny. Auparavant il a chargé celui-ci de creuser un trou et les deux corps sont balancés dedans.

Calum MacLean est bien décidé à ce que ce travail soit le dernier qu'il ait à effectuer et il prépare son départ avec l'aide de William, son grand-frère, lequel a des accointances pour lui fournir de nouveaux papiers d'identité et peut l'aider à passer à l'étranger en l'emmenant à l'aéroport d'Edinbourg.

Jamieson s'inquiète de la concurrence et de la montée en puissance que représente Shug Francis. Francis est propriétaire d'un réseau de voitures et de garage, couverture officielle, mais qui en réalité recèle un trafic de voitures volées. Une petite entreprise qui marche bien grâce à son associé Fizzy Waters. Francis veut s'allier avec MacArthur pour se débarrasser de Jamieson, avec l'aide de Greig, policier qui mange à tous les râteliers, et éventuellement de Fizzy en lequel il n'a plus guère confiance.

Mais comme toujours dans ces cas là, les rouages se grippent et l'élément perturbateur se nomme Deana. Deana est la compagne de Kenny, le chauffeur complice dans l'enlèvement de Hardy et abattu par Calum MacLean. Jamieson n'avait plus confiance en Kenny qu'il jugeait peu fiable. Deana contacte donc Fisher, un policier qui prend au départ la disparition de Richard Hardy comme une blague. Seulement sur le parking où est garée la voiture du comptable, force lui est de constater que quelque chose cloche : il téléphone sur le portable de Hardy et entend la sonnerie à l'intérieur du véhicule. Alors il entreprend une visite dans les locaux du comptable et épluche les dossiers, dont un au nom de Shug Francis. Seulement il faut compter avec les fuites qui brouillent l'enquête, au grand dam de Fisher.

 

Troisième et dernier volet des aventures de Calum MacLean, Ne reste que la violence sent le réchauffé. Si Il faut tuer Lewis Winter et Comment tirer sa révérence étaient fort et âpre comme un whisky tourbeux écossais et pétillant comme une Scottish Ales, une bière brune caractéristique des Highlands. Mais cette fois, la magie n'a pas fonctionné, et ce roman manque de pétillant, avec même une impression d'éventé. Pourtant les phrases sont toujours sèches, épurées, avec un mélange de narration à la troisième personne et de déclinaisons de pensées à la première personne. Mais il existe un aspect répétitif, aussi bien dans la narration, la même phrase étant triturée afin de dire la même chose mais différemment dans le même paragraphe, que dans cette confrontation entre policiers et malfrats, entre gangs eux-mêmes, reliée par un trait d'union qui est le policier véreux. Noir, certes, dénué d'humour, mais un peu trop dilué dans l'aspect descriptif et l'analyse. Dommage. Ne reste que la violence des mots mais pas le plaisir ressenti avec les deux premiers volumes. Heureusement chaque titre peut se lire séparément.

Vous pouvez également, et je vous le conseille fortement, prendre connaissance des chroniques de deux amis blogueurs qui ne partagent pas forcément mon opinion, et c'est heureux :

Malcolm MACKAY : Ne reste que la violence (The Sudden Arrival of Violence - 2014. Traduction de Fanchita Gonzales Batlle). Editions Liana Levi. Parution le 2 octobre 2014. 320 pages. 19,00€.

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
Salut Paul, heureusement que nous n'avons pas le même avis. Je l'ai effectivement plus ressenti au niveau de la stratégie que des sentiments de Calum. Et puis, je l'ai mis dans mon top 10, c'est te dire si j'ai aimé. Et merci du lien. Amitiés
Répondre
O
Bonjour Pierre<br /> Je n'écrirais jamais qu'un livre est mauvais, mais simplement que je n'ai pas aimé. Des millions de romans ont traité du même sujet, guerre des gangs, flics pourris, pour faire court, et j'en ai lu des centaines. Mais l'écriture me convenait mieux : plus simple, plus directe, plus vivante, plus conventionnelle. Et cela me fait penser à ces critiques de cinéma qui démolissent un film qui connaitra au contraire le succès populaire. Et c'est bien pour cela que j'ai proposé ton avis afin que le lecteur ne reste pas sur une mauvaise impression. <br /> Amitiés

Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
  • Contact

Recherche

Sites et bons coins remarquables