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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 05:39

L’Ardennais pratique l’art des niais !

Franz BARTELT : Les bottes rouges.

Correspondant local du quotidien L’Est pluvieux, le narrateur vit tranquillement sa petite vie tranquille. Sa philosophie se résume en ces quelques mots : pas d’ambition, pas d’effort, pas de soucis ! Et pour évacuer un stress toujours possible, il épluche des pommes de terre, essayant d’obtenir des pluches de plus en plus fines.

Cela fait dix ans qu’il est installé dans cette petite ville du nord-est de la France et son emploi de localier est une véritable sinécure. Il a tout compris. Il suffit de brosser dans le sens du poil le rédacteur en chef, les édiles, les lecteurs. Et il utilise, réutilise lors de la rédaction de ses articles, d’anciennes notules parues les années précédentes. Il lui suffit de changer la date, le lieu, le nom des protagonistes, et ce qui a plu une fois plaira l’année d’après. Il lui faut également aller sur les lieux des diverses manifestations qui rythment la vie d’une petite commune, assemblées générales des associations par exemple, mais pour ne pas encombrer les salles, il ne se présente qu’au moment du vin d’honneur.

Il est ami avec Basile, son voisin, et vide consciencieusement avec lui quelques chopes de bière, mais pas tout le temps. Chacun a ses obligations, le localier à repomper ses articles et à se déplacer pour faire acte de présence, Basile exerçant fièrement sa fonction de magasinier dans une fabrique de jouets en matière plastique. Il prend son travail à cœur, et lorsqu’une stagiaire lui est confiée, il lui montre toutes les ficelles du métier afin qu’elle puisse obtenir un contrat à durée indéterminée.

Il s’accomplit si bien de sa mission, et Marise, une jeunette de vingt ans, est si réceptive, si déterminée à se glisser dans l’organigramme de la société, qu’ils en arrivent à batifoler. Basile trompe Rose, sa femme dépressive, au grand dam de celle-ci car elle s’aperçoit tout se suite de sa situation d’épouse trompée.

Il n’aurait pas dû Basile, mais c’est une fois qu’on a mis le doigt, et le reste, dans l’engrenage et ailleurs, que les remords viennent tenailler un homme. Bref Basile est fort marri de cette situation et veut reconquérir sa femme en appelant le docteur, en allant chercher les médicaments, en se mettant en quatre pour satisfaire les moindres désirs de Rose, et il s’aperçoit alors que les Rose ont des épines. Il est malheureux Basile. Et il se confie à notre localier qui ne trouve pas matière à écrire un article à cet événement.

Reconquérir une femme trompée n’est guère aisé, et Rose se montre agressive tout en soignant sa dépression en se rendant en ville à de mystérieux rendez-vous. Elle va même jusqu’à se montrer langue habile auprès du narrateur. Le scandale éclate lorsque Marise est retrouvée noyée.

 

Dans ce roman humoristique, Franz Bartelt se montre parfois cynique, voire caustique dans ses nombreuses digressions qui sont le sel de cette histoire. Quant aux bottes rouges du titre, le lecteur ne comprendra leur signification qu’à la fin du roman.

Contrairement à certains romans, ici les digressions sont jouissives, et l’auteur égratigne ici et là. Les localiers et leur implantation dans une communauté villageoise sont décrits avec verve. Ils n’apportent guère d’informations mais pourtant les lecteurs des quotidiens ou hebdomadaires aiment leurs chroniques, puisque l’on parle d’eux et qu’ils figurent souvent en bonne place dans les colonnes consacrées au canton. Les photographies remplacent souvent les textes qui se répètent tous les ans. Ce que l’on appelle des marronniers. D’ailleurs la définition du marronnier est assez explicite pour que je ne m’étende pas davantage sur le sujet :

Un marronnier en journalisme est un article ou un reportage d'information de faible importance meublant une période creuse, consacré à un événement récurrent et prévisible. Les sujets « débattus » dans un marronnier sont souvent simplistes, parfois mièvres.

Bien d’autres thèmes sont développés comme le théâtre municipal, les poètes locaux, ou encore l’infidélité qui génère le trou de la Sécurité Sociale.

 

Florilège :

 

Quand on n’a envie de rien, on met la télé.

 

Le meilleur moyen d’être tranquille, c’est de ne pas dire ce qu’on pense, surtout aux femmes.

 

Les flics brandissaient leur arme en direction de la fenêtre. Ils étaient une demi-douzaine, pas très héroïque, des pères de famille, un peu soiffards et qui s’étaient engagés dans la police non par vocation mais pour la sécurité de l’emploi. Je les connaissais tous. J’ai vidé, en leur compagnie, sans procès-verbal, et pour des motifs professionnels, d’ébahissantes quantités  de produits fermentés, j’admets qu’ils m’imposent leur respect : il n’est de bonne descente qu’une descente de police.

 

Mais d’abord un journal est fait pour être vendu. Lu c’est l’important. Vendu, c’est l’essentiel. Informer, c’est le prétexte. La priorité des priorités, c’est la survie de l’entreprise. Tout le reste est secondaire. Quant à l’information, elle n’est que la cerise sur le gâteau.

Franz BARTELT : Les bottes rouges. Editions Gallimard. Parution 25 août 2000. 208 pages. 18,50€.

ISBN : 978-2070759132

Réédition Collection Piment. Editions France Loisirs. Parution février 2001. 224 pages.

Prix de l’Humour noir 2001.

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23 février 2021 2 23 /02 /février /2021 04:26

Le monde de l’éducation épinglé…

Michel RENOUARD : Requiem sur le campus.

Dans la capitale du crachin existe une université du nom de Boris Vian. Bel hommage pour cet homme éclectique qui, aujourd’hui reconnu comme un touche à tout de génie, ne connut véritablement son heure de gloire qu’à sa mort ou lorsqu’il écrivait sous le pseudonyme de Vernon Sullivan.

Donc dans ce campus est retrouvé un jour le cadavre du professeur Norbert Alacoque. Seulement pour les indices, il faudra repasser car la femme de ménage a tout nettoyé, essuyé, avant de déclarer sa macabre découverte à la police. Le commissaire Gabacho, flanqué de Futagokoro, un adjoint franco nippon qui ne voit que par les ordinateurs, est chargé de l’enquête.

Qui pouvait ressentir une haine meurtrière envers le docte professeur qui enseignait les langues orientales et plus particulièrement le bhojpouri, dialecte de l’Inde ? Ce pourrait être le président Henry ou encore son épouse d’origine corse ; le concierge Mathurin Régnier, connût pour sa propension à vérifier tous les soirs le principe des vases communicants en absorbant moult bouteilles de pinard ; Barthélémy Dorange le préposé aux réformes, qui à chaque fois qu’il pense être au bout de sa mission se voit confronté à des nouveaux changements ministériels ; à moins qu’il ne s’agisse de Baptistine Cramouille de Perrichon-Blanzac, ancienne étudiante de Alacoque et dont le souhait avoué était de prendre sa place.

 

Enquête classique dans un monde feutré vivant des bruits de couloirs, et roman à l’humour auquel on ne peut rester insensible, comme en écrivait jadis Charles Exbrayat.

Michel Renouard, lui-même professeur de littérature et civilisations indiennes, originaire de Dinan et vivant à Rennes, égratigne non seulement le monde de l’éducation, tout au moins une frange, et édicte des anathèmes à l’encontre des empêcheurs de fumer en rond ou des adeptes à tout crin des ordinateurs.

 

Mieux vaut un chef-d’œuvre écrit à la main qu’un navet engendré sur un ordinateur. Jusqu’à preuve du contraire, tous les chefs-d’œuvre ont été écrits à la main. L’informatique, pas plus que l’imprimerie, n’a rendu quelqu’un intelligent.

 

Michel RENOUARD : Requiem sur le campus. Collection Enquête et suspense. Editions Alain Bargain. Parution 3e trimestre 1998. 192 pages.

ISBN : 9782910373566

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11 février 2021 4 11 /02 /février /2021 05:03

Entre deux noms d’auteur et deux titres différents pour un même roman, il y a de quoi se pendre…

Carter DICKSON : Un cas pendable sous titré La flèche peinte

Ils se sont rencontrés pour la première fois dans le Sussex le soir de Noël, ils se sont fiancés le Jour de l’An, et le 4 janvier, Jimmy Answell se rend à Londres afin de demander la main de Mary à son père, le respectable, soupçonneux et intègre directeur de la Capital Counties Bank, Avery Hume. Tout content, Jimmy avait même remis à son cousin Reginald un chèque de cent livres, alors que celui-ci n’en demandait que cinquante, en remerciement de l’avoir présenté à la jeune fille.

Théoriquement, tout aurait dû bien se passer. D’ailleurs, à une lettre de Mary destinée à son père, elle avait reçu un message de félicitations. Pourtant lorsqu’elle accompagne Jimmy à la gare, elle est quelque peu pâle et triste. L’inquiétude peut-être. Aussi, lorsqu’il se présente au 12 de Grosvenor Street, à 18h10, Jimmy est reçu par Dyer, le maître d’hôtel, mais se montre nerveux. Answell, tel est le nom qu’il donne au domestique, semble perdre ses moyens. L’émotion. Son chapeau lui échappe des mains, il préfère garder son manteau, et il aperçoit du haut du palier de l’étage une jeune femme qui l’observe.

Enfin le voici devant le maître de maison qui reste sur sa réserve, on le comprend. Pourtant, comme le jeune homme a l’air intéressé, il lui explique la provenance de ses trophées, de la présence de trois flèches posées en triangle sur le manteau de la cheminée, et autres bricoles, et lui offre même à boire. Seulement, lorsque Jimmy Answell goûte son whisky, il lui trouve un drôle de goût et s’endort. A son réveil, une vingtaine de minutes plus tard, il découvre le corps de son ex futur beau-père allongé, une flèche dans le cœur. Les fenêtres son hermétiques closes, la cheminée est fermée, de même que la porte de la pièce qui est close à l’aide d’un fort verrou. Le carafon de whisky est intact. Le principe même d’un meurtre en chambre close.

Dyer, le maître d’hôtel, Amelia Jordan, la secrétaire entraperçue, un voisin proche avec lequel le défunt devait jouer aux échecs, le docteur Spencer Hume, le frère du défunt, ont tous entendu à des moments divers des bruits dans la pièce, Avery Hume déclarer à son hôte, mais vous devenez fou, ou quelque chose comme cela. Ils essaient d’ouvrir la porte. Celle-ci le sera par Jimmy Answell qui est tout ébaubi de ce qui lui arrive. Les policiers rapidement prévenus ne peuvent que constater le décès du propriétaire et arrêter Jimmy Answell.

Quelques semaines plus tard, Jimmy Answell est dans le box des accusés. Il ne s’est toujours pas remis de ce qu’il a vécu le 4 janvier. Sir Henry Merrivale est chargé de la défense du prévenu qui ne communique guère, une attitude qui ne plaide pas à son avantage.

 

Le procès est décrit par Kenwood Blake, qui assiste aux débats en compagnie de sa femme, l’ami et proche collaborateur de Sir Henry Merrivale. Et il transcrit les témoignages des divers témoins, les questions posées par l’avocat général, par le juge et ses assesseurs, ou celles de l’avocat de la défense, Sir Henry Merrivale.

On ne peut s’empêcher d’établir une corrélation entre ce roman et ceux d’Erle Stanley Gardner et son célèbre avocat Perry Mason. L’ambiance du prétoire, les interrogatoires des témoins, les contre-interrogatoires, les détails à approfondir, leurs mensonges parfois, leurs oublis, leurs erreurs ou leurs tergiversations.

La reconstitution orale de ce problème est minutée, et pourtant il existe des zones d’ombres qui peu à peu se dissiperont, grâce au talent de Merrivale. Un minutage serré, les faits et gestes des différents témoins lors de la demi-heure environ qui s’écoule entre l’arrivée de Jimmy Answell et la découverte du drame, ne résolvent pas tout.

Car il existe des points d’achoppement. Par exemple l’empennage de la fameuse flèche, une plume à laquelle il manque un morceau introuvable. Et puis, à plusieurs reprises, Merrivale évoque un judas, sans vouloir préciser à quoi il se réfère. Sauf lors de l’explication finale évidemment.

Ce roman rigoureux dans sa conception ne requiert aucun artifice, aucune résolution puisée dans le fantastique, contrairement à d’autres romans dont La Chambre ardente qui propose deux solutions complémentaires. Il joue uniquement sur un quiproquo fatal.

L’un des meilleurs romans de John Dickson Carr, et de son double Carter Dickson, que personnellement j’ai lu.

Carter DICKSON : Un cas pendable sous titré La flèche peinte

Carter DICKSON : Un cas pendable sous titré La flèche peinte (The Judas Window – 1938. Traduction de Jeanne Fournier-Pargoire). The Yard N°3. Editions des Loisirs. Parution 4e trimestre 1948. 128 pages.

Réédité sous le nom de John Dickson Carr et le titre La flèche peinte. Collection Le Masque Jaune N°1934. Librairie des Champs Elysées. Parution octobre 1988. 224 pages. Une nouvelle version a été traduite par Jeanne Fournier-Pargoire et Danièle Grivel, parue sous le même numéro, en 2003, comportant 285 pages.

ISBN : 9782702418444

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 04:38

Une collection éphémère ! Une de plus…

Robert TRAVIS : Piège à Naqoura.

Commerçant à Naqoura au Sud Liban, Khalil a été surpris par deux soldats de la FINUL en train d'ouvrir un paquet compromettant. Il les accuse d'avoir volé un appareil-photo ce qui n'est pas du goût de leurs chefs, l'adjudant Le Goffic et un Irlandais.

Le Lieutenant Jacques Artaud, surnommé Zac à cause d'un défaut de prononciation de son prénom lorsqu'il était enfant, prend lui aussi la défense des militaires, et ordonne à Khalil de quitter le village. Le commerçant décide de se venger et s'en remet à son plus jeune frère, Fouad, responsable d'un camp du Hezbollah.

Peu après Le Goffic et Zac échappent, alors qu'ils patrouillaient en deux endroits différents, à des attentats. Zac, blessé, se voit octroyer une permission de huit jours. Il en profite pour se rendre à Beyrouth où il fait la connaissance de Sandra et de sa copine Mina. Une rencontre qui n'est pas le fruit du hasard.

Sandra et Khalil marchent main dans la main dans la réalisation de petits trafics. Il s'éprend de Mina malgré sa propension à la boisson. Ils échappent à une tentative d'enlèvement et Mina les conduit tous les trois dans une maison qu'elle possède dans la banlieue de Beyrouth. C'est reculer pour mieux sauter.

Khalil est assisté de Gabriel un tueur qui a déjà essayé de supprimer Zac, de Walid et Abou Addas, deux autres comparses. Il s'adresse au commissaire Mourad, à qui il révèle ses intentions. Enlever Mina, obtenir une rançon et la tuer en faisant porter le chapeau à Zac. Deux jours plus tard, Khalil et ses hommes kidnappent Zac et Mina.

 

Ce roman d'aventures dans un Liban décimé par la guerre, déchiré par des communautés extrémistes, et où l'ONU tente de rétablir une paix précaire sans beaucoup de moyens, permet de faire la connaissance d'un nouveau héros qui ne s'inscrit pas dans la lignée des baroudeurs genre superman.

Zac est sympathique, possède ses faiblesses comme tout un chacun.

Robert Travis, à ne pas confondre avec Robert Travert, l'auteur du fameux Autopsie d'un meurtre est le pseudonyme d'un aventurier moderne ayant parcouru le monde et auteur de nombreux romans notamment chez Lattes. Il est fort documenté sur les armes, les décrit, ce qui apporte un goût d'authenticité, ce dont le lecteur se passerait volontiers à part les mordus d'armes à feu.

Le Lieutenant Zac n’aura connu que deux numéros au Fleuve Noir, et cinq ou six autres chez Vauvenargues/Vaugirard.

Robert TRAVIS : Piège à Naqoura. Collection Lieutenant Zac N°1. Editions Fleuve Noir. Parution mai 1996. 216 pages.

ISBN : 9782265055995

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1 février 2021 1 01 /02 /février /2021 04:21

Qui a dit que c’était pareil ?

Michel GRISOLIA : Flic ou voyou.

Devenu au cinéma Flic ou voyou, L’inspecteur de la mer est le premier roman publié de Michel Grisolia. Un premier roman qui s’inscrivit comme une réussite avec pour toile de fond Nice, la ville natale de l’auteur.

Nice qui servira de décor à bien d’autres romans, des romans moins aboutis, plus vite écrits, des œuvres de commande peut-être, mais dans lesquels Michel Grisolia exprime une sensibilité à fleur de peau et un amour pour sa ville, même si celle-ci fut parfois secouée par de troublantes affaires. Mais ceci est une autre histoire.

L’inspecteur de la mer, c’est David Géant. Un inspecteur un peu à la coule, le contraire du super-héros. Un homme qui cherche à comprendre, qui tergiverse, qui réfléchit, agit parfois à retardement, et commet inévitablement ce que l’on pourrait qualifier des bavures.

Il n’a pas la gâchette facile, et sa fainéantise, son relâchement, l’empêchent de précéder, d’anticiper les événements. Comme le constate Lauren, sa fille de seize ans, adolescente éprise de liberté et contradictoirement dépendante de son père : On dirait toujours que c’est sur la mer que tu enquêtes. Tu avances, elle recule, tu recules, elle avance. Tu crois tenir un indice, un galet, elle recouvre tout ou elle te file entre les doigts.

La découverte d’un corps dans une voiture aux portières bloquées, d’un homme mordu mortellement par un cobra royal, va déclencher toute une série de meurtres.

Des cadavres qui se mettent en travers de la route de l’inspecteur David Géant, a-t-on idée de s’appeler ainsi, un véritable défi et une provocation, des cadavres donc se mettent en travers de la route de notre inspecteur, et sa fille ne se gêne pas pour lui donner des conseils ou pour s’immiscer dans une enquête réservée aux grandes personnes.

Un roman original, à l’humour plus que noir, morbide, qui se clôt dans une fantasmagorie apocalyptique.

Si l’explication finale, l’épilogue, déçoit quelque peu, l’ensemble du roman est d’une très haute tenue et Michel Grisolia marie habilement grandiloquence, humour, sensibilité et terreur.

L’inspecteur de la mer a été adapté au cinéma par Michel Audiard et Jean Herman (Jean Vautrin) et réalisé par Georges Lautner en 1979. Les rôles principaux sont tenus par Jean-Paul Belmondo, Marie Laforêt, Michel Galabru, Georges Géret, Jean-François Balmer et une pléiade d’acteurs de renom.

Michel GRISOLIA : Flic ou voyou. Collection Grands détectives N°2030. Editions 10/18. Parution 21 août 1989. 352 pages.

ISBN : 9782264013071

Première édition sous le titre L’inspecteur de la mer. Editions Jean-Claude Lattès. 1977.

Prix Mystère de la Critique 1978.

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29 janvier 2021 5 29 /01 /janvier /2021 05:28

De tous temps il y a eu des rebelles !

Hélène SIMART : Le rebelle.

Quelques individus voient du Dard partout. Ainsi ils affirment que sous le pseudonyme d’Agnès Laurent, auteur de romans dans la collection Angoisse du Fleuve Noir, il ne s’agirait pas d’Hélène Simart mais du créateur du commissaire chéri de ses dames, San-Antonio. Ils arguent en effet que le style d’Hélène Simart serait totalement différent de celui d’Agnès Laurent. Ils oublient qu’entre Frédéric Dard et San-Antonio ce fameux style est lui aussi distinct et que si ces deux noms n’avaient pas été reliés, on aurait souvent du mal à imaginer qu’il s’agit du même auteur.

Ayant eu l’occasion de lire un roman d’Hélène Simart, je me suis amusé à comparer et je n’ai trouvé aucune différence majeure entre cette dernière, spécialiste des romans dits sentimentaux, et celui d’Agnès Laurent, dont j’ai chroniqué par ailleurs L’Ultime rendez-vous.

Deux romans axés sur la psychologie des personnages principaux.

Entre Davies Norton, orphelin recueilli et élevé par son Oncle Edouard Norton, et celui-ci, s’est élevé un mur. Davis, après des études non achevées de médecine, s’est tourné vers la sociologie, abandonnant peu après les études et quittant le domicile de cet oncle, un hôtel particulier de Neuilly. Une rupture qui semble définitive et qui d’ailleurs l’est, puisque lorsque nous faisons la connaissance de Davies, celui-ci s’introduit dans la demeure familiale et apprend par Pierre, le fidèle serviteur, que son oncle vient de décéder.

Le conflit entre l’oncle et le neveu était permanent, et les événements de Mai 68 ont forgé l’esprit contestataire du jeune Davies. Il était devenu un rebelle, préférant effectuer de petits boulots pour subsister, louant une chambre mansardée dans un quartier très populaire de la capitale, et se rendant souvent dans une cité défavorisée de Nanterre et dans un bidonville.

Or donc, lorsqu’il arrive chez son oncle défunt, dont il ignorait le décès, il est interloqué par l’annonce que celui-ci venait de se marier avec une jeune femme de plus de trente ans sa cadette. Répondant au doux nom de Marie-Estella, c’est-à-dire Marie-Etoile. Le comble est atteint lorsqu’elle déclare sans vergogne que si elle s’est mariée, c’était bien pour l’argent, Edouard Norton ne désirant pas que Davies soit héritier.

Lors d’une nouvelle visite à Marie-Etoile (j’aime bien ce prénom !) Davies apprend qu’elle a fait venir son père et son jeune frère qui étaient restés en Espagne. Il avait bien vu sur une étagère la photo d’un homme déjà âgé, mais il s’était fourvoyé dans ses suppositions.

Davies reçoit très souvent ses amis dans son studio. Jacqueline, la seule femme du groupe ; Louki, ancien pupille de l’Assistance publique, efflanqué, faux Chérubin instable ; Fan, un métis intelligent et nonchalant ; Georges dit le Pluvian, maigre et roux, ayant perdu trois doigts de sa main droite dans une courroie de transmission. Ils se sont connus sur les barricades de Mai 1968.

L’argent de l’oncle, présumé détourné par Marie-Etoile, aurait fait le bonheur de ces cinq amis, qui aident les défavorisés de la cite Marguerite et du bidonville. Déjà Davies avait eu des projets d’emploi de cette manne, espoir tombé à l’eau. Pour autant lui et ses camarades ne désarment pas. Sachant que Marie-Etoile doit se rendre dans un restaurant huppé, les amis investissent l’établissement, le visage masqué, et dévalisent les clients. Seulement, Davies se brûle le poignet à la cigarette de Marie-Etoile et de plus il lui chipe une bague de valeur. Deux faits anodins qui seront lourds de conséquences.

Mais ce n’est pas assez, et un kidnapping est envisagé. Davies s’est entiché du jeune frère de Marie Etoile qui voit en lui un ami, un protecteur. Malgré ses objurgations, le gamin est enlevé à la sortie de l’école et Davies est contrarié, voire en colère. Marie-Etoile est désemparée.

 

Ce roman publié dans une collection sentimentale est également un roman policier, de suspense et d’angoisse. La bonne entente entre les amis se fissure bientôt, surtout lorsque Louki traite Fan de métis. Une entorse raciste que Davies n’admet pas.

Les actions entreprises par les amis envers les enfants de la cité et ceux des bidonvilles sont à assimiler aux agissements d’œuvres caritatives, un peu comme le font les compagnons d’Emmaüs, mais à une petite échelle. Et il y a en eux l’aspect de Robins des Bois modernes. Seulement, cela ne peut toujours durer, surtout lorsque les tensions s’élèvent et que le cœur s’émeut.

Il n’y a guère de différence entre Hélène Simart et Agnès Laurent, malgré les assertions de certains, du moins dans ce roman, beaucoup moins qu’entre Frédéric Dard et Agnès Laurent. Il me faudra trouver d’autres romans de cet auteur afin d’affiner les comparaisons.

 

On s’acharne à tuer le temps, en attendant qu’il nous tue. Finalement, c’est toujours lui le plus fort. Il gagne toujours.

 

Croyez-vous que si les clients des grands restaurants pratiquaient le jeûne, cela remplirait pour autant l’estomac des autres ?

Opinion bourgeoise d’une société de consommation.

Hélène SIMART : Le rebelle. Cercle Romanesque. Editions Jules Tallandier. Parution 3e trimestre 1975. 220 pages.

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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 05:05

Et non remboursé !

Olivier KOURILSKY : THC sans ordonnance.

Dans la neige immaculée pyrénéenne, une tête écrabouillée et des viscères éparpillés constituent le reliquat d’un corps qui sera retrouvé peu après dans une cour de ferme.

Pour le commissaire Claude Maplède (Tiens, cela me rappelle quelqu’un !) et son adjoint le lieutenant Pierre Leroy, il s’agit d’un véritable imbroglio. Ils se sont déplacés de Toulouse à la demande de l’adjudant-chef Bergui, de la brigade de Saint-Lary-Soulan, qui se trouve dans un cas dépassant ses compétences. Autant les deux policiers toulousains sont incommodés par le spectacle peu ragoûtant, autant l’adjudant-chef reste stoïque, calme, voire serein. Comme s’il avait l’habitude de ce genre de scène.

D’autant que l’identification du cadavre ne va guère être facilitée, les porcs de Bigorre, appartenant à une petite entreprise familiale et vivant en plein air, ont commencé à en déguster les extrémités. Les doigts et les orteils ont disparu dans leur estomac, ce qui va nuire évidemment à la fabrication de pâtés et dégoûter la clientèle locale. Des traces de pneus d’un 4X4 sont bien relevées, mais il s’agit d’un type de véhicule assez répandu.

En attendant les résultats de l’autopsie, les deux policiers s’installent à l’unique chalet du village d’Aulon, dont la patronne qui gère seule l’établissement, aidée parfois par un jeune homme, est l’heureuse propriétaire d’un 4X4, actuellement indisponible pour des raisons relevant de pneumatiques défaillants.

Heureusement, grâce à l’analyse ADN du défunt, qui offrait un repas non désiré aux vautours et aux porcins, l’identité est établie en compulsant le fichier national automatisé des empreintes génétiques. Ce qui ne les avance guère puisque l’homme, un nommé Pedro Ramirez, est inscrit comme trafiquant de drogue. Ce serait une excellente piste, sauf que le Pedro Ramirez en question est officiellement décédé trois ans auparavant d’une crise cardiaque, et enterré en Espagne, non loin de Huesca, près de la frontière.

Une vérification s’impose et, à leur grande surprise, le cercueil ne contient que des pierres. Les propriétaires de l’entreprise de pompes funèbres, qui ont procédé à l’inhumation, sont morts d’un accident de voiture quelques années auparavant. Le docteur qui a établi l’acte de décès a vendu son cabinet à un jeune confrère et depuis a disparu dans la nature.

Pedro Ramirez était en cheville avec des malfrats parisiens dont Lambert, riche industriel, Daneur, ancien directeur d’un club de karaté et judo, Doresme, le chauffeur de Lambert, et un homme de main, Boris Korsoff dit King-Kong à cause sa morphologie. Ils sont actuellement sous les verrous. Etaient car Korsoff s’est évadé trois semaines auparavant, et Lambert doit bénéficier d’une remise de peine. Ces quatre personnages avaient été arrêtés par le commandant Claude Chaudron, chef de groupe à la Criminelle, et Hubert Piron, commandant affecté aux Stups.

Maplède se met en relation immédiatement avec Claude Chaudron et il est tout étonné d’avoir à faire avec une femme. Réaction compréhensible à cause d’une prénom épicène. Nonobstant, Chaudron et Piron s’emparent de cette affaire, avec quelques-uns de leurs hommes, dont une femme, et bientôt ils se rendent compte qu’un tueur joue au Petit Poucet semant des cadavres. Le triste individu pratique la politique de la terre brûlée.

 

Nous retrouvons avec plaisir les personnages principaux des précédents romans d’Olivier Kourislky, c’est-à-dire Chaudron et compagnie pour une affaire qui s’avère tortueuse. Une enquête qui les mène à la frontière espagnole, du côté de Pithiviers et en d’autres endroits où Korsoff est localisé ainsi que divers protagonistes malfaisants.

Pedro Ramirez servait d’homme de main à des trafiquants de cannabis, le fameux THC ou en langage clair le tétrahydrocannabinol, plus connu sous l’appellation de cannabis récréatif. Mais ce qui s’avère le plus intéressant, quoi que, ne réside pas dans cette enquête échevelée, mais dans le rôle des différents participants officiels ou non.

Ainsi Victor Maupas, l’ancien chef de Chaudron parti en retraite va s’insérer dans cette enquête, un peu par ennui et beaucoup parce que son amie Agnès, qui est mariée et dont il est plus ou moins secrètement amoureux, est l’une des victimes du tueur.

Si l’identité du coupable, responsable de la mort de Pedro Ramirez, trottine dans la tête du lecteur, ce n’est qu’au dénouement final qu’elle est dévoilée, et surtout les motivations qui l’ont conduit à se débarrasser du trafiquant.

Un très bon roman policier, qui sonne juste pour le profane que je suis, et qui permet de retrouver des personnages connus dans leur vie quotidienne, professionnelle, familiale et sentimentale.

L’action débute en septembre 2019. Ils ont eu chaud, car après ils étaient confinés.

Olivier KOURILSKY : THC sans ordonnance. Editions GLYPHE. Parution 15 janvier 2021. 240 pages. 15€.

ISBN : 9782352851264

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26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 04:44

L’avocat a avalé un noyau !

Howard ENGEL : Benny Cooperman détective privé

Le rabbin Meltzer et Saul Tepperman, le président de la communauté juive de Grantham, ville située au Canada non loin des chutes du Niagara, sont fortement embêtés. Larry Geller, avocat à qui de nombreuses personnes avaient confié de l’argent, a disparu depuis deux semaines, emportant avec lui plus de deux millions de dollars. Préférant ne pas soulever de vagues, ils requièrent les services de Benny Cooperman, détective privé, au lieu d’avertir la police.

Benny commence son enquête en interrogeant les proches de Larry Geller : Ruth, son épouse ; Debbie, sa belle-sœur ; Sid et Nathan, ses deux frères. Sid est entrepreneur de maçonnerie et il doit sa fortune actuelle à son association avec Bolduc. Il a pour associés Glenn Bagot, personnage influent et propriétaire des ciments du même nom, et Tony Pritchett, malfrat et magouilleur selon les rumeurs. Nathan est artiste-sculpteur.
Après quelque temps, Wally, un clochard, est retrouvé assassiné, ainsi que Nathan. Et Benny, sur le chantier de la nouvelle caserne de pompiers, met au jour le corps de Larry que l’on croyait à des milliers de kilomètres. La police, en l’occurrence Pete Staziak, ami de Benny, s’empare de l’enquête mais patauge. Tout semble accuser Pia Morley, ancienne femme de Larry Geller, ainsi que Ruth à un moindre degré.

Cependant la touche « bis » du téléphone permettra de trouver le nom de la coupable.

 

Sur une trame un peu mince, avec quelques personnages qui s’interfèrent constamment, Howard Engel réussit à construire un roman sur ce qui aurait pu être une longue nouvelle. Mais ce sont ces digressions, souvent humoristiques qui ne sont pas sans rappeler Woody Allen, concernant la communauté juive d’une petite ville canadienne, qui font tout le charme de Benny Cooperman, détective privé.

Des traits d’humour qui s’expriment soit sous forme de dialogues, soit dans la description de situations, parfois critiques, et jouent sur la dérision du personnage principal envers lui-même ou sur un mode de vie concernant une communauté s’attachant à respecter certains principes.

Les relations de Benny Cooperman avec les femmes semblent entièrement platoniques. Quant aux rapports entre le détective et sa mère, ils s’avèrent certes puissants, mais réglés comme du papier à musique. Benny mange chez ses parents tous les vendredis soirs. S’il ne vient pas, sa mère s’inquiète, mais sans poser de questions. S’il désire s’inviter un autre jour de la semaine, il essuie un refus, afin de ne pas troubler la quiétude de la cellule familiale, ni déroger aux habitudes établies.

 

Howard ENGEL : Benny Cooperman détective privé (A city called July – 1986.Traduction de Sara Oudin). Collection Fenêtre sur nuit. Editions du Rocher. Parution avril 1991. 344 pages.

ISBN : 9782268011264

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 04:35

C’est un cas, K !

KÂÂ : Silhouettes de mort sous la lune blanche.

Silhouettes de mort sous la lune blanche était le premier roman de Kââ publié au Fleuve Noir dans la collection Spécial Police sous le numéro 1862 en 1984. Puis il fut réédité dans la collection Moyen Format aux éditions du Masque en 2002. Un roman plein de fureur qui emprunte à la veine des gangsters en cavale.

Le narrateur s’est tout simplement débarrassé lors d’un braquage de l’un de ses complices qu’il ne trouvait pas fiable. Evidemment les frères de celui-ci et d’autres comparses se lancent à la poursuite du tueur qui n’en est pas à son premier forfait.

Toutefois il trimbale avec lui Straub salement amoché par une balle, et le soigne possédant des rudiments de médecine. Le duo s’enrichit d’une nouvelle recrue, Corinne, veuve depuis que notre amateur d’armes à feu, mais également fumeur, buveur et gastronome, a tué son homme, sous le prétexte qu’il connaissait la cache des deux hommes en cavale.

 

Ce n’est pas le meilleur roman de Kââ, loin de là, mais Silhouettes de mort sous la lune blanche était le premier roman de Kââ édité, et peut-être le premier écrit.

Ce roman, qui est un véritable catalogue des armes à feu, s’inscrit dans le domaine de la poursuite infernale, semble parfois répétitif, et le héros (qui n’est pas si sympathique que ça) possède une sacrée dose de chance.

A lire ou à relire pour mieux apprécier les autres œuvres de l’auteur.

K : Silhouettes de mort sous la lune blanche. Présentation de Jérôme Leroy. Collection La Petite Vermillon N°480. Editions de La Table ronde. Parution le 21 janvier 2021. 296 pages. 8,90€.

ISBN : 9791037106056

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20 janvier 2021 3 20 /01 /janvier /2021 07:03

Mary Lester n’a pas peur de se mouiller !

Jean FAILLER : Les bruines de Lanester.

Inspecteur stagiaire depuis six mois, affectée à Lorient, Marie Lester se retrouve souvent confinée dans le commissariat de quartier de Lanester. Et elle s’ennuie plus ou moins dans cette ambiance d’hommes qui se montrent volontiers machistes, lui octroyant des tâches subalternes.

Pourtant trois affaires qui se succèdent vont lui permettre de démontrer sa valeur, son opiniâtreté, sa pugnacité, ses capacités.

D’abord c’est la découverte d’un clochard, maintenant on les appelle des SDF à chaque époque sa terminologie, noyé dans les eaux du Scorff, entre Lanester et Lorient. Mary Lester se rend sur place, examine les lieux, et l’hypothèse avancée d’un accident lui semble incongrue. La disposition du corps peut-être, et d’autres éléments troubles éveillent sa curiosité.

Ensuite c’est la disparition du directeur d’une société locale qui l’accapare. Mais l’inspecteur Amédéo, son référent, s’empare de l’enquête, jugeant que cela ne relève pas du domaine de Mary Lester, laquelle ne se satisfait pas des explications avancées par son supérieur. Une prérogative qu’il justifie avec des arguments peu convaincants.

Enfin, une petite bande d’adolescents se sont amusés à voler une voiture et à cambrioler une maison. Seulement le conducteur, un jeunot qui n’a pas l’âge de passer son permis, a eu un accident. Conséquence immédiate, il a été arrêté. Amédéo se fait fort de lui faire avouer ses forfaits en utilisant les arguments frappants. Un usage de la force qui déplait souverainement à Mary Lester qui ne manque pas de sermonner son supérieur.

Mais bientôt Mary Lester, grâce à son enquête souterraine, aboute les trois affaires pour se rendre compte qu’en réalité tout se tient. Tout est imbriqué. Un heureux concours de circonstances l’amenant à une conclusion qui est juste tout en étant fausse.

 

Mary Lester, encore jeune mais à la personnalité affirmée, doit se débrouiller dans cet univers masculin mais elle reste stoïque même si à certains moments, elle sent monter en elle la rage.

Les façons de procéder d’Amédéo la révoltent mais elle saura rester assez calme pour mener son enquête en catimini, et s’attirer des sympathies qui l’aideront pour résoudre ces trois affaires qui n’en font qu’une.

Plus que l’intrigue proprement dite, c’est l’intégration de Mary Lester qui importe à l’auteur, ainsi qu’une conclusion inattendue. Pourtant, lorsqu’elle démontre à son commissaire l’identité du coupable, le lecteur est en droit de penser que tout est fini. Mais alors pourquoi l’histoire continue-t-elle ? Parce qu’il y a un truc ! Les histoires d’amour finissent mal en général. Une fois de plus, cela est vérifié.

Mary Lester, à la fin de ses études de droit a travaillé un certain temps chez un avocat. Elle aurait pu se tourner vers la magistrature, mais elle a pris un autre chemin.

Avocat, juge, voilà des professions respectables ! Qui n’a entendu à la radio, à la télé, les justiciables à la veille de procès retentissants, proclamer la main sur le cœur, le menton fièrement pointé en avant :

J’ai confiance dans la justice de mon pays !

A-t-on de la même façon entendu dire :

J’ai confiance dans la police de mon pays !

 

Une première édition de ce roman, qui lançait la série Mary Lester, a été publiée aux éditions Alain Bargain en 1992.

Jean FAILLER : Les bruines de Lanester. Une enquête de Mary Lester à Lorient. Série Mary Lester 1. Editions de Palémon. Parution 4e trimestre 1998. 176 pages.

ISBN : 9782907572125

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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