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23 octobre 2017 1 23 /10 /octobre /2017 08:04

Attention, un écrivain peut en cacher un autre, ou comment, grâce au double de Cicéron Angledroit, vous passerez de O,O à o!o…

Isidore LELONZ : Casting.

Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec Casting :

Les petites annonces dans les journaux gratuits ne manquent pas de piquant, parfois. Ainsi Jérôme lit qu’une production cinématographique internationale recherche un comédien ayant une ressemblance physique avec Willy Ruiz, l’idole des femmes du moment. Pour Sonia, sa petite amie qui d’ailleurs lui a montré le journal, il ne fait aucun doute que cet emploi lui est réservé. D’ailleurs ne l’a-t-on pas surnommé Willy tellement il est son sosie ?

Malgré quelques arguties, notamment qu’il n’est pas cascadeur, et avec les encouragements de Sonia, Jérôme se présente donc dès potron-minet à l’endroit désigné, Ris-Orangis en la circonstance. Il est accueilli dans un pavillon de banlieue par un homme qui lui demande de remplir un formulaire et l’emmène dans une salle d’attente où sont déjà agglomérés un bon nombre de prétendants.

Au suivant, comme chantait Jacques Brel, une litanie répétée moult fois et injonctive jusqu’à ce que ce soit lui le suivant.

Le portier semble être l’homme à tout faire puisque c’est lui qui indique à Jérôme qu’il pourrait convenir et il commence à lui déblatérer son laïus.

La vedette n’a pas voulu se déplacer des Etats-Unis pour l’unique scène qui se déroule en région parisienne, de plus cette séquence, il ne tenait pas trop à la tourner. Et comme la vedette féminine pressentie a, elle aussi, refusé de participer à ce petit bout de film, ce sont donc deux figurants sosies qui vont s’y coller.

Dernière petite précision, la vedette féminine, Angéla Layderon, est plus proche de Pauline Carton (ce n’est pas moi qui le précise) que d’une starlette en herbe ou d’une star en l’air bête, avec un petit côté Emmanuelle. Et la scène est quand même, le portier recruteur l’avoue, assez spéciale, pour ne pas dire torride.

Veuillez m’excuser mais pour la suite, je vous conseille de lire vous-même ce morceau d’anthologie ou Dante au logis, c’est comme vous voulez. Et n’oubliez pas : Souriez, vous êtes filmé

 

Cette nouvelle est suivie par Génuflexion, qui comme son titre l’indique est un problème de genoux mais ne signifie pas Jeune et flexion, quoique. Une brave dame qui n’est encore octogénaire mais presque a rendez-vous chez son toubib. C’est un remplaçant mais elle s’en arrange. Pour ce qu’elle a, un problème d’articulation des rotules, elle a surtout besoin de conseils.

Ce que ne manque pas de lui prodiguer ce descendant d’Esculape, lui conseillant de faire du sport. Or Marie-Paule, c’est le petit nom de la patiente, qui l’est, marche quotidiennement au moins huit kilomètres. Il va lui falloir trouver une autre occupation, ou alors changer ses habitudes. Tout est dans la fin, un petit joyau d’humour.

 

Bon, d’accord, je l’avoue volontiers, la première de ces deux nouvelles n’est pas à mettre entre toutes les mains, ou alors prévoyez un essuie-tout papier, mais si cela peut sembler scabreux, c’est si joliment et humoristiquement décrit que l’on ne peut que s’esbaudir. Et s’il fallait une moralité, ce serait : Faut bien que vieillesse se passe… Et bien oui, pourquoi toujours les jeunes ?

Pour commander cette bluette doublée, n’hésitez pas à glisser le pointeur de votre souris sur le lien ci-dessous.

Isidore LELONZ : Casting. Suivi de Génuflexion. 2 Nouvelles. Collection Culissime. Editions Ska. Parution octobre 2017. 23 pages. 2,99€. Version numérique.

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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 11:05

Un ménage à trois ?

Frédérique TRIGODET : Bad dog.

Ils sont arrivés près du bord de mer, au bord de l’Atlantique et ils sont tombés amoureux. D’eux c’était déjà fait, mais d’une maison style Nouvelle Angleterre à retaper. Ce qui n’était pas un problème, lui étant menuisier de son métier, et de plus un bon menuisier.

Il était très demandé, partant sur les chantiers, parfois pour une semaine. Et pendant ce temps, elle s’occupait de la décoration, d’un jardinet de curé, de confectionner des tartes avec les fruits donnés par le voisin. Et d’aménager une pièce destinée à être louée à des touristes ou à des étudiants.

Et elle est attendait son homme assise sur les marches du perron. Jusqu’au jour où il est arrivé, en fin de semaine, avec un chiot, un bébé colley qu’il avait prénommé Gustave, Gus pour les intimes.

Mais Gus n’en a que pour son maître. Elle, il l’ignore, il ne fait que des bêtises lorsque son maître est sorti. A se demander même s’il ne garde pas un chien de sa chienne à son encontre à elle. Heureusement, durant la semaine, le chien n’est pas là, parti avec le maître sur les chantiers. Un intrus dans un couple.

 

Frédérique Trigodet, avec réalisme, nous raconte une histoire simple, un de ces épisodes qui peuvent se dérouler tous les jours, mais qui ne vont pas jusqu’au bout de ce qu’elle nous décrit.

Un chien qui ne voit que par son maître, qui ne connait que son maître, et une femme frustrée d’un manque d’affection. Après tout elle aussi le nourrit ce chien recueilli, mais voilà, il ne partage pas les mêmes valeurs affectives, la même reconnaissance. Et alors, que croyez-vous qu’il arriva ?

J’aime ce genre de texte court qui résume une tranche de vie, sans pathos, juste de quoi vous tournebouler l’esprit et de regarder à deux fois avant d’adopter un animal de compagnie. Hélas, pour moi, c’est une version numérique, et je ne peux plus lire sur écran, juste quelques minutes. Mes yeux pleurent, tout seuls…

Frédérique TRIGODET : Bad dog. Nouvelle. Collection Noire sœur. Editions Ska. Parution octobre 2017. 1,99€.

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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 07:48

Un vœu pieux ? (A ne pas confondre avec un peu vieux !)

Gaétan BRIXTEL : Justice pour tous.

Dès les premières lignes, nous sommes, nous lecteurs, plongés dans le bain de la confidence. Le narrateur se dévoile, peut-être dans l’optique d’une rédemption. Et il en a des choses à dire, ce narrateur, des révélations pas vraiment en sa faveur, mais cherche-t-il vraiment une absolution ?

Il a vingt six ans, mais professe à l’encontre de l’alcool une addiction qui engendre une nouvelle période de chômage, la troisième. Son père lui conseille d’arrêter de s’enfiler les petits (et les grands aussi d’ailleurs) verres, mais contrit le narrateur continue. Il est vrai que son père vieillissant en a déjà eu sa dose avec ses filles, plus vieilles que le narrateur, et qui ont goûté à tout et au reste. Dans l’idée d’en dénoncer à leurs enfants les effets néfastes ? Pourquoi pas, on ne parle jamais mieux que de ce que l’on connait et les affres par lesquelles on est passé.

Le chômage, l’alcool, l’alcool, le chômage… Une spirale infernale… Et en plus il est écrivain, mais est-ce un métier ?

 

Non, le narrateur ne veut pas déplaire à ses parents, il aimerait en se regardant dans la glace voir devant lui le visage d’un type bien. Car ses parents sont vieux, même s’il en parle avec un certain cynisme.

Dans le salon, Papa est installé dans son fauteuil avec le journal, mais en réalité il dort ; Maman allongée sur le canapé, couverte d’un plaid. Avec le feu allumé dans la cheminée ; un confortable crématorium.

 

Et pour mieux vous faire comprendre par quels avatars, quelles angoisses, quelles tentatives de viol, quelles régurgitations dues à des mélanges confinant au petit chimiste amateur, à quelles provocations il est confronté, il se déballonne (normal après un ballon de bière) et s’épanche. Pour mieux se comprendre, mieux se donner les moyens intellectuels, s’imprégner les neurones d’arrêter de fréquenter les bars.

 

Une nouvelle qui sent le vécu, jusqu’à un certain point. Quoique, on ne sait jamais. Et puis, on peut toujours enjoliver, ou noircir, noircir c’est le mot pour un mec qui a bu, enfin on peut toujours raconter une histoire qui nous est arrivée, ou aurait pu nous arriver.

Gaétan BRIXTEL : Justice pour tous. Nouvelle numérique Collection Noire sœur. Editions SKA. Parution septembre 2017. 16 pages. 1,99€.

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16 août 2017 3 16 /08 /août /2017 10:03

Où Panthéra passe, l'ennui trépasse !

Pierre-Alexis ORLOFF : La mère de Panthéra.

Il aura fallu attendre trois ans pour retrouver nos amis, Panthéra et consorts, que l'on avait laissé en piteux état, dans une situation périlleuse mais pas désespérée, quoique, on ne sait jamais avec l'auteur. Certains protagonistes ont quitté définitivement la scène, d'autres sont mal en point physiquement et moralement.

Heureusement, grâce à la magie des blogs, dont celui-ci en particulier, vous pouvez suivre en intégralité ou presque cette histoire ô combien édifiante, pittoresque, démoniaque, échevelée, et tout ce que vous voulez de positif, en quelques jours.

Donc Panthéra a réussi à s'échapper mais elle a été touchée gravement à une jambe par les balles tirées par l'inspecteur (stagiaire) Carlier. Elle se réfugie derrière une voiture, affalée sur le trottoir, et elle sera récupérée quelques temps plus tard par son amie Tanya, qui avait senti l'embrouille venir grâce, ou à cause, d'un article journalistique écrit par Renouard dans Soir Nouvelles.

Article qui d'ailleurs a engendré en partie cette réunion inopinée. Et Renouard s'en mord les doigts tout en buvant, rentré chez lui, verre sur verre, ce qui l'oblige à rester cuver dans son lit et même par terre. Ce qui n'est pas plus mal, pendant ce temps il n'écrit pas n'importe quoi, même s'il approche plus ou moins de la réalité.

Carlier a préféré tirer sur Panthéra au lieu d'abattre Faustus le faune, le laissant s'enfuir rapidement, juché sur ses sabots sans passer par la Lorraine. Et cet incident va lui coûter cher. Va leur coûter cher devrai-je préciser. Car Fautus est mis à l'index par son employeur Marcel, enfin par son fils Antoine, qui n'apprécie pas vraiment le genre de bévue dont s'est rendu coupable le satyre. Quant à Carlier, il se voit proposer une promotion loin de Paris, à Cahors. Il ne se résigne pas à entrer dans un placard et préfère démissionner, au grand dam de sa femme qui ne s'était marié avec lui que parce qu'il avait embrassé la profession de policier. Ah, l'amour de l'uniforme ! Et Carlier est embauché par l'avocat Formellot pour réaliser quelques opérations de filature.

Passons rapidement sur la présence d'Erynia, la nymphe qui accompagnait Carlier, sur les blessures de Percival Arlington qui s'en remettra, et les autres participants de cette joyeux rassemblement qui aurait pu tourner au drame, et tournons notre regard vers Marcel Duchard qui a la bonne idée de décéder, Antoine ayant décidé de prendre définitivement sa place. Et son amie Berthe Windgassen se mue en Jane Camden, afin de ne pas dépareiller par rapport à son ami Duchard fils.

 

L'article de Renouard ne pas inaperçu non plus d'un ancien nazi réfugié en Bolivie, et qui fut vingt ans auparavant le complice de Duchard, de Windgassen, et d'un prêtre, Honorin, devenu prélat. Et Heinrich von Verschtaufen, ancien colonel de la Waffen SS, décide de venir à Paris, endroit qu'il n'a pas fréquenté depuis des années alors qu'il se rend régulièrement à Londres.

 

Et voilà, tous les personnages sont mis en place ou presque. Dorilien le farfadet compagnon habituel de Faustus, a eu la tête tranchée par Panthéra, mais ne le plaignons pas, il le méritait.

Non, l'incident primordial a été déclenché par Faustus le satyre qui avait commencé à envoûter Panthéra, obligeant la jeune femme à retirer sa cagoule et à avouer son nom, Alice de Sérigny. Et ce patronyme fait réfléchir Marcel/Antoine Duchard et Berthe Windgassen/Jane Camden. Une hypothèse qui les laisse rêveurs se forge dans leurs esprits, les ramenant vingt ans en arrière.

 

Aventures endiablées pour ce troisième opus et ce n'est pas fini, tant mieux pour le lecteur qui se prend d'addiction pour Panthéra. D'autant que l'auteur en révèle un peu plus sur la genèse en incluant dans son récit des épisodes qui se sont déroulés en octobre 1943. Rappelons que les événements décrits se déroulent eux en 1963.

Michel Pagel, zut je l'ai dit, Michel Pagel signe donc un roman-feuilleton en tout point remarquable sans omettre quelques références littéraires, voulues ou non.

Ainsi, si Michel Pagel a pris pour pseudonyme Pierre-Alexis Orloff, ce n'est pas innocent. Mais disséquons, un peu seulement, faut en laisser pour les autres.

Orloff, de son prénom Tania, n'est pas un rôti, mais un personnage de la série Bob Morane. Et on retrouve une Tanya dans ce feuilleton. Tandis que le prénom Pierre-Alexis nous renvoie à Pierre-Alexis de Ponson du Terrail, le créateur de Rocambole, d'ailleurs les aventures de Panthéra sont effectivement rocambolesques. Et puisque l'on cite le nom de Terrail, signalons au passage que le supérieur hiérarchique de l'inspecteur stagiaire Carlier se nomme Duterrail. Et précisons que le commissaire chargé de reprendre l'affaire retirée à Carlier s'appelle Malet, Léon Malet. Comme le monde est petit ! Mais les grands hommes ne manquent pas ! Et pour finir la romancière Marie-France d'Aygues-Vives, dont Alice de Sérigny est la secrétaire lorsqu'elle n'enfile pas la combinaison de Panthéra, écrit un roman qui a pour titre Marion. Faut-il y voir un clin d'œil à la série des Marion de Georges-Jean Arnaud, quinze romans au total publiés sous le pseudonyme d'Ugo Solenza ? Georges-Jean Arnaud, né à Saint-Gilles du Gard, commune du Gard, tout comme, non pas Aygues-Vives qui se situe en Haute-Garonne, mais Aigues-Mortes.

 

Pour commander cet ouvrage, placez le curseur de votre souris sur le lien suivant :

Si vous préférez la version numérique c'est par ici :

Pierre-Alexis ORLOFF : La mère de Panthéra. Panthéra, roman feuilleton, épisode numéro 3. Introduction de Jean-Marc Lofficier & Jean-Luc Rivera. Collection Noire N°69. Editions Rivière Blanche. Parution novembre 2014. 248 pages. 17,00€.

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5 août 2017 6 05 /08 /août /2017 06:59

Entre Fantômette et Madame Atomos, n'hésitez pas : Panthéra est là !

Pierre-Alexis ORLOFF : Panthéra contre Faustus.

Mais qui est cette Panthéra qui défraie la chronique, pas plus tard que la semaine dernière, c'est à dire en temps compensé, le 22 octobre 1963 ? Nul ne saurait le dire, pas même François Renouard, journaliste au quotidien Soir-Nouvelles, pourtant toujours bien informé.

Maître Joseph Gorvain, notaire à Corbeil-Essonnes, a été retrouvé mort dans son étude, et si le crime n'est pas formellement établi, une carte signée Panthéra sur laquelle est suscrite la phrase suivante, la vengeance est mienne, a été déposée près du corps.

Or une semaine auparavant, à quinze kilomètres de là, à Saint-Firmin sur Essonne, Mrs Margareth Arlington avait été assassinée, et les témoins, Percival le fils de la victime, et Mireille, la domestique, avaient décrit la meurtrière comme féline. Et coïncidence c'était ce même notaire qui avait procédé à la vente des Peupliers, la propriété des Arlington, à la fin de la guerre.

Un article journalistique qui n'échappe pas à Antoine Duchard, l'héritier de Marcel, industriel dans l'armement et l'aéronautique. Enfin, fils de Marcel, c'est à voir, car il s'agit de Marcel qui grâce à un artifice, disons démoniaque, est resté jeune et pour la galerie a pris sa propre succession. Antoine Duchard fait part de sa lecture à son amie Berthe Windgassen qu'il a connue durant la guerre, grâce à des accointances avec un officier Allemand. Bertha est devenue Bertha Camden, Lady Dunsmore, a hérité de la propriété les Peupliers, et de temps à autre se mue en miss Jane Camden, sa nièce. Elle vit actuellement dans le Devon, secondée par son majordome et amant occasionnel James Fischer.

Il demande, ordonne pourquoi ne pas employer les termes exacts, à Faustus, le satyre, le faune, et son compagnon Dorilien, le farfadet, tous deux faëriens, de découvrir qui se cache sous l'enveloppe de Panthéra. Les Faëriens sont issus d'une lointaine entité ayant pignon sur rue, puisqu'une ambassade de Faërie est implantée à Londres.

 

Alice de Sérigny est depuis peu la secrétaire de Marie-France d'Aygues-Vives, romancière et rédactrice d'un hebdomadaire féminin, ce qui déplait fortement à Tanya Morin, son amie d'enfance et même plus, puisqu'elles ont été élevées ensemble, mais pas que. Tanya, dont le nom d'emprunt est Farnèse, est chercheuse auprès du professeur Bellières, dans un domaine particulier, celui de l'influx nerveux face à l'envoi de fausses informations. Tanya, qui est handicapée, bossue et pied-bot, est quelque peu jalouse mais il faut bien faire avec sa colocataire-amie. D'autant qu'Alice doit ressortir ce soir, après la réception littéraire à laquelle elle a assisté, et redevenir le temps de quelques heures Panthéra, celle dont tout Paris et la France parle, et pas obligatoirement en bien.

Ayant enfilé sa combinaison noire et sa cagoule, Panthéra se rend aux Peupliers afin de vérifier, parmi les papiers, l'acte de vente de la propriété. Seulement l'inspecteur (stagiaire) Carlier a disposé deux hommes afin de garder la demeure et ses occupants. Une demeure dans laquelle elle a vécu les premiers mois de sa vie et dont le blason porte encore les armes de la famille Sérigny. Elle s'introduit dans la pièce où se trouve déjà Percival et celui-ci est tout de suite subjugué par la jeune femme. Mais Mireille, qui a subi les foudres peu avant de son amant de patron, ne peut s'endormir et elle perçoit des bruits. Curieuse, elle aperçoit Panthéra qui s'introduit dans la pièce et immédiatement alerte le policier en faction. Le drame couve, car lorsque le policier veut intervenir, le démon qui est en Panthéra prend du poil de la bête et non seulement se défend mais attaque. Le policier est grièvement blessé, Panthéra peut s'échapper mais le mal est fait.

 

L'inspecteur (stagiaire) Carlier, ami de Renouard le journaliste, est aussitôt sur les lieux, enquêtant et accusant Percival de connivence. Carlier possède d'autres accointances, dont Erynia, la nymphe, et lui fait part de la présence possible d'un démon. Erynia révèle cette information à son compère Sargo, le centaure, et celui-ci embarque pour l'Angleterre et plus précisément dans le Devon, chez lady Dunsmore. Sargo, le faune, et Erynia, la nymphe, sont deux Faëriens, chasseurs de démons, et ne jouent pas dans la même cour de récréation que Faustus et Dorilien.

 

Cette histoire prend sa genèse, du moins une grande partie, durant la seconde guerre mondiale, et en cette année 1963, soit vingt ans après, rien n'est effacé, rien n'est oublié, rien n'est terminé.

A l'instar des grands feuilletonistes des siècles précédents, de Dumas à Léon Sazie, en passant par Féval, Zevaco, Arnould Galopin, Souvestre et Allain, et quelques autres, Pierre-Alexis Orloff, qui est un pseudonyme bientôt dévoilé, construit avec Panthéra une œuvre magistrale, dont les différents volumes se lisent indépendamment mais se suivent, l'épilogue relançant l'action, et comme l'on sait, action - réaction. Car les réactions sont nombreuses et les épisodes s'enchaînent sans discontinuer, le lecteur ne prenant même pas le temps de souffler, à peine celui de boire et de manger.

Un roman épique mélangeant avec bonheur les genres, allant du fantastique au policier, du dramatique au mystérieux, avec incursion historique, et un côté sentimental et familial dont étaient friands les auteurs précités, sans oublier Xavier de Montépin et Hector Malot.

Mais les personnages ne sont pas tous issus de la fiction et de l'imaginaire de Pierre-Alexis Orloff. Ainsi sous le nom de Marcel Duchard, puis de son "fils" Antoine, industriels dans l'armement et l'aéronautique, on ne manquera pas d'accoler ceux d'industriels ayant réellement existé ou vivant encore, le fils entretenant quelques indélicatesses avec la justice. Quant à Maître Roger Formellot, il possède un air de ressemblance avec René Fleuriot, célèbre avocat d'après-guerre.

Et l'on pourra poursuivre les aventures de Panthéra bientôt avec les autres titres de cette série qui ne manque pas d'allant, d'humour, de piquant, et d'imagination. Et surtout on apprendra que les amours entre personnes de même sexe parfois peuvent sauver la vie, ou pas.

 

Pour commander ce livre, version papier, une seule adresse :

 

Mais si vous préférez la version numérique, n'hésitez pas, c'est par ici :

Pierre-Alexis ORLOFF : Panthéra contre Faustus. Collection Noire N°30. Editions Rivière Blanche. Parution juillet 2011. 228 pages. 17,00€.

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30 juillet 2017 7 30 /07 /juillet /2017 10:06

La cuisine, mais pas au beurre, car depuis Pierre Dac et Francis Blanche, l'on sait que le Sâr dîne à l'huile...

Pascal BASSET-CHERCOT : La Passion du Sâr.

Surtout connu pour la saga de l'inspecteur Déveure, le Boiteux, ainsi surnommé à cause de sa claudication due à un accident de service, Pascal Basset-Chercot s'éloigne parfois à contre courant de sa production littéraire policière avec des romans dont la psychologie est encore plus marquée.

Toine, mémoires d'un enfant laid par exemple en est la parfaite illustration. Un roman poignant dans lequel le personnage principal est un enfant maltraité, en proie à un acharnement quasi sadique, et qui comme tous les ingénus de son âge ne comprend pas cette constance dans la méchanceté dont il est l'objet.

Avec La passion du Sâr, Pascal Basset-Chercot emprunte une nouvelle voie de traverse, un petit chemin qui fleure l'initiatique, une récréation dans son univers noir. Pour une fois l'enfant n'est pas le personnage principal, même si la mort d'une gamine s'avère obsédante dans la quête des protagonistes qui gravitent dans ce roman où le spiritisme côtoie le suspense.

Jean Baptiste Grandier vient de s'échapper d'une clinique psychiatrique et si pour les uns ce n'est qu'un mage au pouvoir paranormaux incontestables, pour d'autres ce n'est qu'un assassin. Sophie Fallières dont le mari, lui même psychiatre dans cet établissement, est dans le coma suite à un accident provoqué par le mage - une collision bénigne pour tous les témoins qui ont assisté à l'incident - Sophie Fallières décide de retrouver ce personnage mystérieux qui a rejoint Lyon, son fief.

Mais Jeanba comme l'appelle ses anciens disciples, enfin ceux qui lui restent, connaît mieux que quiconque les traboules, passages et venelles de la cité qui se partage entre Saône et Rhône.

Mentor d'une confrérie, Jeanba apprend que celle-ci est sous l'influence d'un de ses disciples, échappant à son influence. Entre quête spirituelle et enquête initiatique, entre recherche d'identité et avidité de compréhension des évènements, la jeune femme, aidée d'un voyant et d'un policier, va remonter le temps et les évènements, croisant sur sa route un cordonnier, un prêtre et un antiquaire.

Alors que Lyon en liesse est prêt à accueillir le pape, le Sâr Jeanba va vivre sa passion qui se renouvelle tous les trente trois ans depuis des siècles. Avec La Passion du Sâr Pascal Basset-Chercot nous propose un livre envoûtant comme en écrivait Conan Doyle lorsqu'il découvrit le spiritisme.

 

Pascal BASSET-CHERCOT : La Passion du Sâr. Editions Calmann-Lévy. Parution 5 avril 1995. 240 pages. 19,50€. Version numérique 10,99€.

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26 juillet 2017 3 26 /07 /juillet /2017 08:42

Hommage aux anciens forçats du vélo et à René Vietto !

Max OBIONE : Le Roi René

Les coureurs participants au Tour de France cycliste se sont élancés à l'assaut de l'asphalte et ils l'ont si bien mangé, l'asphalte, qu'ils en sont venus à bout. Pas tous, certains ayant préféré vagabonder en cours de route. Mais ils ne furent pas les seuls à sillonner les belles routes de nos campagnes, puisqu'ils étaient précédés de la caravane publicitaire, des norias des voitures des directeurs sportifs, des motos des journalistes et des gendarmes, sans oublier tous ceux qui ont salué leurs exploits dans un esprit sportif dénué de tout trucage lié au dopage.

En ce début des années soixante, Louis Hortiz se promène en bicyclette sur les chemins et routes du Pays d'Auge, à Villers sur mer. Comme tous les ans, il est arrivé en éclaireur en compagnie de sa sœur Lucette et de sa copine Gisèle. Ils logent à la villa Les Fusains, une location qui se perpétue d'année en année, en attendant le flux touristique. Plus jeune que les adolescentes, qui révisent au calme, Louis est toutefois obligé de participer aux tâches ménagères, un jour sur trois. Faire les courses, cela lui convient, mais débarrasser la table et laver la vaisselle, il s'en passerait bien.

Alors qu'il dépose son vélo contre une clôture grillagée, Louis se fait interpeller par le propriétaire, un vieil homme bourru. Toutefois le père Carillon ainsi surnommé pour une plaque émaillée vantant les bienfaits d'un café et clouée sur la porte de la remise, est intéressé par la bécane de Louis, il en connait la marque et surtout celui qui lui a donné son nom. Une ancienne gloire du cyclisme qui aurait abrégé sa carrière en préférant l'alcool à la course cycliste. Le père Carillon invite Louis à visiter sa remise où il parque avec un soin méticuleux sa vieille moto, une TerroT de 1936 dont il connait par cœur la fiche technique. Et surtout le side-car qui lui est accroché comme un bigorneau sur l'un de ses flancs.

C'était l'époque bénie du transistor et le père Carillon en possède un qu'il porte à son oreille : c'est l'heure de la retransmission de l'étape du jour du Tour de France qui se déroule dans la région. Il propose même à Louis d'aller le lendemain de suivre l'étape contre la montre qui doit effectuer un parcours dans les environs de Deauville. Ils se rendront sur place avec Daisybelle sa moto. Louis est heureux, fier mais contrarié car il va désobéir en se lançant à l'aventure sans l'accord de ses parents. Il va leur envoyer une lettre et il laissera un mot à Lucette.

Entre le vieil homme et l'enfant, s'établit une sorte d'amitié, et ils ne savent pas encore qu'ils vont se trouver confrontés à des hommes dont la morale s'efface devant l'appât du gain.

 

Sans vraiment situer la date de cette aventure, qui doit se dérouler selon quelques indices au début des années soixante, puisque Lucette écoute à la radio La Famille Duraton et qu'une Renault 4L est stationnée près d'un hôtel, Max Obione joue avec des événements qui se sont réellement déroulés bien des années après. Je me contenterai de signaler juste quelques dates fatidiques qui ont marqué le Tour de France : 1967 et 1998, par exemple, ainsi que des personnages à la réputation sulfureuse et un produit surnommé le Pot belge.

Mais il est indéniable que ce roman pour jeunesse nous fera plonger dans la nôtre, non seulement par les noms des cyclistes qui y sont évoqués comme Robic ou Vietto, par les illustrés pour la jeunesse comme Cœurs Vaillants, mais aussi par les interdits parentaux : Quant à la télévision, les parents de Louis y voyaient le début de la perversion de la famille : Lis au lieu de quémander la télévision ! déclarait le père.

Louis et le père Carillon, se sentent seuls, chacun de leur côté. La compagnie d'amis et des siens manque à Louis, quant au père Carillon, il vit en solitaire, ayant perdu sa femme et sa fille dans des conditions qui ne sont pas évoquées. Et c'est cette solitude et l'attrait pour le vélo, entre autre, qui les rapproche. D'autant que le père n'est pas souvent à la maison pour des raisons professionnelles et Louis le connait à peine.

 

Première édition : Collection Roman Jeunesse, éditions du Jasmin. Parution 16 avril 2014. 120 pages. 9,90€.

Première édition : Collection Roman Jeunesse, éditions du Jasmin. Parution 16 avril 2014. 120 pages. 9,90€.

Max OBIONE : Le Roi René (Daisybelle). Collection Noire Sœur. Polarado. Editions SKA. Parution 20 juillet 2017. 4,99€. Epub.

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21 juillet 2017 5 21 /07 /juillet /2017 13:32

Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur
C'est mon homme
.

Max OBIONE : Gun.

Gérard est un petit maquereau sans grande envergure, n’ayant qu’une gagneuse, qui est en même temps sa copine. Ginette.

Elle est chouette Ginette, mais elle commence à se faire vieille.

Aussi, lorsqu’une jeunette en provenance des pays de l’Est lui propose de compléter et rajeunir son effectif, Gérard n’y voit aucun inconvénient, Ginette non plus d’ailleurs.

Azhor attire de nombreux clients sur le parking, des routiers sympas, qui n’ont pas peur à la dépense. Elle incite Gérard à embaucher ses copines, mais dans la vie il ne faut pas transformer sa petite entreprise en multinationale, le revers de la médaille se profile rapidement.

Dans cette nouvelle, Max Obione prend son style bourru et attendrissant, façon langue verte des julots d'antan.

Mais comme pour tout, l'économie de marché, le capitalisme sauvage, la mondialisation, la délocalisation du pain-de-fesses vers les pays demandeurs de chairs blondes et originaires des pays de l'Europe de l'Est, le rajeunissement de la "main" d'œuvre, perturbent les petites entreprises qui comme la grenouille veulent devenir plus grosse que le bœuf. Et dans ces cas là il vaut lieux être taureau que bœuf !

 

 

Première édition : éditions Krakoen. Collection Petits Noirs. Parution janvier 2012. 20 pages.

Première édition : éditions Krakoen. Collection Petits Noirs. Parution janvier 2012. 20 pages.

Max OBIONE : Gun. Collection Noire Sœur. Editions SKA. Version numérique. Parution mai 2017. 2,99€.

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9 juillet 2017 7 09 /07 /juillet /2017 09:23

Dans les coulisses du pouvoir...

Rien n'est plus jouissif pour un non initié que de se promener dans les arcanes du monde de la politique française et de débusquer tous les petits secrets qui alimentent les couloirs des hôtels particuliers transformés en maisons closes gouvernementales.

Edouard DEVARENNE : Meurtre à Matignon et Michel SOLFERINO : Meurtre au PS.

Les deux romans que nous propose Calmann-Lévy dans la collection Les Lieux du Crime en sont la représentation écrite parfaite. Si Meurtre à Matignon possède une intrigue un peu mince, les personnages décrits ont une saveur qui n'offusquera personne, sauf peut-être les intéressés. L'humour parfois ravageur et caustique de ce roman compense les faiblesses de l'enquête qui se termine en un pied de nez dont malheureusement l'actualité ne sera plus de mise. Jacques Toubon, le Ministre de la Culture, et Jacques Attali, le conseiller du Président, sont présentés comme les bouffons, les Jacques de cette aimable historiette. Au cours d'une réception organisée par le Premier Ministre, Jacques Chirac et Philippe Seguin disparaissent. Tout laisse à supposer qu'il s'agit d'un enlèvement et un mouchoir taché de sang retrouvé près d'une statue invite à toutes les suppositions même les plus pessimistes. Joxe, avec toute l'austérité qui le caractérise, mène l'enquête.

 

Edouard DEVARENNE : Meurtre à Matignon et Michel SOLFERINO : Meurtre au PS.

Meurtre au PS est plus grave dans le propos, et si là encore l'épilogue tient dans une pirouette, l'intrigue proprement dite s'apparente plus au roman policier. Laurent Fabius est sérieusement blessé par deux hommes alors qu'il sort de l'Ecole Normale où il s'est rendu en visite. Les langues vont bon train et au PS les factions sont divisées. Michel Rocard est-il à l'origine de cette tentative de meurtre afin de mieux asseoir sa prépondérance aux instances nationales, ou Fabius lui-même comme certains aiment à le laisser croire, est-il à l'origine de cet attentat ? La droite assiste à ces échanges de propos parfois venimeux en spectateur qui se voudrait impartial.

Là encore nous avons droit à une galerie de portraits à la limite de la caricature, et Michel Charasse n'est pas loin de se servir de ses bretelles comme d'une fronde, fronde qui couve parmi les quadras. Un véritable commissaire dirige l'enquête et il marche sur des œufs, devant éviter l'omelette et les œufs brouillés, même si la sauce est parfumée au Cresson. Deux divertissements qui n'engendrent pas la morosité, au contraire de la politique.

Edouard DEVARENNE : Meurtre à Matignon et Michel SOLFERINO : Meurtre au PS. Collection Les Lieux du crime. Editions Calmann-Lévy. Parution 1993. Ces deux ouvrages sont disponibles en version numérique pour 5,99€ chacun.

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10 juin 2017 6 10 /06 /juin /2017 10:08

Je ne suis pas un héros

Mes faux pas me collent à la peau

Je ne suis pas un héros...

Frédérique TRIGODET : An American Hero.

Pas facile de devenir un écrivain lorsqu'on a connu une enfance perturbée. Pourtant ce n'était pas l'envie ni le désir de se hisser au sommet des ventes avec des piles de livres sur les étals et d'entretenir une petite cour d'écrivaillons qui lui manquait.

Seulement devenir écrivain ne s'improvise pas, on en couche pas des mots sur le papier à la simple demande d'un rêve. Alors, afin de ne pas se déconnecter du monde du livre, il essaie de devenir bibliothécaire. Mais les examens de passage, ce n'est pas son truc. Pourtant il bûche l'oral, l'écrit, tout en effectuant de petits boulots. Il faut bien manger quand même.

Résigné, il laisse les années s'écouler, jusqu'au jour où il prend en stop, l'ancêtre du covoiturage, un individu, ancêtre des hippies, pas très net question propreté et peut-être encore moins net dans sa tête. Bref le genre de personnage qu'il vaut mieux éviter, et qu'il prend quand même à bord de son véhicule. Il lui paie même un petit-déjeuner. Un bienfait qui n'est pas perdu. L'homme fait à notre narrateur une proposition honnête et inattendue.

 

Frédérique Trigodet rêvait-elle d'être un homme et de devenir un jour écrivain célèbre ? Pour se muer en homme, c'est peut-être trop tard, quoi que avec les progrès de la science médicale, rien n'est perdu. Mais devenir un écrivain célèbre, disons qu'elle a déjà parcouru quelques étapes, et que ce n'est pas près de terminer en eau de boudin.

En effet, elle est déjà l'auteur de quelques nouvelles chez Madame Ska, cinq au total, mais ce n'est pas fini, du moins c'est une supposition qui n'engage que moi. Et si vous être curieux, que vous lisez les magazines féminins, ce qui n'est pas rédhibitoire malgré les réticences de quelques pseudos intellectuels qui dénigrent tout sans savoir, sans comprendre, sans avoir lu ni même s'y intéresser un tant soit peu, persuadés qu'ils sont les détenteurs de la Vérité, si donc vous lisez des magazines féminins genre Nous Deux, vous pouvez retrouver le nom de Frédérique Trigodet parfois au sommaire. Et là non plus, ce n'est pas fini puisque de nouvelles publications sont prévues.

Quant à ceux qui crachent dans la soupe sans l'avoir goutée, des auteurs comme Jean-Marie Palach, Brice Tarvel et André Caroff ont fourni des nouvelles pour ce magazine, et ce ne sont pas les seuls. Mais comme c'était sous d'autres pseudonymes...

 

Frédérique TRIGODET : An American Hero. Collection Noire Sœur. Nouvelle numérique. Editions SKA. Parution Juin 2017. 14 pages. 1,99€.

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Présentation

  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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