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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 04:13

C’est contraire au principe du covoiturage !

Didier SENECAL : les voitures vides.

En cinq ans, cinq disparitions de jeunes femmes ont été perpétrées dans la plaine de la Beauce, entre Chartres et Orléans. Seules des voitures vides marquent l’emplacement du délit. La gendarmerie patauge, au propre et au figuré, car les crimes ont été commis durant les mois d’hiver, sur de petites routes départementales entourées de champs de betteraves ou de céréales.

Comme souvent l’affaire échoit au commissaire divisionnaire Lediacre qui a déjà étudié le dossier. Il s’est même rendu à l’endroit où s’est produit l’un des derniers enlèvements, avec la capitaine Hélène Vermeulen, son adjointe. Ils s’installent avec un autre collaborateur, Pommerieux qui possède de nombreuses accointances parmi les informateurs, dans une petite brigade de gendarmerie, au grand dam de la maréchaussée locale.

Tous des cruchots comme les surnomme avec mépris Pommerieux. Seul trouvent grâce à leurs yeux le capitaine Treille et la jeune gendarmette Christine Herbin. Hélène se voit confier la mission de sillonner la campagne, à bord d’une voiture banalisée, portant perruque, afin d’attirer le chaland éventuel. Elle participe à une simulation de tentative d’enlèvement et les trois compères déduisent que l’agresseur, appelé par les médias Le Tueur de la Beauce, ne peut réaliser son rapt seul.

De même les enlèvements ayant toujours eut lieu durant l’hiver, il se pourrait que les ravisseurs seraient non seulement des gens du cru, mais des agriculteurs qui du haut de leur tracteur établiraient une sorte de repérage durant l’été.

Hélène va ainsi parcourir les routes départementales, réduisant peu à peu son rayon d’action. Un aller retour par jour, le matin et le soir, de nuit, aux mêmes heures et, entre deux farfouiller, les environs en compagnie de Lediacre et de Pommerieux, rencontrer des maires de petits villages, des autochtones.

Des soupçons se portent sur des communautés de gitans, mais la piste est vite abandonnée. Des gamins issus de l’immigration, d’origine maghrébine, tentent d’envoyer Hélène dans le bas côté de la route, mais ce n’était qu’un jeu de mauvais goût.

C’est au moment où elle s’y attend le moins qu’Hélène est agressée. Elle parvient à mettre ses assaillants en fuite mais ne peut délivrer que peu d’indices à Lediacre. Le soir même, en dormant, un fait surgit dans son esprit et elle est persuadée d’avoir déjà croisé un de ses agresseurs. La façon dont il est descendu du véhicule lui rappelle un débile travaillant avec son père dans une ferme. La même manière de sauter d’un tracteur. Elle fait part de son impression à Lediacre qui organise aussitôt l’arrestation des deux hommes par un peloton de gendarmerie.

 

Le commissaire Lediacre est un policier atypique, sachant qu’un jour les affaires non résolues par les forces officielles, policiers ou gendarmes, viendront échouer sur son bureau. Pour cela il prend les devants avec force repérages afin de ne pas être pris au dépourvu.

C’est un être courtois, calme, posé, pondéré, parfois rêveur, qui sait faire fonctionner ses petites cellules grises, et oblige ses partenaires à en faire autant. Il méprise ceux qui ne réfléchissent pas, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et le leur fait sentir par des paroles acerbes tout en restant courtois.

Le narrateur de cette histoire est Hélène Vermeulen, qui peut donc parler de son patron en toute objectivité, même s’il la malmène parfois. Le lecteur se doute de l’identité de l’assassin, mais cette révélation n’est pas vraiment l’épilogue. L’important est de savoir pourquoi le meurtrier a agi ainsi et surtout comment Lediacre et ses collaborateurs vont dénicher les preuves qui leur manquent pour pouvoir l’inculper.

Un livre plaisant, mené rondement, avec un personnage d’enquêteur qui se démarque de ses congénères.

Réédition Pocket le 15 janvier 2009.

Réédition Pocket le 15 janvier 2009.

Didier SENECAL : les voitures vides. Editions Fleuve Noir. Parution le 10 janvier 2008. 216 pages.

Réédition Pocket le 15 janvier 2009.

ISBN : 978-2265086487

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6 septembre 2019 5 06 /09 /septembre /2019 04:39

Du haut de ces falaises quarante siècles nous contemplent ?

Philippe HUET : L’ivresse des falaises.

Né au Havre, ancien rédacteur en chef du quotidien Paris-Normandie, habitant depuis quelques années près de Cherbourg, Philippe Huet est profondément imprégné de sa province, connaissant parfaitement aussi bien la partie maritime que la campagne profonde.

Terre d’évasion, tournée vers le large, terre de la ruralité agricole dont les produits ne sont plus à vanter, la Normandie se tourne vers l’avenir tout en protégeant son passé.

Le mystère, la superstition, le modernisme, la jalousie, la haine, le passé plus ou moins proche, s’enchevêtrent et Philippe Huet s’érigeant en chantre en traque toutes les composantes dans des nouvelles qui s’intéressent tout autant aux lieux qu’aux personnages.

Le pays cauchois est largement représenté, avec le lieu symbolique d’Etretat et ses falaises, et l’ombre emblématique d’Arsène Lupin. Des meurtres maquillés en suicide, avec un assassin qui joue avec les enquêteurs.

Mais Philippe Huet n’oublie pas qu’il fut d’abord journaliste, alors pourquoi ne pas se faire plaisir en nous entrainant dans le cauchemar d’un collègue qui rentrant chez lui de nuit se voit obliger de prendre à bord de son véhicule un passager dont il se serait bien passé.

Ou encore un écrivain en mal d’inspiration qui se rend à Granville dans une maison qu’un confrère lui prête bien obligeamment, la résidence tournera vite au cauchemar.

Le passé se revisite avec les bains de mer à Trouville à la fin du XIXème siècle, et la petite histoire, du côté de Sainte-Mère la Chapelle (déformation de Sainte Mère l’église, l’un des hauts lieux du débarquement du 6 juin 1944) avec le décès d’un garde champêtre dont le secret pourrait être enfoui à jamais avec lui dans la tombe.

L’ivresse des falaises est une plongée entre terre et mer, avec ce petit goût de terroir qui nous entraîne parfois dans un univers à la Maupassant. Ce n’est pas du à la manière de…, c’est un prolongement que Philippe Huet nous propose et nous convie à lire avec gourmandise.

Philippe HUET : L’ivresse des falaises. Collection Rivages/Noir N°751. Editions Rivages. Parution 7 octobre 2009. 352 pages. 9,15€.

ISBN : 978-2743620196

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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 04:53

Y’a-t-il un docteur dans la salle ?

R. et R. BOREL-ROSNY : Bonjour, toubib de mon cœur.

Non intéressé par le dossier que Bert lui propose, le docteur Tony Naste renvoie son visiteur sans regret. Il a d’autres projets plus intéressants, comme préparer son voyage aux Etats-Unis en emmenant Mina, sa belle secrétaire et maîtresse, ainsi que Bébéchou, son fils.

Un voyage qui ne se fera pas, car à ce moment Stéphane, son ancienne compagne et mère de Bébéchou se profile sur le seuil de la porte et lui tire dessous deux balles de revolver. Elle n’est pas habituée Stéphane à se servir d’une arme à feu. Résultat elle manque l’homme qui se moque d’elle en lui intimant : Pose ça, imbécile !

Stéphane dépitée repart comme elle est venue, descendant les quatre étages à pied. Naste se retourne et à ce moment un troisième coup de feu retentit. Cette fois Naste ne pourra se moquer. Un joli trou rouge lui fait un troisième œil.

A l’appartement au-dessus, personne n’a fait attention au bruit, sauf Eve qui s’était réfugiée pour quelques instants sur le palier du cinquième, à cause du bruit occasionné par la fête donnée par son amie Luce en son honneur. Elle distingue nettement les deux plops, puis le troisième et aperçoit une silhouette, dont elle ne distingue pas le visage.

Le lendemain matin, Mina arrive au cabinet du docteur Naste pour le découvrir avec ce point rouge entre les deux yeux. Elle n’ira pas aux Etats-Unis en compagnie de son amant, tant pis. Elle ramasse le revolver gisant à terre, le range dans le tiroir, en découvrant un second, puis elle préfère s’en aller sans prévenir la police. En sortant elle se heurte à Eve.

La bignole, qui était absente, ne l’avait pas vue entrer et maintenant elle discute avec la femme de ménage du docteur. Et les deux femmes ont tellement de choses à déblatérer sur le petit docteur comme le docteur Naste était familièrement appelé. La femme de ménage, enfin arrivée au quatrième trouve son employeur définitivement retiré des affaires.

L’enquête est confiée à l’inspecteur Tycord qui découvre de bien curieuses révélations concernant le petit toubib. D’abord, qu’il n’était pas docteur, ne possédant pas de diplômes, ensuite qu’il recevait de nombreuses femmes jeunes et jolies à son cabinet. C’était un coureur de jupons, ce n’était pas un secret, mais il pratiquait des interventions rémunératrices et s’adonnait également au chantage.

 

Ce sont les personnages féminins qui prédominent dans ce roman. D’abord Stéphane qui n’étant pas mariée avec le petit docteur s’est vu retirer la garde de Bébéchou, âgé de quatre ou six ans selon les témoignages. Ensuite Mina, Polonaise mais parlant admirablement le français, mariée durant la guerre à un Allemand fait prisonnier dans un stalag, et surnommée la fridoline. Elle a échappé à l’enfer de Ravensbrück. Eve, considérée comme une détective mais n’étant que secrétaire dans un cabinet de détectives à Londres, qui découvrira la solution, et amie de Luce qui elle aussi avait des relations avec le docteur Naste. Enfin, les deux pipelettes, la bignole et la femme de ménage, qui connaissent certains dessous des affaires pas très catholiques du mort.

Le spectre de la guerre est encore très présent dans les esprits, ce qui influe parfois sur les relations entre certaines personnes. Et les Etats-Unis sont le pays de référence de la liberté.

Il n’y avait que l’Amérique pour faire peau neuve, comme disait le petit toubib. Partout sur le vieux continent la race, la nationalité, vous collent à la peau, quand ce n’est pas des préjugés de caste ou de rang.

 

Pour autant il s’agit d’une enquête classique mais ce n’est pas le policier qui la résoudra.

 

Pour en savoir plus sur le couple Raymonde et Robert Borel-Rosny, vous pouvez sans dommage sur le lien figurant ci-dessous :

 

R. et R. BOREL-ROSNY : Bonjour, toubib de mon cœur. Collection Le Verrou N°77. Editions Ferenczi. Parution 19 octobre 1953. 96 pages.

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4 septembre 2019 3 04 /09 /septembre /2019 04:22

Affaire conclue ?

SAINT ROCH : Couronne à vendre.

Journaliste et photographe de profession, Léon Kaltenbach, en reportage au duché de Montferrat, assiste à l'accident de voiture qui coûte la vie à la duchesse Kathryn Perrucat. Un accident qui en réalité est un meurtre.

Il récupère une serviette bourrée de documents prouvant que Luciano Annichini, le conseiller du Duc, n'est autre qu'un parrain de la Mafia. Il compose un article relatant ce qu'il a vu mais il est cambriolé. Les disquettes narrant son aventure ont disparu de même que les documents.

Son patron lui annonce que les photos sont voilées, sauf celles montrant Sophie, la fille cadette du duc, les seins nus et un autre reportage sur la princesse Justine de Falkenburg. Il est pris à partie dans la rue et ses agresseurs lui intiment l'ordre d'oublier tout ce qu'il a vu.

Ricardo di Marco, le mari d'Aurélia, autre fille du duc, et lui aussi apparenté à la Mafia, est bourré de remords. Il demande à Justine de Falkenburg de retrouver le journaliste lequel rumine sa vengeance. Justine trouve porte close. Léon a déménagé mais il est prévenu par une amie que la princesse le recherche. Léon drague la belle Sophie, nymphomane, et celle-ci non seulement le convie dans son lit mais s'amourache de lui au point de vouloir l'épouser. Ce qui ne plaît pas du tout à Annichini.

Le mafioso lance sur les traces des deux amants ses deux séides à l'origine de l'attentat contre Kathryn Perrucat. Mais Léon Kaltenbach se débarrasse d'eux lors d'une virée sur les bords de Marne et met la princesse à l'abri. Il projette de se rendre dans le duché de Montferrat en compagnie de Sophie et dans le train qui les emmène déjoue à nouveau un piège tendu par Annichini.

Le duc tente de convaincre la jeune fille que la mort de sa femme est due au journaliste, seulement Sophie ne peut rompre sa relation avec son amant : elle est enceinte.

 

On ne peut s'empêcher à la lecture de ce roman de plaquer des visages et des noms connus aux protagonistes qui parcourent ce roman ou d'établir des rapprochements avec certains faits réels qui se sont déroulés dans les années 80.

Il est simplement dommage que les parties chaudes (sic), pour ne pas dire torrides, de ce roman entachent l'intrigue. Les scènes de copulation gonflent inutilement le récit qui épuré de tous ces passages consacrés à la fellation, sodomie et autres gâteries, aurait pu s'inscrire comme un reportage.

Les scènes de sexe attirent une frange de lecteurs qui n'ont pas tellement besoin de ce genre de livres pour assouvir leurs fantasmes, à moins que de camoufler une hypocrisie certaine.

 

SAINT ROCH : Couronne à vendre. Collection Exclusif N°1. Editions Vaugirard. Septembre 1993. 256 pages.

ISBN : 9782285009954

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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 04:02

Des gamins débrouillards sans téléphone portable, si c’est possible !

Comte Henry de la VAUX et Arnould GALOPIN : Le vapeur mystérieux.

Même si, comme moi, vous n’avez pas lu les épisodes précédents des aventures de Jack Witkins, de Francinet le Parisien, et de leurs compagnons et amis, Bafoulos, le Noir (le nègre dans le texte), d’Atar l’Hindou, de Gonzalès le détective, de Margaret Carpenter, la cousine de Jack et sa gouvernante miss Monkey, ce n’est pas grave, car grâce au prologue vous saurez tout ou presque des précédentes, trépidantes et périlleuses aventures subies par les deux gosses au court de leurs voyages mouvementés.

Pour l’heure ils sont sur l’Oviedor, un navire commandé par le capitaine Pickles, en direction de San Francisco. Or Francinet pense reconnaître, sous la casquette galonnée du second du capitaine, leur ennemi Grégor. L’infâme Grégor qui a assassiné le père de Jack, le millionnaire américain Richard Witkins, enlevé sa mère détenue depuis au Mexique, et tenté de s’emparer de la fortune familiale. Il a tout d’abord emmené en Europe le jeune Jack avec pour but de le supprimer en machinant un accident avec la complicité d’un directeur de cirque.

Mais ses plans ont été contrecarrés par mademoiselle Berthe, la fille du saltimbanque, qui a confié le garçonnet à Francinet, un jeune acrobate d’une quinzaine d’années. Francinet est débrouillard et courageux qui n’a jamais connu ses parents. Depuis, Francinet et Jack parcourent le monde fuyant Grégor et trouvant des alliés en les personnes décrites ci-dessus au cours de leurs pérégrinations. Ces points précisés, et qui éclairent notre lanterne, revenons à Francinet et compagnie.

Donc Francinet pense avoir reconnu sous les habits d’un officier marin Grégor, et il en fait part à Gonzalès. Mais lorsqu’ils revoient le second, celui-ci n’a plus la même allure. Ils soupçonnent alors, avec raison, que le capitaine Pickles le cache dans sa cabine. Gonzalès parvient à s’infiltrer mais Grégor vient de sauter à l’eau, regagnant à la nage la côte californienne toute proche.

Tout ce petit monde s’installe dans un hôtel de San Francisco mais ils attirent le malheur sur leur tête comme la confiture attire les guêpes. S’enchaînent alors les péripéties dont le vol de leur argent et de leurs papiers dans leur chambre d’hôtel. Gonzalès les dépanne, mais cela ne peut qu’être provisoire car le blé ne pousse pas dans ses poches. Et il leur faut se rendre à Vancouver afin de pouvoir se faire remettre auprès de la banque un nouveau chéquier avant de partir pour le Mexique. Quant à Margaret Carpenter, elle doit se rendre à Los Angeles où est actuellement son oncle.

Entre autres aventures dont Francinet est le héros, le sauvetage d’une jeune bouquetière des rues cernée par les flammes dans un immeuble sis face à leur hôtel. Francinet démontre son courage mais également son agilité en tant qu’ancien acrobate.

Enfin, ils échappent, Francinet et Jack à l’effondrement d’une pile de bois alors qu’ils recherchent une place sur un navire se dirigeant vers Vancouver. Et comme ils n’ont guère d’argent pour payer leur place, les solutions sont restreintes. Ils vont quand même trouver un embarquement à bord d’un rafiot qui ne paie guère de mine.

 

Aventures en tout genre, se succédant à un rythme infernal, telle était la clé de l’intrigue qui passionnait les jeunes lecteurs et les moins jeunes, faut bien l’avouer, pour cette histoire feuilletonnesque. Le titre de ce roman est justifié à la fin de l’intrigue qui naturellement attend une suite.

La description de San Francisco de l’époque prête à sourire, mais était peut-être réaliste alors, Henry de la Vaulx étant un aéronaute et explorateur, décédé près de Jersey City aux Etats-Unis en 1930.

Mais ce qui est plus remarquable,c’est la vision des deux auteurs concernant la police de San Francisco. Des incapables surtout attirés par des pots de vin, préférant pénaliser les petits délits, plus faciles à appréhender, que les grosses affaires de crimes.

Par malheur, si la police de San Francisco se montrait indifférente à l’égard des affaires importantes, elle était intraitable, du moins, en ce qui concernait certaines peccadilles.

Plus amusant, quoique, cette comparaison entre la France et les Etats-Unis dans certains domaines. Comparaison qui n’est pas caduque de nos jours, à cause ou grâce aux nouvelles technologies, mais n’est plus à notre avantage.

Ces pays, en effet, ne ressemblent en rien à nos régions. En France, la solitude des campagnes est peuplée d’une foule de hameaux, de bourgs et de communes, que les postes mettent constamment en rapports les uns avec les autres, et où les nouvelles parviennent relativement vite.

Aujourd’hui, l’on parlerait plutôt de la désertification de nos campagnes avec l’abandon de nombreux services publics et le passage du public au privé. Mais ceci est une autre histoire.

Comte Henry de la VAUX et Arnould GALOPIN : Le vapeur mystérieux. Le tour du monde de deux gosses. Volume 10. Collection Grandes aventures et Voyages excentriques. Editions Jules Tallandier. Parution septembre 1931. 128 pages.

Première édition en 44 fascicules chez Tallandier en 1911.

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 03:14

Quand Max-André Dazergues recyclait ses romans…

Ernest ANDOLLY : Un drame au Labrador.

Ce phénomène courant dans la première moitié du XXe siècle, voire plus tard peut-être, on ne sait jamais, était la réédition d’un roman, réécrit, amélioré, revu et corrigé, éventuellement, sous un titre et un pseudonyme différents est difficilement traçable et décelable.

Il suffit parfois d’un peu de chance, de curiosité, d’un hasard heureux pour trouver deux romans identiques publiés chez deux éditeurs, sous des titres et des pseudonymes d’auteurs différents.

Ainsi ce Drame au Labrador dont dès la première page il me semblait déjà avoir lu un roman similaire. Et bingo, la notion de Maison du Caribou, le nom d’un bar à Fort Hamilton, provoqua le déclic en mon esprit enfiévré. N’ayons pas peur de la grandiloquence, style propre à bon nombre d’écrivains à cette époque.

Or donc, cette Maison du Caribou déclencha en moi la réminiscence d’un roman de Max-André Dazergues, lu il y a à peine cinq mois, titré L’homme du Grand Nord et signé André Mad, paru en 1947 dans la collection Globe-trotter aux éditions du Puits-Pelu devenue par la suite éditions Jacquier.

Un drame au Labrador n’est donc pas un roman recyclé mais recyclable, et peut-être y en a-t-il eu d’autres dans la production foisonnante de Max-André Dazergues, André Compère de son véritable patronyme. Et des Compères il en a eu : André Mad, André Star, André Madandre, Paul Madandre, voire quelques autres.

 

Il faut de la chance, la provoquer aussi parfois, pour dénicher ces recyclages dont l’importance n’intéresse personne sauf les amateurs des rayons populaires, les traqueurs de pseudonymes, de textes oubliés, les rats de bibliothèques.

Juste un petit plaisir personnel !

 

Ernest ANDOLLY : Un drame au Labrador.
Quatrième de couverture de Un drame au Labrador.

Quatrième de couverture de Un drame au Labrador.

Ernest ANDOLLY : Un drame au Labrador. Collection Printemps N°238. Editions de Montsouris. Parution en 1938. 96 pages.

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30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 03:45

Et la femme démasque !

Maurice LIMAT : La maison des masques.

Un couple d’amoureux installés à la terrasse d’un café place de l’Alma, cela pourrait sembler banal. Pourtant ce couple, composé de Janine Perret et d’Olivier Denis, est en mission. Et leurs sourires, leurs étreintes, leur façon de se rapprocher et d’échanger des confidences cachent leur rôle d’agents du Cinquième Bureau français, chargé du contre-espionnage.

Ils surveillent de l’autre côté de la rue un mendiant aveugle accompagné d’un chien. Et ils essaient de repérer parmi la foule ceux qui glissent une pièce dans la sébile du quémandeur statique. Quatre ou cinq badauds ont retenu leur attention et ils aimeraient savoir si un papier n’a pas été déposé en même temps que l’obole.

Soudain Olivier Denis sursaute. Il vient de reconnaître en une jeune fille, qui a glissé un papier dans la main du mendiant, quelqu’un qui lui est cher. Domenica Still, surnommée l’Ange du mystère. Une espionne, redoutable agent international dont il est amoureux.

Olivier, voyant l’aveugle s’apprêtant à partir, décide de le suivre tandis que Janine téléphone au capitaine Caretti, leur responsable, afin de savoir quelle est la suite du programme.

Soudain, arrivés près du Trocadéro, dans une petite rue paisible, ils assistent à l’agression de l’aveugle par deux hommes qui tentent de s’emparer de son portefeuille. Seulement il s’agit d’un traquenard organisé à l’encontre des deux agents du Cinquième Bureau. Tandis que l’aveugle et son chien s’installent tranquillement dans une voiture qui rôdait, Janine est embarquée elle aussi et Olivier proprement assommé.

Lorsque Janine sort des vapes, elle se trouve dans une pièce dont les murs sont recouverts de masques blancs. Et elle reconnait en son ravisseur, qui porte lui aussi un masque et n’est autre que le faux aveugle, Monsieur X alias Marienborg l’Homme sans visage, un espion qu’elle connait bien. Mais elle en proie à un doute : voudrait-il la rendre aveugle ? Pendant ce temps Olivier recherche L’Ange du Mystère et les responsables du Cinquième Bureau ne chôment pas non plus.

 

Annoncé comme roman d’espionnage, La maison des masques n’utilise ce thème que comme prétexte, car le lecteur ne sait à aucun moment pour qui travaillent L’homme sans visage et L’Ange du mystère ni en quoi consiste leur mission et quel est leur but véritable.

Il s’agit surtout d’une histoire d’amour déguisée dans un environnement de mystère et de suspense. Même si les responsables du Cinquième Bureau sont sur les dents. Mais de toute façon, c’est leur mission.

Une historiette simple, sans prétention, qui permettait aux lecteurs un bon moment de lecture sans être obligés de se triturer les méninges. Mais pour autant, Maurice Limat se montre parfois lyrique dans ses descriptions et l’on sent que s’il en avait les possibilités éditoriales, il aurait pu écrire un ouvrage nettement plus conséquent.

 

Maurice LIMAT : La maison des masques. Collection 078 Services secrets N°39. Editions S.E.G. Parution 1er trimestre 1952. 32 pages.

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29 août 2019 4 29 /08 /août /2019 04:37

Cela ne vous rappelle rien ?

 

Jacques DELILLE. Les alcôves de Matignon.

Octobre 1985. La cinquantaine, veuf et en proie à un constant besoin de prouver sa virilité à des amantes de passage, Jean Récamel, le président du Parti des Réformateurs Libéraux, se rend sur le Caillou afin de démontrer que son parti s’inquiète des événements qui s’y déroulent.

Genevier, son chef de cabinet, conseiller et éminence grise, lui propose d’emmener dans ses bagages la belle Marie Ange Bourlon, une ex de Lounon, le grand argentier occulte du Parti. La jeune femme fait grosse impression sur Récamel qui la nomme six mois plus tard, alors que son parti sort vainqueur des élections législatives et que lui-même est désigné comme premier ministre, ministre de la Protection sociale. Le goût du pouvoir monte à la tête de « la Bourlon » et lorsqu’aux élections présidentielles Récamel ramasse une veste, elle complote, alliée aux quadras et affichant sa liaison avec un jeune loup. Genevier et Récamel s’arrangent pour lui faire payer sa trahison et Marie Ange est reléguée aux oubliettes.

Poussée par Michèle Gazarre, une ancienne conseillère de Récamel, et par Grégoire d’Armentières, le bailleur de fonds du PRL, elle tente un chantage auprès de son ancien amant, promettant de dévoiler ses liens avec l’Irak. Elle est réintégrée dans le staff de Récamel, à la surprise générale.

Lounon décède dans un accident de voiture : un suicide, déguisé en accident afin de ne pas remuer trop de vagues dans le paysage politique. Seulement Genevier, grâce aux renseignements d’un détective privé, la contre dans son entreprise. Il l’oblige à lâcher d’Armentières et Gazarre, lui promettant de faire libérer son frère, prisonnier en Italie à la suite d’une sombre histoire de drogue et d’homosexualité. Puis il s’arrange pour que la fille de d’Armentières, atteinte du complexe d’Oedipe, soit arrêtée sur la route, transportant un paquet d’héroïne.

 

On lit ce roman comme si l’on était dans un sous-marin explorant les bas-fonds d’un immense marigot où grouillent les crocodiles de la politique. Point n’est besoin de connaître à fond les arcanes de ce monde cruel pour reconnaître les personnages qui gravitent dans ce roman plus sérieux qu’il n’y paraît.

Chaque lecteur pourra mettre un nom sur les différents protagonistes de cette histoire, sans fatiguer ses méninges. C’est également un documentaire abordant les affaires de financement de partis, les fausses factures et autres pots-de-vin avec en filigrane les démêlés avec Saddam Hussein ou la Guerre du Golfe.

Les scènes de sexe, peu nombreuses, se limitent à d’aimables joutes libertines, alors qu’on aurait pu s’attendre à une débauche de stupre. Sous le pseudonyme de Jacques Delille se cache vraisemblablement un professionnel de l’écriture qui, pour une fois dans ce genre de collection, n’aurait pas eu à rougir de signer de son véritable patronyme.

Ceci se déroule en 1985, mais cela n’a guère changé depuis. A mon humble avis.

 

Dernière Minute (sic) :

Après quelques recherches, il semblerait que ce Jacques Delille ne soit autre que Philippe Randa, le fils de Peter Randa qui de son véritable patronyme se nommait André Duquesne. Philippe Randa a débuté sa carrière au Fleuve Noir en réécrivant certains titres de son père et en les republiant sous son nom. Depuis il a fondé des maisons d’éditions dont le but est de diffusé des ouvrages de l’Extrême-droite, dont il fait activement partie, notamment au GUD. Et signant de nombreux articles dans divers journaux et magazines, dont Minute. Bref, j’aurais su cela avant, pas sûr que je me sois penché sur ce roman.

Jacques DELILLE. Les alcôves de Matignon. Collection Exclusif N°2. Editions Vaugirard. Parution 3 décembre 1993. 240 pages.

ISBN : 978-2285009961

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28 août 2019 3 28 /08 /août /2019 05:40

Blizzard. Vous avez dit, blizzard ?

Comme c’est blizzard !

James Oliver CURWOOD : Les chasseurs de loups

Issus d’un mariage entre un Anglais et une Indienne, Wabigoon, plus familièrement appelé Wabi, du nom de son grand-père, et sa jeune sœur Minnetaki, de nom de sa mère, ont été élevés dans la factory (compagnie de commerce) de Wabinosh House dans le nord canadien.

Ils ont été élevés à la mode des enfants blancs, fréquentant l’école de Wabinosh House puis celle de Port-Arthur. Mais une rivalité existait avec les Woongas, du nom de leur chef qui dépité de n’avoir pu épouser Minnetaki mère se rebella, traquant les anciens sujets de Wabigoon l’ancêtre. A dix-sept ans, Wabi, n’ayant plus que sa mère, et sur les instances de sa sœur, est parti étudier à Détroit. Il se lie d’amitié avec Roderick qui lui aussi n’a plus de père, élevé chichement par sa mère.

Rod invite son nouvel ami chez lui où le jeune Indien est accueilli bras ouverts par sa mère. Mais les bonnes choses ont une fin. Et une faim car Rod est obligé de travailler pour assurer la pitance. Et Wabi rentre chez lui. Peu après Rod reçoit une lettre du Canada. C’est Wabi qui à son tour l’invite à découvrir le Grand Nord. Rod est impressionné, et pas seulement pas les paysages grandioses. Minnetaki est belle et bientôt il s’éprend de la jeune fille. Mais ce n’est pas pour ses beaux yeux qu’il est venu. Il va participer à une chasse aux loups en compagnie de Mukoki, le vieil Indien, le protecteur de la famille.

Débute alors une tournée à la recherche de loups afin de récupérer leurs scalps qui valent quelques dollars payés par la factory. Des élans aussi et des caribous qui assurent la subsistance et dont les bois sont achetés quelques dollars. Des renards aussi. Des roux, les plus communs, des noirs, des argentés les plus rares dont la fourrure peut être estimée jusqu’à près de mille dollars. Et des martres et autres petites bestioles à fourrure. Mais pour en trouver, c’est comme chercher de l’or.

Or de l’or, les trois hommes vont en découvrir accidentellement en arrivant dans une sorte de combe, coincée entre les crêtes. Une cabane s’élève, abandonnée depuis au moins cinquante ans. A l’intérieur, ils sont nez à nez, ou presque, à deux cadavres. Deux hommes qui se sont affrontés pour un sac contenant quelques pépites d’or. Et qui se sont tués sans pouvoir profiter de leur découverte aurifère.

Seulement, les Woongas sont à leur poursuite, les traquant. Une haine ancestrale les anime et pour leur échapper il faudra user de ruse. D’autant que trois Woongas ont réussi à s’emparer d’un de leurs fusils. Heureusement, Rod, Wabi et Munetaki en possèdent encore deux et un revolver.

Ce sont ces épisodes qui se déroulent sur plusieurs semaines dans le Grand Nord, tempête de neige en prime, et sont décrits avec réalisme. La pose des pièges, l’attente du gibier, les rencontres inopinées, les conflits avec les Woongas, l’affrontement des éléments de la nature qui veut préserver ses droits.

 

James Oliver Curwood a vécu dans le Grand Nord qu’il décrit si bien. Mais son nom a été éclipsé par Jack London, qui lui aussi a dépeint ces magnifiques mais rudes paysages, ainsi que la vie quotidienne des trappeurs et des chercheurs d’or.

Lu alors que je n’avais que dix ans, c’est-à-dire il y a longtemps et un peu plus, ce roman m’avait emballé et je me souvenais de certaines scènes. Mais la lecture récente fut un plaisir mitigé. Il est vrai que les années ont passé, et un sentiment de protection animale, moi qui ne suis pas chasseur, m’a quelque peu perturbé.

Ce que décrit James Oliver Curwood fut le quotidien des indiens du Canada, on dirait aujourd’hui Amérindiens, et des chasseurs de fourrure venus des Etats-Unis. Un scalp de loup était payé 15 dollars de l’époque. Or Rod touchait à son travail 10 dollars par semaine. Et la fourrure était fort recherchée, prisée, comme celle des renards, afin d’habiller les coquettes urbaines.

Il ne faut pas lire ce roman avec les yeux d’aujourd’hui mais se replonger dans une époque difficile, où la protection animale n’avait pas cours, où les animaux sauvages proliféraient, c’est-à-dire s’imprégner d’un contexte qui a bien évolué. Et les Amérindiens n’avaient guère de revenus sauf celui du commerce des peaux.

James Oliver CURWOOD : Les chasseurs de loups (The Wolf Hunters – 1908. Traduction Paul Gruyer et Louis Postif). Collection Idéal-Bibliothèque N°9. Editions Hachette. Parution 2e trimestre 1957. 192 pages.

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27 août 2019 2 27 /08 /août /2019 04:45

En Normandie, une pouque, c’est une poche, un pochon, un sac de jute. Rien à voir…

Rodolphe BRINGER : Le crime de mademoiselle Pouque.

A trente-deux ans, Céline Pouque n’est toujours pas mariée. Elle n’est ni laide ni jolie, banale en quelque sorte. Mais elle n’a pas trouvé chaussure à son pied. Pourtant elle est généreuse et bonne. Pour preuve, elle ménage les insectes dont les araignées (ce n’est pas moi mais l’auteur qui affirme que les araignées sont des insectes) et cela lui ferait mal au cœur d’en écraser.

Elle avait un tel amour de la vie qu’elle la respectait même chez les bêtes les plus nuisibles. Elle n’eut jamais osé tuer une araignée, quelle que fut l’aversion qu’elle avait pour ces sales bêtes. Elle se disait que ces insectes, sans doute, avaient leurs joies comme les humains et qu’il était mal des les en priver. De plus, qui sait si l’araignée que vous écrasez n’a pas une famille qui attend après elle et qui sera désespérée de ne pas la voir revenir au logis.

Elle a été un temps enseignante en latin et grec dans un pensionnat religieux d’Avignon, étant devenue devenue orpheline de bonne heure, mais grâce à des héritages fort bien venus, elle a donné sa démission et depuis vit de ses rentes.

Pour autant elle ne néglige pas les sorties et rencontres. C’est ainsi qu’un soir elle fait la connaissance de Léonard Foulat, substitut du tribunal. Un quadragénaire portant beau. Elle est favorablement impressionnée par cet homme et réciproquement. Seulement, elle est aisée tandis que lui… Il l’est aussi, donc pas de frein à un éventuel mariage.

Hélas, lors d’un repas, Foulat narre aux participants comment il a envoyé à la guillotine un garçon de ferme convaincu d’assassinat. Et il insiste sur les détails dont les dernières minutes du condamné. Il n’en faut pas plus pour que Cécile Pouque rompe leurs fiançailles. Dépitée, elle se retire dans une villa, une partie de l’héritage, à Lapalud.

Son ancien locataire, un quinquagénaire célibataire, lui fait une petite visite de courtoisie, lui signalant qu’il est entomologiste et qu’il aimerait lui montrer sa collection. Lacune de mademoiselle Pouque, elle ne sait pas ce qu’est un entomologiste. Donc elle va satisfaire sa curiosité naturelle, et comme il ne lui a pas proposé de lorgner des estampes japonaises, l’honneur est sauf.

Mais pas sa dignité car lorsqu’elle découvre des vitrines emplies de planches sur lesquelles sont cloués des insectes de toutes espèces, elle rompt avec ce voisin meurtrier.

Pourtant, elle-même va commettre un crime. D’où le titre du roman. En effet, un soir elle aperçoit un chapeau, et sous ce chapeau, un homme qui tente de s’introduire chez elle en franchissant le muret qui entoure son jardin. Impulsive, elle se munit d’un revolver qu’elle a découvert dans un secrétaire, et elle tire. Elle vient de tuer un homme.

 

Le crime de mademoiselle Pouque est un conte charmant, écrit d’une plume élégante, dans lequel il réside un certain humour, surtout dans la chute.

On remarquera quand même, que, intentionnellement ou non, Céline Pouque est quelque peu naïve, malgré son statut d’ancienne, mais jeune, enseignante. D’ailleurs si elle est devenue professeur dans un pensionnat pour jeunes filles, c’est surtout par besoin, et que, lorsqu’elle hérite dans des conditions dramatiques pour elle, elle n’hésite pas à abandonner le professorat. Elle n’avait pas la vocation.

Le premier soin de Céline Pouque, quand elle se vit à la tête d’un si joli revenu, fut de donner sa démission de professeur. Décidément, ce métier ne lui plaisait point. Ennuyer de braves petites filles en leur enseignant tout un fatras qu’elle-même avait appris avec tant de peine, était au dessus de ses forces ! Elle acceptait très bien que ses élèves ne l’écoutassent point car elle estimait que ce qu’elle tâchait de leur apprendre était sans la moindre importance ou utilité. Bref, elle n’avait pas la foi et n’exerçait son métier que pour gagner son pain quotidien.

Il est dommage que l’illustrateur dévoile quelque peu un épisode crucial de l’intrigue.

 

Rodolphe Bringer, de son véritable patronyme Rodolphe Béranger, est né à Mondragon le 4 mars 1871 et décédé à Pierrelatte le 3 mai 1943. Il fut journaliste et écrivain, produisant un grand nombre de petits romans policiers ou pour la jeunesse. De nos jours il est oublié, ce qui est, à mon avis, fort dommage. Mais c’est le sort de nombreux romanciers dits populaires de cette époque.

Rodolphe BRINGER : Le crime de mademoiselle Pouque. Les romans du cœur N°123. Editions Rouff. Parution 1941. 32 pages.

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