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22 octobre 2019 2 22 /10 /octobre /2019 04:49

Le fantastique, c’est chic…

Francis LACASSIN : Mythologie du fantastique. Les rivages de la nuit.

Dès son enfance, le petit d’homme aime se faire peur, frissonner, à l’écoute des histoires de fantômes, de sorcières, de fées, de magie, de sorcellerie.

Il s’invente un monde onirique, ludique, dans lequel le fantastique joue un grand rôle.

Il n’y croit pas, et pourtant, dans le noir, il ressent les effets délicieusement pervers enregistrés dans son esprit. Les contes, les légendes, les histoires de grand méchant loup d’ogres et de chat botté ne sont pas si enfantins qu’ils paraissent de prime abord.

Et, arrivé à l’âge adulte, l’homme continue à vibrer à la lecture de ces histoires largement vampirisées par le cinéma. Il agit, ou plutôt réagit, comme s’il voulait exorciser les vieux démons de ses ancêtres pour qui tout phénomène surnaturel, ou prétendu tel, annonçait la colère des Dieux et de nombreux malheurs.

 

Le fantastique en littérature revêt des formes multiples selon l’inspiration ou l’état d’esprit de ces créateurs de l’imaginaire que Francis Lacassin nous présente parfois sous un jour nouveau ou méconnu.

Si la littérature fantastique obtient aujourd’hui ses lettres de noblesse, pour beaucoup ce n’est que littérature populaire, dénuée d’intérêt, et même franchement méprisable aux yeux de pisse-froids imbus d’eux-mêmes et de leur incompétence ou leur dictature intellectuelle.

Pourtant des « classiques » comme Balzac, Erckmann-Chatrian, George Sand, Henry James, Pouchkine ou Jack London ont contribué à l’édification de ce genre, apportant leurs pierres à côtés de faiseurs d’histoires tels que Lovecraft, Robert-Louis Stevenson, Conan Doyle, Alexandre Dumas et bien d’autres.

Rien n’échappe à la sagacité de Francis Lacassin, et il se vautre avec délices dans cette littérature populaire si décriée. Son éclectisme n’a d’égal que sa compétence et son érudition. Il traite avec bonheur et passion les faces cachées ou bannies de la littérature, s’instaurant le grand-prêtre du fantastique et du roman policier.

C’est un réel bonheur et de le lire et de présenter cet ouvrage.

 

Pour le plaisir de la découverte cet alléchant sommaire :

Introduction : Les itinéraires de la peur.

Quand les statues saignaient du nez.

Frankenstein ou l’hygiène du macabre.

Le vampire ou le sang vainqueur de la mort.

Walter Scott ou le miracle en liberté surveillée.

Charles Nodier ou les portes secrètes du sommeil.

Balzac ou sortie du diable et entrée du fantastique social.

Pouchkine ou le fantastique au service du destin.

Alexandre Dumas ou un courant d’air frais dans les ténèbres.

Gogol ou le diable contre les fées.

George Sand ou la nature contre les fées.

Erckmann-Chatrian ou les liens secrets de l’homme et l’univers.

Lafcadio Hearn ou le grand tourbillonnement fantôme de la naissance et de la mort.

Kipling ou quand les demi-dieux s’en vont, les dieux arrivent.

Guy de Maupassant ou le fantastique à durée limitée.

Henry James ou le surnaturel derrière la porte.

Robert-Louis Stevenson ou le fantastique de l’expiation.

Conan Doyle ou la défaite de la mort.

Jack London ou le rationaliste porte-parole de l’au-delà.

Jean Lorrain ou le bal des fantasmes.

Sax Rohmer ou Aladin et la lampe incendiaire.

Jean-Louis Bouquet ou les ténèbres de l’au-dedans.

Howard Phillips Lovecraft ou les fantômes du cosmos à la reconquête de la Terre.

 

Francis LACASSIN : Mythologie du fantastique. Les rivages de la nuit. Editions du Rocher. Parution novembre 1991. 392 pages.

ISBN : 978-2-268-01231-5

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 04:24

Car il y a des lois mineures, votées souvent dans l’indifférence générale…

Don HERIAL : La loi majeure.

Calderon Belfast estime que ce n’est pas parce qu’il habite tout au bout de la galaxie, dans ce que l’on appelle communément les Marches, qu’il n’a pas droit, au chapitre.

Comme tout citoyen de l’Egide, il possède des droits qu’il entend bien faire respecter.

Par exemple celui de siéger à l’Agora, l’Assemblée, et de débattre des questions en cours. Celui de proposer des lois également.

Malgré l’avis défavorable de son oncle, Calderon Belfast embarque pour Majeure la capitale. Arrivé enfin sur place, après quelques tribulations dont la rencontre avec un immense vaisseau spatial et le sauvetage d’un blessé, il peut siéger à l’Agora.

Mais à cause d’une naïveté bien compréhensible et d’une incompatibilité lors d’une séance d’empathie, sorte de transmission de pensée dont usent les délégués, Calderon pense être manipulé.

Les Hiffis, ennemis héréditaires, et les Mondes Morts, que tout le monde suppose être une légende, paraissent se manifester, mettant en péril l’Egide Majeure et toute la galaxie.

 

La loi majeure, premier volet d’une série intitulé La guerre des sept minutes, est un roman crispant et prenant à la fois.

Crispant car comme dans les bons vieux romans de Jules Verne l’explication de certains phénomènes suppose une connaissance technique et scientifique pas toujours abordable au commun des mortels.

De plus le lecteur a l’impression de prendre le train en marche, pardon la navette spatiale en cours de route.

Crispant également car il va falloir attendre quelques mois avant de pouvoir lire le prochain volume de la série, ce qui vous l’avouerez est toujours frustrant. Mais prenant car raconté avec maestria et une force d’évocation qui nous change quelque peu des sempiternelles histoires de guerres des étoiles.

Cette chronique a été rédigée en avril 1990, et le numéro 2 de cette série a paru sous le titre Hydres en juin 1990 avec le numéro 1762. Malheureusement, je n’ai pu acquérir ce volume, pour diverses raisons, et donc je ne connais pas la suite.

Tout ce que je peux préciser, c’est que sous le pseudonyme de Don Hérial, se cachait Pascal Fréjean qui a signé également sous les pseudonymes de Karel Dekk, Robert Wolf pour des nouvelles publiées dans la revue Bifrost, et surtout sous celui, peut-être le plus connu, de Serge Lehman.

Don HERIAL : La loi majeure. Volume 1 de la série La guerre des 7 minutes. Collection Anticipation N°1738. Editions Fleuve Noir. Parution février 1990. 192 pages.

ISBN : 2-265-04282-X

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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 06:56

Et ils se cachent pour mourir ?

Frédéric DARD : Puisque les oiseaux meurent

Tranquillement installé dans son jardin, allongé sur une chaise longue, offrant au soleil de juin son visage, Laurent s’abandonne à laisser ses idées vagabonder. Il écoute les oiseaux pépier, piailler, chanter, s’ébrouer dans les ramures des arbres.

Il est tiré de son inconscience par Martine, sa maîtresse en titre, qui va passer quelques jours avec lui à Villennes, en banlieue parisienne. Lucienne, la femme de Laurent, une chanteuse aux nombreux succès discographiques, est en tournée et donc Laurent peut bénéficier d’une paix conjugale relative. Elle ne l’a jamais sermonné, mais il pense qu’elle sait qu’il a connu plusieurs liaisons après leur mariage. Comme une entente tacite.

Le téléphone sonne. Il pleure même. La gendarmerie de Lisieux annonce à Laurent que sa femme Lucienne Cassandre vient d’avoir un accident. Elle a été transportée à la clinique Sainte Thérèse. Le mieux serait que Laurent se rende sur place. Dernière petite précision : le monsieur qui l’accompagnait est décédé.

Laurent se rend à Lisieux où il obtient auprès d’un gendarme des précisions complémentaires. Et surtout de la part du chirurgien de la clinique qui lui révèle que sa femme a été touchée au foie et qu’elle est en sursit. Deux ou trois jours peut-être. Au téléphone, Bardin, l’imprésario de la chanteuse, signale qu’elle n’avait aucun gala de prévu. Ni à Angers ni à Caen.

Martine a accompagné Laurent à Lisieux et elle rentre à Villennes en tant qu’aide-soignante de la blessée. Le temps que Laurent, muni du nom du défunt, se rende près de Caen où l’homme était propriétaire d’un haras. Le père confirme que Lucienne venait assez régulièrement. Et il retrouve même posé sur un meuble un objet appartenant à sa femme.

Puis il rentre chez lui. Il est intrigué par le manège d’un oiseau, un verdier qui s’introduit dans la chambre conjugale où repose la survivante. La jalousie le taraude et il découvre qu’il aimait sa femme. Il en veut à Martine de rester à ses côtés et dans le même temps, il est content qu’elle le soutienne dans son malheur.

Seulement Lucienne, qui émerge tout doucement de son coma, ne veut pas que Laurent chasse ce volatile. Elle l’appelle même Doudou, diminutif du prénom de son amant supposé, Edouard. Pourtant elle nie avoir eu des relations avec le propriétaire du haras, avouant toutefois l’avoir rencontré afin d’acheter un cheval pour son mari.

 

La première partie de ce roman est consacrée à l’arrivée de Martine, l’annonce de l’accident de Lucienne puis aux différentes démarches effectuées par Laurent mais surtout pourrait être catalogué comme un roman sentimental. La seconde partie, au contraire, s’ancre dans un registre fantastique avec la présence de cet oiseau qui envahit la chambre et perturbe Laurent.

Mais cette perturbation n’est-elle pas engendrée par la jalousie ressentie par Laurent avec l’annonce de la mort du passager dans la voiture. Laurent est persuadé que Lucienne le trompait alors que lui ne s’est jamais gêné pour donner des coups de canif dans le contrat de mariage.

Une disposition de l’esprit favorable à des interprétations qui ne sont que des fabulations ? Reporte-t-il sur cet oiseau qui l’importune cette jalousie et ne se forge-t-il pas des idées sur une relation qui serait inexistante ?

Soin est donné au lecteur de bâtir sa propre conception de ses quelques heures au cours desquelles Lucienne sort de son coma et tient tête à son mari, défendant la présence de Doudou, alors que lui est perturbé et s’adonne à la boisson.

Le remords le ronge-t-il vraiment ou n’est-ce qu’un excès de jalousie lui insufflant des pensées négatives ?

 

Première édition : Collection Spécial Police N°241. Parution 1960.

Première édition : Collection Spécial Police N°241. Parution 1960.

Réédition Presses Pocket N°799. Parution 15 octobre 1970.

Réédition Presses Pocket N°799. Parution 15 octobre 1970.

Frédéric DARD : Puisque les oiseaux meurent. Editions Pocket. Parution 10 octobre 2019. 192 pages. 6,70€.

ISBN : 978-2266296663

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20 octobre 2019 7 20 /10 /octobre /2019 06:56

Et ils se cachent pour mourir ?

Frédéric DARD : Puisque les oiseaux meurent

Tranquillement installé dans son jardin, allongé sur une chaise longue, offrant au soleil de juin son visage, Laurent s’abandonne à laisser ses idées vagabonder. Il écoute les oiseaux pépier, piailler, chanter, s’ébrouer dans les ramures des arbres.

Il est tiré de son inconscience par Martine, sa maîtresse en titre, qui va passer quelques jours avec lui à Villennes, en banlieue parisienne. Lucienne, la femme de Laurent, une chanteuse aux nombreux succès discographiques, est en tournée et donc Laurent peut bénéficier d’une paix conjugale relative. Elle ne l’a jamais sermonné, mais il pense qu’elle sait qu’il a connu plusieurs liaisons après leur mariage. Comme une entente tacite.

Le téléphone sonne. Il pleure même. La gendarmerie de Lisieux annonce à Laurent que sa femme Lucienne Cassandre vient d’avoir un accident. Elle a été transportée à la clinique Sainte Thérèse. Le mieux serait que Laurent se rende sur place. Dernière petite précision : le monsieur qui l’accompagnait est décédé.

Laurent se rend à Lisieux où il obtient auprès d’un gendarme des précisions complémentaires. Et surtout de la part du chirurgien de la clinique qui lui révèle que sa femme a été touchée au foie et qu’elle est en sursit. Deux ou trois jours peut-être. Au téléphone, Bardin, l’imprésario de la chanteuse, signale qu’elle n’avait aucun gala de prévu. Ni à Angers ni à Caen.

Martine a accompagné Laurent à Lisieux et elle rentre à Villennes en tant qu’aide-soignante de la blessée. Le temps que Laurent, muni du nom du défunt, se rende près de Caen où l’homme était propriétaire d’un haras. Le père confirme que Lucienne venait assez régulièrement. Et il retrouve même posé sur un meuble un objet appartenant à sa femme.

Puis il rentre chez lui. Il est intrigué par le manège d’un oiseau, un verdier qui s’introduit dans la chambre conjugale où repose la survivante. La jalousie le taraude et il découvre qu’il aimait sa femme. Il en veut à Martine de rester à ses côtés et dans le même temps, il est content qu’elle le soutienne dans son malheur.

Seulement Lucienne, qui émerge tout doucement de son coma, ne veut pas que Laurent chasse ce volatile. Elle l’appelle même Doudou, diminutif du prénom de son amant supposé, Edouard. Pourtant elle nie avoir eu des relations avec le propriétaire du haras, avouant toutefois l’avoir rencontré afin d’acheter un cheval pour son mari.

 

La première partie de ce roman est consacrée à l’arrivée de Martine, l’annonce de l’accident de Lucienne puis aux différentes démarches effectuées par Laurent mais surtout pourrait être catalogué comme un roman sentimental. La seconde partie, au contraire, s’ancre dans un registre fantastique avec la présence de cet oiseau qui envahit la chambre et perturbe Laurent.

Mais cette perturbation n’est-elle pas engendrée par la jalousie ressentie par Laurent avec l’annonce de la mort du passager dans la voiture. Laurent est persuadé que Lucienne le trompait alors que lui ne s’est jamais gêné pour donner des coups de canif dans le contrat de mariage.

Une disposition de l’esprit favorable à des interprétations qui ne sont que des fabulations ? Reporte-t-il sur cet oiseau qui l’importune cette jalousie et ne se forge-t-il pas des idées sur une relation qui serait inexistante ?

Soin est donné au lecteur de bâtir sa propre conception de ses quelques heures au cours desquelles Lucienne sort de son coma et tient tête à son mari, défendant la présence de Doudou, alors que lui est perturbé et s’adonne à la boisson.

Le remords le ronge-t-il vraiment ou n’est-ce qu’un excès de jalousie lui insufflant des pensées négatives ?

 

Première édition : Collection Spécial Police N°241. Parution 1960.

Première édition : Collection Spécial Police N°241. Parution 1960.

Réédition Presses Pocket N°799. Parution 15 octobre 1970.

Réédition Presses Pocket N°799. Parution 15 octobre 1970.

Frédéric DARD : Puisque les oiseaux meurent. Editions Pocket. Parution 10 octobre 2019. 192 pages. 6,70€.

ISBN : 978-2266296663

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19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 04:07

Lorsque des Français trouvaient refuge à Londres.

Béatrice NICODEME : Le Chacal Rouge.

Sur les traces des grands auteurs populaires dont la prépondérance littéraire s’inscrivait dans le roman historique, voici la suite des aventures d’Eléonore, personnage créé par Béatrice Nicodème avec Les loups de la Terreur et La mort du Loup Blanc.

En l’an de grâce 1798, réfugiée à Londres avec son petit garçon, issu d’un rapport avec un nobliau décédé lors de la Chouannerie et dont la femme est devenue son amie, quoique les relations entre les deux femmes soient imprégnées des brumes anglaises, Eléonore fréquente le clan des exilés afin de nouer des connaissances.

Ce que l’on comprendra parfaitement, même si actuellement cet état de fait est considéré comme de l’ostracisme, un refus de se mettre au diapason de la patrie qui vous héberge ou encore relève du sentiment de parcage comme voudraient nous le faire croire les théoriciens de l’amalgame (bon encore une fois je dérape).

Le docteur Jenner vient de mettre au point un vaccin, ou plus exactement un sérum contre la variole, mais les morts se succèdent dans la petite colonie française réfugiée à Londres. Faut-il en déduire que les Londoniens n’acceptent pas cette promiscuité forcée, qu’un sérial killer s’en donne à cœur joie et dans ce cas selon quels critères ? Et que vient faire dans ce tourbillon le succédané du comte de Saint-Germain ?

 

Vous le saurez en lisant ce roman d’une auteur(e) qui ne fait pas parler d’elle dans les médias mais qui construit une œuvre forte, intelligente et diverse puisque Béatrice Nicodème écrit également des ouvrages pour enfants dont le propos n’est pas forcément l’agressivité, mais plutôt le jeu littéraire.

Le roman historique connaît un regain d’audience, ce que nous ne déplorons pas, au contraire. C’est un peu comme au cinéma, ces grandes fresques en habit d’époque qui font rêver, et permettent un voyage dans le temps, comme si l’histoire n’était pas un éternel recommencement.

 

Béatrice NICODEME : Le Chacal Rouge. Collection Labyrinthes N°75. Editions du Masque. Parution 21 juin 2000. 254 pages. 9,00€.

ISBN : 978-2702496886

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18 octobre 2019 5 18 /10 /octobre /2019 04:32

Loup, où es-tu ?

Henri LOEVENBRUCK : La louve et l’enfant

Aléa, une gamine de treize ans qui n’a jamais connu ses parents, subsiste à ses besoins en chapardant et parfois cela lui joue des tours. Les villageois de Saratea, comté de Sarre, lui offrent de menues victuailles ou bien la pourchassent, mais Aléa parvient toujours à résister à la faim, plus ou moins bien.

Il lui arrive de proposer ses services, par-ci, par-là, mais jamais pour longtemps. Une altercation avec le boucher du village l’oblige à s’éloigner du village, à cause de deux malheureux bouts de viande qu’elle a dérobé. Tout en pleurant, elle remue la terre. C’est alors qu’elle met à jour une main qui se dresse, portant à un doigt une bague. Tant pis, le cadavre n’aura plus besoin du bijou, donc elle s’en empare.

Elle narre son aventure au policier qui ne la croit guère mais lui enjoint de trouver du travail. Kerry et Tara, le couple d’aubergistes, ont pitié de la gamine. En échange du gîte et du couvert, Alea accepte d’aider à la cuisine et de servir les clients. Elle y fera la connaissance de Faith, une barde, puis de Phelim, qui vont marquer son destin. Elle refuse de montrer sa bague à Phelim et apeurée elle s’enfuit.

Elle désire retrouver Amine, une jeune amie d’enfance partie à Providence, la capitale du royaume de Galatie. Mais en cours de route les embûches ne manquent pas. Deux brigands veulent détrousser un nain et Alea les met en fuite à coups de pierre. Mjolln, tel est le nom du nain, ancien forgeron et joueur de cornemuse continue son chemin en compagnie d’Alea qui sera rejointe successivement par Phelim et Faith.

Phelim décèle en l’adolescente d’étranges pouvoirs et au lieu de se rendre à Providence, il décide d’emmener ses compagnons à Saî Mina, la résidence des druides. Pendant ce temps, dans la forêt, Imala, une louve, ne peut supporter la domination d’Ahéna, la louve-chef du clan. Imala est blanche de fourrure et elle se sent différente de ses congénères. Alors elle part seule à l’aventure, se heurtant à la vindicte des hommes, les verticaux comme elle les appelle.

 

Comment la route d’Imala et d’Alea va se croiser, c’est ce que vous saurez en lisant ce roman. Ce premier volume de la série La Moïra, dont la première édition a paru chez Bragelonne en 2000, n’a rien à envier aux ouvrages anglo-saxons, au contraire. N’y manquent aucuns des ingrédients nécessaires pour captiver le lecteur : action, charme, poésie, humanisme, mystère, magie, rêve, sans oublier l’ode à la nature profonde.

Henri Loevenbruck place son intrigue dans un pays imaginaire qui pourrait être l’Irlande, avec ses druides au rôle prépondérant dans la vie politique et religieuse, avec un peuple qui brimé, asservi, obligé de se terrer, reprend du poil de la bête et tente de reconquérir ses territoires, avec ses entités maléfiques, avec également sa communauté chrétienne qui veut imposer ses croyances religieuses mais aussi ses visions de la modernité (les druides par exemple ne croient qu’en l’oral tandis que les chrétiens prônent l’écrit).

Il a composé une fiction allégorique pleine de saveur qui se poursuit avec La Guerre des loups (J’ai Lu N° 6935) et La Nuit de la louve (J’ai lu N° 7331).

Henri LOEVENBRUCK : La louve et l’enfant (La Moïra – 1). J’ai Lu Fantasy N°6757. Parution le 18 novembre 2003. 350 pages.

ISBN : 978-2290325322

Les trois volumes composant la saga de La Moïra ont été publiés en première édition puis réédités chez Bragelonne.

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17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 04:30

Un chat homme de lettres en quelque sorte ?

Lilian Jackson BRAUN : Le chat qui jouait au postier.

Jim Qwilleran, journaliste touche à tout de talent au Daily Fluxion, vient d’hériter d’une fabuleuse fortune. Pour qu’il puisse en disposer librement il doit habiter au minimum cinq ans dans la grande maison léguée par une amie de sa mère, à Pickax dans le comté de Moose. Mais même en n’étant qu’usufruitier, il perçoit une coquette somme provenant de différents placements, immeubles, hôtels et autres investissements.

Qwill s’installe donc dans cette résidence, ce qui le change terriblement de ses habitudes et de l’ambiance du Club de la Presse. Il n’est pas vraiment perdu car quelque temps auparavant il a passé ses vacances non loin de son nouveau port d’attache. Il y a fait la connaissance de nombreux villageois, professeurs, ingénieur, une ravissante receveuse des Postes, mariée hélas, deux notaires, le frère et la sœur, mais surtout une jeune femme médecin, Mélinda, qu’il a commencé à courtiser.

Koko et Yom-Yom, ses deux chats siamois, apprécient leur nouvelle résidence, et Koko, décidément en verve, joue même au piano les premières notes d’une chanson dont l’héroïne est une certaine Daisy. Justement une employée de maison nommée Daisy a vécu dans cette maison, quelques années auparavant, marquant son passage de graffitis, de dessins sur les murs de sa chambre.

Qwill ne croit guère aux coïncidences. Connaissant les dons de son félidé et se fiant à quelques phénomènes sensoriels dont le hérissement de sa moustache, Qwill décide de fouiner un peu plus dans le passé de la jeune fille disparue un jour sans prévenir. Notre journaliste, spécialiste des affaires criminelles, sent que la maison recèle un secret. Il décide de le percer aidé en cela par son ami félin, véritable Sherlock Holmes à quatre pattes.

 

Dans Le chat qui jouait au postier, nous retrouvons bon nombre de protagonistes évoluant dans Le chat qui jouait Brahms, paru dans la même collection. Mais surtout nous suivons et jouons avec Koko à un jeu de piste criminel mettant en valeur les talents de cet étrange chat détective.

Une œuvre plaisante à lire, humoristique, primesautière, à l’intrigue rigoureuse. Cette atmosphère parfois farfelue, bon enfant, agreste, nous permet d’échapper à la noirceur de la description des grandes métropoles, ce qui ne veut pas dire pour autant que ce roman ait été écrit avec une plume trempée dans de l’eau de rose.

 

Lilian Jackson BRAUN : Le chat qui jouait au postier. Collection Grands Détectives N° 2245. Editions 10/18. Parution 18 novembre 1998. 256 pages.

ISBN : 978-2264017000

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 04:47

Et aux Innocents les mains pleines ?

Maurice PERISSET : Le bal des Innocents.

Affable, souriant, sympathique, tel se présentait Maurice Périsset lorsque je l’ai vu pour la première fois lors du festival du roman policier de Reims en 1983 ou 1984.

S’il fut l’auteur de nombreuses biographies consacrées aux vedettes du cinéma français, Raimu, Simone Signoret, Jean Gabin ou encore Gérard Philippe, Maurice Périsset était également considéré, à juste titre, comme l’un des maîtres français du suspense psychologique.

On pourrait classer ses œuvres succinctement en deux parties : celles dans lesquelles les artistes jouent un rôle prépondérant et celles qui mettent en scène les petites gens, les humbles. Pourtant ces deux tendances se rejoignent, car sous le vernis, le maquillage des artistes, se cachent des personnes qui souffrent, dans leur âme et dans leur chair, et mises à nues, les personnes du spectacle se confondent avec les héros anonymes de la vie quotidienne.

Dans Le bal des Innocents, Maurice Périsset s’est penché sur un des à-côtés, sur un épisode, sur l’un de ces faits-divers qui n’ont pas défrayé la chronique mais qui pourtant ont empoisonné l’existence de milliers d’êtres humains.

En ces temps troubles (cette chronique a été rédigée en juillet 1990, mais l’on peut se rendre compte que malgré les exhortations diverses d’hommes politiques et d’associations, rien n’a changé) où l’on parle de racisme, d’antiracisme, de ségrégation, d’ostracisme et tutti quanti, comme si ce mal de société était nouveau, l’auteur soulève un voile et ce qui se trouve dessous n’est guère reluisant.

Tout le monde se sent la conscience tranquille. Si beaucoup de nous se souviennent ou ont appris à l’école, à travers des manuels scolaires ou autres, que les Américains débarquèrent en Italie durant la Seconde guerre mondiale, combien savent que ce ne fut pas sans conséquence pour des milliers d’enfants qui naquirent peu après. En effet, parmi ces soldats, bon nombre étaient Noirs et ils marquèrent leur passage chez les autochtones.

Plus de trois mille enfants naquirent des amours éphémères entre Italiennes du Sud et Noirs Américains. Et ces gosses furent méprisés, bannis, bafoués par toute une communauté bien pensante et soi-disant chrétienne.

 

Ferrucio, onze ans, est l’un des ces petits « métis » qui vit à Gênes, en butte aux attaques, aux quolibets, aux brimades des voisins. Il essaie de se confectionner une carcasse mais c’est dur tout seul. Sa mère, oh sa mère ! Elle l’aime bien mais elle fait sa vie, elle fait la vie. Ses ressources : la prostitution dans le port de Gênes. De retour dans son village natal, Gina se verra reprocher sa condition de femme facile, mais c’est sur Ferrucio que se portent tous les regards, tous les reproches, tous les opprobres. Ferrucio pensait s’être fait un ami d’Ermano, le nouvel et jeune amant de sa mère, mais celui-ci bientôt le délaisse provoquant le drame.

Le bal des innocents, dont l’action se situe dans les années 1950, est un roman dense dans lequel Maurice Périsset nous propose un peu d’émotion, de sensibilité, de chaleur humaine, d’amitié, d’humilité envers nos voisins, quelle que soient la couleur de leur peau et leur origine.

 

Première parution Les Presses du Mail. 1964

Première parution Les Presses du Mail. 1964

Maurice PERISSET : Le bal des Innocents. Editions du Rocher. Parution mai 1990. 264 pages.

ISBN : 9782268009667

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15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 08:02

Y’a-t-il un pilote dans l’avion ?

Paul-Jacques BONZON : Les six compagnons et l’avion clandestin.

Les six compagnons sautent de joie lorsque leur amie Mady leur apprend que non seulement elle part en vacances dans le massif du Pelvoux, non loin de Bourg d’Oisans, mais qu’ils sont également invités. En effet l’hôtelier qui héberge Mady et sa mère met à leur disposition un chalet d’alpage inoccupé à cette période de l’année et situé dans la montagne.

Tidou, le narrateur, Corget, le Tondu, Gnafron, la Guille et Bistèque, sans oublier Kafi le chien-loup de Tidou, partent pour la montagne en ce début du mois de juillet. Le nom de Pierroux, le village de destination, rappelle à Gnafron un article de journal lu peu avant.

En effet, en compulsant les vieux journaux, ils retrouvent la relation d’un avion qui s’est écrasé en survolant le Plan des Aiguilles le 23 juin. Il s’agit d’un quadriplace, un X 115, dont le train d’atterrissage a été endommagé dans l’accident. D’après une cordée d’alpinistes, l’appareil volait tous feux éteints. Alertées les équipes de secours se sont immédiatement rendues sur place, mais il n’y avait plus personne à bord de l’avion ou dans les environs.

Il n’en faut pas plus pour attiser la curiosité des six compagnons. Ils arrivent donc au petit village de Pierroux. L’installation au chalet est rapidement organisée, mais pour accéder à l’habitation rudimentaire il ne leur faut pas moins de près de deux heures de marche à pied. Ce n’est pas très loin, à vol d’oiseau, mais la grimpette est ardue. Mais rien ne rebute ces adolescents en bonne santé physique.

Des bruits la nuit, la découverte de l’avion qui apparemment est en bon était, d’un mouchoir taché d’huile puis d’une clé anglaise retrouvée dans la nature, autant de petits faits qui mettent les six compagnons, sans oublier Kafi, sur la piste d’un homme terré dans une grotte. Il s’agit du pilote de l’avion, un Italien qui a accepté de prendre un passager sans passer par la filière habituelle de la douane et autres complications administratives. Il est vrai que la somme proposée pour ce voyage aérien qui devait les conduire à Dijon était assez conséquente pour mettre du beurre dans les spaghettis. Sans oublier la sauce tomate et le parmesan.

Son passager, blessé à la tête, est parti traînant une grosse valise, le laissant sur place, seul, tentant de réparer son appareil afin de repartir chez lui. Surtout il ne faut pas prévenir la police.

Les six compagnons ne mangent pas de ce pain-là et bientôt le décollage est envisagé. Hélas, même s’ils ont préparé la piste d’envol, il reste quelques pierres et l’avion ne peut décoller. Il s’écrase une nouvelle fois, manquant de tomber dans un ravin et le pilote est blessé. Ils fabriquent un brancard de fortune et redescendent l’aviateur à l’hôtel. Ils sont bien obligés de prévenir la police et un médecin logé à l’hôtel pour les vacances s’emploie à soigner le malheureux.

Aidés de Mady, les six compagnons s’intéressent aux pensionnaires de l’hôtel. Notamment à un curieux personnage affublé d’un béret basque qu’il ne quitte jamais. Serait-il le passager clandestin ? Mais il n’est pas le seul pensionnaire et l’un d’eux pourrait être ce passager clandestin revenu sur place afin de récupérer quelque objet. Car des sachets de drogue ont été découverts dans la cabine de pilotage par les policiers venus pour effectuer les premières investigations.

 

Ce roman, narré à la première personne par Tidou, n’a pas pris une ride. Qu’il s’agisse de transporter des produits illicites, ou des passagers clandestins désireux de fuir leur pays pour des raisons qui leurs sont personnelles, souvent politiques, font encore la une des journaux de temps à autre. Et les bonnes âmes ne manquent pas, heureusement, pour aider ceux qui sont en péril.

Un sujet donc qui est toujours d’actualité, et l’on ne manquera pas de relever l’attitude des policiers envers Beppino, l’aviateur. Il est vrai que celui-ci est le seul à pouvoir fournir des explications, et qu’il est de fait présumé coupable puisque justement il ne peut rien dire. Non pas parce qu’il veut cacher quelque chose mais bien parce qu’il est innocent ! Mais il est tellement plus facile d’accuser sans preuves que de chercher celles-ci. Donc de victime il est catalogué comme présumé coupable.

Le rôle des médias, des journalistes, aussi est plus ou moins dénoncé. Ils emboîtent sans vergogne les déclarations des policiers, les faits étant relatés d’une façon partiale. Juste sur la base de renseignements non vérifiés. La présomption d’innocence est bafouée.

Or ce rôle des médias d’amplifier les informations est critiquable. L’on vient d’en avoir une nouvelle preuve avec les déclarations jetées en pâture aux lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, avec surenchérissement dans les révélations, sur l’arrestation du présumé principal suspect de l’affaire Dupont de Ligonnès. Mais les audiences télévisées montent en flèche de même que les ventes des journaux.

Un message destiné aux jeunes leur suggérer de se méfier des informations délivrées à chaud par leurs journaux, papiers ou audiovisuels. Certains devraient tourner sept fois leur langue dans leur bouche et ne pas établir de conclusions hâtives.

 

Paul-Jacques BONZON : Les six compagnons et l’avion clandestin. Douzième roman de la série. Bibliothèque Verte. Editions Hachette. Première parution 1967.

Réimpression parution le 20 avril 1976. 190 pages.

ISBN : 2010014146

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13 octobre 2019 7 13 /10 /octobre /2019 04:11

Dans le ghetto de Lisbonne…

Jean-Marie PALACH : La bataille de Mocambo.

En cette fin du mois de juin 1712, le Pombal, le navire au bord duquel s’est embarqué Loïc dit Sabre d’or, est en vue de Lisbonne. Le jeune marin espère rejoindre sa promise, Amalia, la fille de l’amiral Azevedo, qui fêtera ses seize ans le 31 juillet. Il espère surtout arriver avant le mariage, arrangé, de celle qu’il aime avec un noble Anglais, Thomas Howard, duc de Norfolk et neveu d’Anne, reine de Grande-Bretagne et d’Irlande, et faire capoter cette union.

Il a voyagé comme marin, prétendant se nommer Rodrigo et être natif de Faro, d’une mère portugaise dont le grand-père était Hollandais. Il lui faut bien justifier ce nom lusitanien avec ses cheveux blonds et ses yeux verts. Grâce à son ami Antonio, il pourrait trouver un logement chez le maître d’équipage auquel il a sauvé la vie, mais il préfère se rendre chez les frères Costa, les oncles de Carmelita. Il a connu Carmelita à Rio de Janeiro et elle lui a remis une lettre d’introduction pour les patrons de l’auberge du Nouveau Monde.

Après discussions, les deux aubergistes acceptent de loger Loïc dans une petite dépendance, au fond de la cour. En contrepartie ils exigent qu’il serve en salle, travail auquel le jeune garçon était habitué dans l’estaminet de sa mère surnommé La Belle Marquise. Les deux frères sont très proches de leurs reis, l’argent portugais, et Loïc, ne voulant pas se dévoiler, affirme être démuni. Ils possèdent une trentaine d’esclaves africains qu’ils louent principalement comme porteurs d’eau pour les notables des hauts quartiers.

Loïc fait la connaissance de Violette, l’une des esclaves, une jeune femme magnifique, mère d’un petit Luis, qui travaille plus que les autres esclaves car elle n’a jamais voulu céder à leurs avances. Elle lui narre ses aventures et surtout ses mésaventures et comment elle, qui est instruite, est arrivée entre les pattes des frères Costa.

Il devient également l’ami de Gustavo, un ancien capitaine qui ne peut plus naviguer et passe ses journées attablé dans l’auberge. Ainsi que de Michele Durafore, qui se dit Portugais, mais est Français comme lui. Les deux compatriotes en arrivent à échanger des confidences gardant toutefois vers eux quelques secrets.

Si Loïc se fait des amis, il se fait également des ennemis notamment avec Bernardo le brutal responsable des esclaves. Lors d’une journée où Loïc l’accompagne encadrant les porteurs d’eau, à la demande expresse des frères Costa, il vient à la rescousse d’un des esclaves. Et il prend aussi la défense de Violette qui manque trébucher.

Mais les jours passent et la journée fatidique approche. Il parvient à s’infiltrer dans le château d’Azevedo, espérant pouvoir communiquer avec Amalia. Caché derrière des tentures, il surprend Azevedo et deux autres hauts militaires complotant contre le Roi Jean V, dit le Magnanime. Il est découvert, parvient à échapper aux sbires lancés sur sa trace et rentre à l’auberge. Seulement les soldats ne sont pas longtemps sans découvrir sa cache et Violette l’emmène dans le Mocambo, le quartier réservé aux Noirs, esclaves affranchis ou en fuite, un territoire sur lequel règne la Princesse Yennenga, une vieille femme noire encore belle et dont l’aura sur ses sujets ne souffre d’aucune contestation.

Loïc est recherché mais sa popularité grandit parmi la population, malgré les mensonges éhontés qui sont propagés par Azevedo et sa clique. Le roi, qui est un peu falot et s’en remet volontiers à ses généraux, ordonne la destruction du quartier de Mocambo. La vie de Loïc, Violette, la Prince Yennega et tous les Noirs qui vivent dans cette enclave, ne tient qu’à un fil.

 

La bataille de Mocambo est un roman d’aventures à prédominance historique et didactique, destiné à l’édification des adolescents, mais pas que. Bien des adultes pourraient en tirer profit, à moins d’être obtus dans leurs convictions négatives.

Ce roman dénonce les conditions d’exploitation des esclaves noirs africains au XVIIIe siècle au Portugal, des conditions précaires mais ce pays n’était pas le seul à se montrer aussi dur. Bien d’autres pays, dont la France, se conduisaient ainsi, de manière indigne.

Il est bon parfois de rappeler ce qu’il se passait afin de comprendre les réticences, voire le ressentiment, de certains peuples vis-à-vis des Européens et de leur méfiance.

Un roman humaniste donc mais dont l’épilogue est apparenté à un conte merveilleux, sans les fées, dont on sait que la fin, en général, se termine bien. Presque toujours.

Ce roman clôt la saga de Loïc dit Sabre d’or et c’est dommage. J’aurais bien lu d’autres aventures de ce marin intrépide et attachant, même si parfois, par ses actions d’éclat, il se montre un peu à l’égal d’un super héros, un peu à la manière de Michel Zevaco dans ses feuilletons historiques, notamment la saga des Pardaillan.

 

Jean-Marie PALACH : La bataille de Mocambo. Les aventures de Loïc le corsaire tome 4. Editions du Volcan. Parution le 8 octobre 2019. 228 pages. 12,00€.

ISBN : 979-1097339173

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