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10 mars 2015 2 10 /03 /mars /2015 08:41
Christopher DAVIS : Le déterré

Qui pourrait être le revenant !

Christopher DAVIS : Le déterré

Ayant confié Absalom, son chien, à une clinique vétérinaire des environs de Francfort, Bodo Cohen est persuadé reconnaître, en l'un des hommes qui dirigent l'établissement, Kuhn surnommé le Boucher de Dachau.

Il en avise immédiatement Karl Heinz, son ami et propriétaire de trois boîtes de nuit. Après la guerre Bodo s'est refait une santé aux Etats-Unis, après un passage en Israël, tandis que Karl purgeait une peine de prison pour avoir tué l'un des tortionnaires du camp. Karl lui ayant demandé s'il voulait bien s'associer avec lui, Bodo est revenu en Allemagne.

Les journaux avaient annoncé la mort de Kuhn dans un accident, ainsi que la disparition de sa femme. Mais il semble bien qu'il s'agissait d'une mystification. Un tableau représentant un chien, accroché dans le bureau de la secrétaire, s'il ne porte pas la signature de Kuhn, constitue une preuve aux yeux de Bodo par sa facture.

Lors d'une nouvelle visite de Bodo à la clinique, il apprend que son chien est mort et a été incinéré. Fritz, le chauffeur de Karl, se présente à la clinique vétérinaire comme inspecteur des impôts. Kuhn qui se fait appeler Vogel est parti mais Klatt, l'un des employés, lui montre une lettre sur le dos de laquelle figure l'adresse de la fille du criminel de guerre à Berlin. Bodo se rend dans cette ville où il rencontre Helga, incarcérée pour un délit mineur. Célibataire elle est mère d'un bébé de huit mois qu'elle a eu avec un militaire américain. Un Noir.

Tout d'abord elle réfute le fait que Vogel soit son père puis peu à peu elle avoue. Karl et Bodo se présentent une nouvelle fois à la clinique où ils sont reçus par le professeur Harme, son épouse et leur neveu, qui ne sont autres que respectivement Frau Kuhn et Victor le fils. Ils suivent Victor en pleine nuit jusqu'à un cimetière juif. Bodo et Karl se séparent pour mieux l'attraper, mais Bodo est agressé par Victor. Péniblement Bodo regagne son appartement. Le lendemain les tombes sont recouvertes de graffitis. Lorsque Bodo se réveille Helga veille à son chevet. Il reçoit un appel téléphonique de Harme lui précisant qu'ils détiennent Karl.

 

Ce roman eut gagné en force s'il avait été plus concentré, élagué de certaines scènes qui semblent répétitives. Les souvenirs des exactions nazies hantent les esprits avant que l'Algérie et le Viêt-Nam prennent le relais. Mais ce n'est qu'une toile de fond. Les tortures et les persécutions ne sont qu'évoquées. La traîtrise de Karl à Dachau est contrebalancée par l'acte d'Helga, fille du Boucher, qui s'accouple avec un Noir américain, et en a un enfant.

Mais si le sujet est grave, le style lui dérape de temps en temps et on a l'impression de lire une parodie. L'humour y est sous-jacent, ce qui là aussi fait perdre de sa rigueur au roman. Peut-être ce que l'on nomme l'humour juif.

 

Curiosité :

Ce roman est narré à la première personne. Bizarrement Bodo parfois s'efface devant le Je, parlant de lui à la troisième personne.

 

Citation :

Avant Absalom, je n'avais pas été indispensable à un animal, et je savais que je ne le serais jamais.

 

Christopher DAVIS : Le déterré (The shamir of Dachau - 1966. Traduction de Gérard Dosithé). Série Noire N°1181. Parution février 1968. 256 pages.

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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 08:41
Jean DELION : Les espions ont soif.

Moi aussi !

Jean DELION : Les espions ont soif.

Retenu depuis deux mois par Poliakov, officier du KGB, Anton Quitch détient des documents, films et bandes magnétiques, qui prouvent que les gouvernements soviétiques et américains se seraient rencontrés et auraient conclu un accord secret.

Quitch, d'origine serbe mais travaillant pour le gouvernement français, résiste à la torture et à l'attrait de l'argent. Suite à un accord il est échangé contre un prisonnier russe en Suède et est sommé par son patron de retrouver les fameux documents. Seulement il est incapable de se rappeler où et comment il a été amené à s'en séparer. Ses seuls souvenirs se résument à une cuite mémorable à New-York alors qu'il transportait les objets convoités dans une mallette.

Il a été fait prisonnier à Cuba par Poliakov et entre-temps il aurait vagabondé de par le monde. En compagnie d'Olivia il retourne à New-York où se rattachent ses derniers lambeaux de conscience. En parcourant la ville il repère un bar dans lequel il aurait eu une altercation. Les habitués et la serveuse se montrent récalcitrants à son égard et il a la confirmation de son passage.

Un Albanais est à ses trousses, un espion qui aurait tué une jeune femme innocente, la croyant en collusion avec l'agent français. Une vague réminiscence entraine Olivia et Anton à Mexico puis Acapulco. A l'hôtel où ils résident ils sont contactés par Haig, agent de la CIA, et par Poliakov. Ils leur proposent un pactole pour ne pas retrouver les objets litigieux.

Seulement toute une pléiade d'espions représentant une dizaine de pays gravitent autour d'eux, attendant le moindre faux pas, la moindre révélation pour s'emparer des documents. Ils imaginent alors un plan destiné à se débarrasser des importuns. Ils organisent une expédition sur les flancs du Popocatépetl, entraînant à leur suite Chinois, Allemands, Egyptiens, Albanais et Israéliens. Lorsque Anton déterre une mallette sensée contenir les fameux documents, c'est la curée. Les indésirables s'entretuent et les principaux protagonistes de cette histoire sont provisoirement à l'abri. Seulement Anton n'a toujours pas rempli sa mission et de plus il se saoule consciencieusement en compagnie de Haig et Poliakov.

 

Dans cette histoire Jean Delion reprend le système déjà mis en place dans Pouce !, c'est à dire le piège dans lequel les espions entraînent leurs poursuivants à la queue-leu-leu les amenant à s'annihiler les uns après les autres.

Avec humour il nous livre une parodie de roman d'espionnage, l'alcool coulant à flot. Les protagonistes s'imbibent généreusement de vodka, de whisky, de téquila et autres productions locales sans oublier l'alcool à 90°, se montrant particulièrement résistants.

On assiste, et ce n'est pas si courant, à une collusion entre les gouvernements américains et soviétiques. Cette chasse au trésor complètement farfelue se montre guère crédible mais possède au moins un avantage : les heures passées à sa lecture font oublier les vicissitudes quotidiennes.

 

Curiosités :

Selon Jean Delion la téquila est un alcool blanc extrait de la canne à sucre. Selon les dictionnaires, cet alcool provient de l'agave, plante ressemblant fortement à l'aloès, d'où peut-être son goût piquant.

On peut retrouver Olivia, espionne française dans quatre romans signés Jean Laborde et publiés chez Plon entre 1964 et 1966 : Câline Olivia, Olivia à Gogo, Olivia et les quatre boss et enfin Le Froid qui venait de l'espionne, dans une collection qui accueillit les romans de Ian Fleming, de Giorgio Scerbanenco, de Nicholas Freeling et les premiers SAS de Gérard de Villiers.

 

Citation :

L'aquavit est un alcool de grain qui permet aux Suédois de progresser rapidement vers les premières places pour la consommation mondiale des liqueurs fortes. En degrés cela pèse facilement dans les cinquante. Il faut respecter un pays qui a choisi une boisson nationale d'une telle vigueur.

Jean DELION : Les espions ont soif. Série Noire N°1180. Parution février 1968. 256 pages.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 13:25

Et Marc vit l'art, Monika !

Marc VILLARD : Harmonicas et chiens fous.

La musique et l'écriture sont les deux mamelles auxquelles s'abreuve Marc Villard, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Il pourrait être surnommé le Petit Mozart de la nouvelle, à moins que Chet Baker lui convienne mieux, car il joue dans le même registre, celui de la mélancolie, ou encore Roland Kirk, le phénomène qui pouvait jouer de plusieurs instruments à vent à la fois. Chaque texte est différent même si parfois il improvise sur un registre déjà abordé.

Ainsi La rivière argentée reprend le même thème que Rivière profonde traité dans Scènes de crime. Une scierie en forêt, une jeune fille, deux garçons, des jumeaux qui ne se ressemblent pas vraiment, et une attirance, un accident du travail, une promenade en barque, quelques éléments semblables et pourtant si divergents dans le traitement. L'art du nouvelliste de pouvoir changer en jouant avec des situations identiques.

Le dernier combat, c'est dur pour un boxeur mais il faut bien raccrocher un jour. Hakim le sait, Nina sa compagne aussi. Nina joue de la guitare et de sa voix rauque, éraillée à la Janis Joplin, elle assume tandis que leur fillette essaie de ne pas s'endormir tout en écoutant sa mère qui récoltera quelques euros à la fin de sa prestation. Mais le couple refuse toute concession, et quitte à gagner de l'argent, autant que ce soit honnêtement.

Chez Mama-San, Daniel joue de la guitare avec deux amis. Ils interprètent le registre de CSN &Y (Crosby, Stills, Nash & Young, groupe mythique des années 60/70)) mais ce n'est pas sa seule occupation. Il travaille de temps à autre pour un malfrat, et cette fois-là il doit retrouver un comptable indélicat. Mais entre Cécile, son amie de dix-huit ans, sa guitare, et l'attrait qu'il ressent en entendant quelqu'un d'autre jouer du Neil Young, cela fait beaucoup pour un seul homme et lui fait perdre de vue son but.

Des Harmonicas, Paul en possède toute une collection. Douze exactement. Et il a un gamin, qu'il voit de temps en temps. Sa femme est partie, et il a un droit de visite. Seulement de petits blancs en petits blancs, et autres boissons alcoolisées, la famille s'est délitée. Pourtant il l'aime son gamin, il partirait n'importe où avec lui pour le garder.

Dans Hallucinex, nom du groupe dans lequel joue et chante Alan. Sa femme Brigitte et sa fille le suivent, de concert en concert, mais cela ne peut durer. Brigitte en a marre, se bourre de médicaments, et un jour le drame éclate.

Le stade Jean Carillon, c'est le rendez-vous des gamins qui tapent dans la balle comme ils peuvent, selon leurs moyens et leur physique, sans se préoccuper de leurs origines. Sur les gradins se tient Freddy, un ado qui ne se sépare jamais de sa guitare. Un beau (?) jour Freddy n'est plus là, les garçons tapent toujours dans leur ballon, mais pour accéder au stade, il faut prendre des chemins détournés, comme Fabien et les rencontres ne sont pas toujours source de Plaisir.

Suivent Le voyageur immobile, Né dans le bayou, Jaurès Stalingrad et Beauduc, en tout dix histoires dont six inédites, les quatre autres ayant été publiées dans des recueils collectifs ou dans des quotidiens comme Le Courrier Picard, mais qui toutes tournent autour de la musique mais surtout dans le glauque.

Des personnages lambdas, des paumés de la vie, des rejetés de la société, des exclus du bonheur simple comme un coup de fil pour se pendre, des habitués du sordide, des individus en recherche d'un coin de ciel bleu, eux qui pour la plupart végètent ou transitent par la Picardie, la Belgique, la banlieue parisienne, et qui n'ont que la musique pour seul viatique.

Marc Villard s'étend sur ces êtres qui vivotent comme ils peuvent, qui auraient pu être mais ne le sont pas, à cause de la drogue ou de l'alcool, ou tout simplement par manque d'amour et d'affection, Marc Villard s'étend sans concession mais il ne peut les aider sinon décrire leur quotidien parfois misérabiliste.

Il vit avec eux, en eux, tente de les extirper de la fange par des mots, il nous les montre dans tout leur désarroi.

Marc Villard, c'est un peu l'Abbé Pierre de la nouvelle, il construit, il montre du doigt, il prend son stylo de pèlerin et embouche son harmonica afin que la foule le suive. Et s'il était peintre au lieu d'être écrivain, il tremperait son pinceau sur la palette de Brueghel l'Ancien ou le Jeune, de Jérôme Bosch, restituant la noirceur de leurs tableaux montrant les petites gens au quotidien et les scènes de la vie rurale.

 

Autres chroniques recueillies chez des amis blogueurs, n'hésitez-pas à leur rendre visite !

Roland-Kirk  par Heinrich Klaffs

Roland-Kirk  par Heinrich Klaffs

Marc VILLARD : Harmonicas et chiens fous. Collection Bande à part. Editions Cohen & Cohen. Parution 12 février 2015. 132 pages. 14,00€.

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8 mars 2015 7 08 /03 /mars /2015 09:53
Breni JAMES : La grande lessive

Si vous avez du linge à laver, profitez-en !

Breni JAMES : La grande lessive

Le sergent Gun Matson prévoyait des embêtements pour cette nuit de Noël, mais il ne pensait pas que cela irait au-delà de ses pressentiments.

D'abord Lockland, l'un des hommes affectés à la ronde de nuit, a été muté à la suite d'une affaire de corruption. Ensuite il doit rechercher Charlie Cox, autre membre de sa brigade, soupçonné de s'être enivré une fois de plus et le ramener chez lui pour le border dans son lit. Il repère la trace de Cox dans un bar dans lequel le policier s'est approvisionné en cognac.

Ce qui chiffonne Matson, c'est qu'un flic en civil est lui aussi à la recherche de Cox. Au cours de sa ronde, Matson surprend un demeuré, Olivier Hooker surnommé Pipeau à cause de l'instrument de musique qui ne le quitte jamais, dans une ruelle. Celui-ci a découvert Ketta Trout, la propriétaire d'une laverie automatique dont l'arrière donne sur la ruelle, morte dans un séchoir. Oliver déclare qu'il voulait simplement prévenir le mari, dentiste de son état, de l'inconfortable position dans laquelle se trouve sa femme.

Mais Trent est absent, parti réveillonner en famille, sans Ketta. Ketta traîne derrière elle une réputation de coureuse de pantalons. Matson entreprend d'interroger Fidelity Slade, une femme à l'affût du moindre ragot et qui s'occupe du standard téléphonique, entre autres des appels destinés au dentiste, ainsi que divers personnages susceptibles d'avoir vu quelque chose dont Baba Gorbv et son jeune frère Neal en proie à une frayeur inconnue, quelques amants recensés de Ketta habitant le quartier et Jamik propriétaire d'un magasin d'alcool jouxtant la laverie.

Matson découvre par hasard le corps de Cox, lui aussi assassiné, tenant dans sa main un morceau de bois sur lequel il a écrit la mention trouvé le... Oliver lâche au compte-gouttes des informations qui l'accablent plus qu'elles l'innocentent. Il possède même, lui qui est toujours fauché, des pièces de monnaie provenant du réticule de Ketta, jeté derrière une machine à laver.

Si Neal est en proie à un sentiment de peur, et est sur le point de s'enfuir, ses bagages l'attestent, le policier Lockland lui se montre nerveux et trop souvent dans les jambes de Matson.

 

Aimable et intéressant roman de procédure policière d'atmosphère, La grande lessive met en scène un policier enquêtant dans un quartier de la banlieue de San Francisco, Ingleside, dans la nuit du 24 au 25 décembre et qui respecte les unités d'action, de lieu et de temps. Son auteur, Bréni James fut respectivement pilote, météorologiste et institutrice en Français. Deux nouvelles historiques sont parues dans Mystère Magazine : Socrate détective (N°107) et Socrate et le crime (N°112).

 

Curiosité :

Le film éponyme de Jean-Pierre Mocky avec Bourvil, Roland Dubillard et Francis Blanche comme interprètes principaux et datant de 1968 n'a rien à voir avec ce roman sauf le titre.

 

Citation :

Elle remonta son corset sous sa vaste poitrine d'un geste agressif, comme un poids coq remontant la ceinture de sa culotte avant de marcher sur son adversaire.

 

Breni JAMES : La grande lessive (The Shake-up - 164. Traduction de André Bénat). Série Noire N°1160. Parution octobre 1967. 192 pages.

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7 mars 2015 6 07 /03 /mars /2015 10:34
Ray HOGAN : La mort sur un cheval noir

Dans les plaines du Far-West quand vient la nuit...

Ray HOGAN : La mort sur un cheval noir

Accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, Jim Shay s'évade du tribunal où il est jugé.

Mais il est rapidement rattrapé et conduit en prison. Afin de le protéger des Vengeurs, espèce de milice locale, qui ne pensent qu'à le lyncher, le shérif Cole décide de le transférer au pénitencier de Santa-Fe sous bonne escorte. Pour cela il charge Gilman, son adjoint, de convoyer le prisonnier à cheval en empruntant un itinéraire détourné. Gilman est persuadé de la culpabilité de Jim mais il ne peut qu'exécuter les ordres reçus.

Au cours de leur périple ils tombent sur Lund et Sanford, deux repris de justice. Désireux de faire d'une pierre deux coups, Gilman s'apprête à les arrêter lorsque Sanford tire sur l'adjoint et le tue. Jim en profite pour s'échapper. Dans sa fuite il rencontre un jeune prospecteur blessé par les bandits. Le blessé demande à Jim de prévenir sa fiancée Stella et de lui avouer qu'il lui avait menti. Il s'était vanté de posséder un gros tas d'or mais ce n'est qu'un mensonge. Jim promet de retourner à Sacramento Springs tandis que Garrick meurt dans ses bras.

Bravant les dangers, Jim retourne au village malgré les risques qu'il encourt de se faire non seulement repérer et mais également pendre haut et court par les Vengeurs. Stella, qui n'est qu'une prostituée, croit que Jim s'est accaparé l'or de Garrick. Afin qu'elle n'alerte pas village, il l'attache et repart à la recherche d'un vieil homme susceptible de l'innocenter. Saül Croock, un fermier noir, le met sur la piste de Barndollar qui pourrait bien être l'homme pouvant le dédouaner.

Pour le rejoindre le plus rapidement possible, Jim entreprend la traversée du désert de Jordana, affrontant la chaleur et les tempêtes de sable. Une entreprise qui s'avère inutile, car il découvre le cadavre de Barndollar tué et dépouillé par les Apaches. Il traverse à nouveau le Jordana, ignorant que Stella accompagnée de Sanford et de Lund est à sa recherche. Il se réfugie dans la ferme des Slausson, le couple qu'il est présumé avoir trucidé. Lieu privilégié de rencontre puisque les deux bandits et leur égérie y font halte également.

 

Spécialiste du western, Ray Hogan a écrit un roman dont l'action est intemporelle. L'histoire pourrait très bien se dérouler de nos jours, en pleine ville, l'innocent à la recherche des véritables tueurs pour se dédouaner vis-à-vis de la loi n'étant pas l'apanage de la ruralité et d'une époque. Seulement cette histoire, qui se passe en 1870, prend sa dimension par les grands espaces américains, les traversées du désert Jordana et des dangers y afférents. Au péril de sa vie, Jim Shay doit affronter chaleur diurne, froidure nocturne, fatigue et pénurie d'eau, sans compter les éléments humains qui se révèlent tout autant redoutables. La cupide Stella refuse d'accepter le mensonge de Garrick malgré les faits probants de la non-existence d'un magot. La Justice ne se pose pas de questions. Ayant un possible coupable dans la main, elle ne s'inquiète pas de savoir si celui-ci est innocent ou non.

 

Citation :

Il y en a des choses qu'un homme doit apprendre, rien que sur la vie.

 

Ray HOGAN : La mort sur un cheval noir (Dead man on a black horse - 1966. Traduction Simone Hilling). Série Noire N°1146. Parution août 1967. 192 pages.

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6 mars 2015 5 06 /03 /mars /2015 09:32
Jean DELION : Pouce !.

On ne joue plus...

Jean DELION : Pouce !.

Première partie :

Angelotti, truand bien connu des services de police, se tue en manipulant son revolver. Un gag que mettent à profit Josse et Michallon, deux jeunes flics opportunistes, pour dresser l'un contre l'autre Mondoloni, le cousin associé d'Angelotti associé, et Santerni, le bras droit du truand défunt.

Obligeant Ludovic Feuillet, un indic, et Nicole, la maîtresse du Corse imprudent, à les aider, ils montent une cabale afin que Mondoloni, qui aurait eu un contentieux avec Angelotti à propos d'une histoire de traite des Blanches en Afrique Noire, et Santerni s'affrontent. Ils sèment d'abord le doute dans les esprits en retenant en garde à vue Mondoloni.

Lors du décès d'Angelotti, tout le monde possédait un alibi en béton par le biais d'une partie de poker négociée fort à propos. Seul le frère de Mondoloni aurait un trou dans son emploi du temps, ayant rejoint sa maîtresse Cyril. Ils encouragent Cyril à rejoindre sa province natale, et Mondoloni junior est abattu de deux balles dans la tête. Puis ils préviennent séparément Santerni et Mondoloni qui se sont retrouvés dans une villa de Maisons-Laffitte d'un possible coup fourré. Les revolvers étant plus prompt que la réflexion, les bandits s'entretuent.

 

Seconde partie :

Quinquin réussit avec quelques hommes une opération spectaculaire, le vol dans une camionnette transformée en coffre-fort des diamants de la bijouterie Provence à Paris. Un hold-up estimé à un milliard.

Josse et Michallon sont quémandés par Manet, leur directeur, afin de procéder à l'enquête. Aussitôt ils soupçonnent trois des plus grands truands sur la place d'avoir joué un rôle dans ce braquage. Yvan le Russki, Marcel le Stéphanois et Quinquin. Après déduction leur choix se porte Quinquin, supposition confirmée par Ludovic leur indic favori. Seulement ils ne veulent pas que les bandits s'en sortent à bon compte avec la Justice.

Sachant par Nicole, devenue la maîtresse de Josse, que Brunet le fourgue est le seul capable d'effectuer les transactions à l'étranger, ils s'arrangent pour ramasser tout ce beau monde dans leur filet, en laissant le plus possible de victimes sur le terrain. Un procédé qui leur a déjà réussi dans l'affaire Angelotti. Robuschi, le survivant de l'épisode précédent vient flairer de côté de Brunet qui s'affole pour rien. Robuschi est écarté de deux balles dans la tête. Josse et Michallon jouent gros.

Un train postal doit convoyer des bons du Trésor de Paris à Lille. Là encore le butin est appréciable. Avec l'aide de Ludovic qui n'en peut mais, ils s'arrangent pour mettre dans le coup Quinquin, le Stéphanois et Yvan le Russki, prévoyant tout à la minute et au lieu près.

 

Un roman qui ne manque pas d'humour avec deux flics "vertueux" qui ne s'embarrassent pas de principes et possèdent beaucoup d'imagination. Pour eux la Justice est mal faite, les truands qui se tiennent bien en tôle pouvant espérer une prompte clémence. Ils s'arrangent donc pour dresser les uns contre les autres afin que ceux-ci tirent les marrons à leur place.

Amoral trouveront certains, amusant sans plus jugeront les autres.

 

Curiosités :

Ce roman est scindé en deux parties qui peuvent se lire séparément, façon longues nouvelles, les deux enquêtes n'ayant d'autres liens, à part les deux policiers, que Nicole la maîtresse d'Angelotti devenue l'amante de Josse, et Ludovic l'indic tout petit dans ses souliers, et Robuschi le truand.

Sous le pseudonyme de Jean Delion se cache le journaliste et écrivain Jean Laborde qui a également signé à la Série Noire sous l'alias de Raf Vallet.

 

Citation :

Le hold-up, c'est devenu une affaire d'horlogerie. ça ressemble au cent mètres olympique. On se prépare pendant des mois à un exploit qui se joue sur un cinquième de seconde.

Jean DELION : Pouce !.

Jean DELION : Pouce !. Série Noire N°1124. Parution avril 1967. 256 pages.

Réédition Carré Noir N°397. Parution septembre 1981. 256 pages 3,80€.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 08:15

Hommage à Francisco Gonzalez Ledesma décédé le 2 mars 2015.

Francisco Gonzàlez LEDESMA : Méndez

“ Tous les Barcelonais savent que Méndez travaille – du moins il le prétend – dans le commissariat d’un quartier misérable. Ils savent tous par ailleurs qu’il ne touche pas de prime, il ne vit que de ses maigres émoluments ; le seul écart qu’il se permet consiste à acheter des livres, qu’il lit de surcroît, ce qui nuira un jour à sa santé. Ils n’ignorent pas, enfin, que Méndez adore les femmes mais qu’il n’est pas brillant au lit, ce qui lui a valu une série de réclamations auxquelles il ne sait trop comment faire face ”.

Tout est dit ou presque dans cette présentation au début de Un petit bonheur, l’une des vingt-deux nouvelles qui composent ce nouvel opus consacré à ce flic espagnol humaniste.

Méndez ne fait pas partie de cette cohorte de flics gros bras, mais pourrait être assimilé à un métissage de Maigret et de Columbo, dans un contexte plus miteux, professionnellement et familialement. Il apprécie plus ses rapports, platoniques, avec des filles de joie que ceux qu’il pourrait entretenir avec des bourgeoises.

Il se méfie de ses collègues, de ses supérieurs, de la police en général, ne fait pas vraiment confiance en la justice, ce qui l’amène parfois à forcer le destin sans que sa hiérarchie puisse vraiment le prendre en défaut. C’est un marginal qui s’assume tout en évoluant dans une société structurée. Et même ceux qui réfutent l’ordre établi, ceux qui combattent, intellectuellement ou physiquement, les forces policières, ceux qui même innocents se sentent coupables rien qu’à la vue de l’uniforme, ne peuvent s’empêcher d’éprouver de la sympathie envers Méndez, car la carcasse fragile du policier recèle une telle aura de sagesse, de tolérance et en même temps d’acrimonie envers les profiteurs de tous poils, que l’on ne peut que se sentir proche de lui.

Mais ce recueil est aussi une incursion non touristique dans une ville, Barcelone en l’occurrence, vue de l’intérieur, dont les défauts et les qualités sont mises en avant sans souci de propagande.

Francisco Gonzàlez LEDESMA : Méndez

Francisco Gonzàlez LEDESMA : Méndez (Mendez - 2003. Traduction Christophe Josse). Collection insomniaques & Ferroviaires. Editions de l’Atalante. Parution octobre 2003. 184 pages.

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3 mars 2015 2 03 /03 /mars /2015 07:10
Max Allan COLLINS : La polka des polluants.

Bon anniversaire à Max Allan Collins né le 3 mars 1948.

Max Allan COLLINS : La polka des polluants.

Mary Beth, qui étudiante, travaillait depuis quelques semaines dans une usine de défoliants, de désherbants chez elle à Greenwood, est retrouvée un matin les poignets entaillés. Conclusion suicide.

Crane, son petit ami, étudiant journaliste, accepte cette version mais son ami Roger Beaty, étudiant sociologue, lui démontre le contraire. Depuis un an cinq suicides ont été enregistrés, soit dix fois plus que la statique nationale. Sans parler des fausses couches, des nouveau-nés atteints de malformations et des cas de cancer.

Boone, une jeune gauchiste séparée de son mari, directeur à l'usine Kemco, est persuadée que ce ne sont que des meurtres maquillés en suicide. Elle convainc Crane de l'aider dans son enquête qu'elle mène depuis des années sur cette usine fabriquant l'Agent Orange utilisé par les Américains pendant la guerre du Vietnam. Elle a accumulé assez de documentation, dit-elle, pour écrire un livre.

Ils suivent de nuit un camion ayant chargé des fûts de déchets jusqu'à une décharge municipale et prennent des photos. Ils couchent dans un motel. Le lendemain, l'appareil photo a disparu. Crane rencontre Patrick, l'ex-mari de Boone, qui lui affirme que rien d'illégal n'est accompli par les dirigeants. Les veuves des suicidés sont persuadées que leurs maris sont décédés dans des conditions "normales".

Boone se rend au siège de la Commission Contre les Déchets Dangereux, en vain. Crane est déboussolé et retourne chez lui dans l'Iowa. Quelques semaines plus tard il apprend que Boone a tenté de se suicider, après qu'un incendie se soit déclaré dans sa chambre, détruisant le manuscrit qu'elle avait pratiquement achevé. Un incident qui aurait conduit son ex-femme à vouloir attenter à ses jours selon Patrick. Crane est bien décidé à aller jusqu'au bout et fait un esclandre dans l'usine Kemco.

L'une des veuves pense elle aussi que les suicides ne sont pas naturels. Elle a appris que sous un terrain de jeux, près de l'école, des barils de déchets ont été ensevelis. Crane est enlevé une nuit par deux routiers, employés par Kemco, et enfermé dans un fût puis enterré. Il essaye de sortir de son tombeau, et à bout de force s'évanouit. Il se réveille dans un hôpital, un enquêteur de la Commission à son chevet. Le fût n'était pas entièrement recouvert de terre et l'un des gardiens de la décharge a pu délivrer Crane.

 

Max Allan Collins, délaissant sa saga des années 30, met le doigt sur une situation qui a périodiquement été dénoncée aussi bien en France qu'à l'étranger. Comment se débarrasser des déchets de certains produits toxiques sans que la population sache qu'elle vit à côté d'une décharge polluée et polluante. Comment concilier progrès et non-pollution. Un état de fait dont la gravité n'est assez mise en valeur mais qui empoisonne, qui contamine notre fin de siècle, notre fin de millénaire et dont les journaux relatent les méfaits parfois avec parcimonie, comme un jet de vapeur qui s'échappe d'une cocotte-minute.

La polka des polluants ne convaincra pas les écologistes, leur opinion étant déjà faite depuis longtemps mais qui devrait amener les autres, c'est à dire la plupart d'entre nous, à réfléchir.

 

Citation :

Il est important de ne pas fuir la réalité.

 

Max Allan COLLINS : La polka des polluants. (Midnight Hall - 1986. Traduction de M. F. Watkins). Série Noire N°2110. Parution octobre 1987. 256 pages. 6,05€.

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2 mars 2015 1 02 /03 /mars /2015 07:04

...N'est pas l'idéal pour mettre devant les fenêtres !

Mark MacSHANE : Le rideau de brume

Afin que ses dons de médium soient universellement reconnus, Myra Savage décide, avec l'approbation et l'aide de Bill, son mari, d'enlever une fillette, de demander une rançon aux riches parents éplorés, puis de rencontrer ceux-ci en leur faisant miroiter de possibles retrouvailles grâce à ses capacités.

Le Plan soigneusement fignolé, le premier étage de leur maison aménagé en chambre d'hôpital, il ne reste plus à Bill qu'à opérer en douceur. Bill kidnappe la petite Adriana, âgée de six ans, à la sortie de son école, prenant soin d'éloigner le chauffeur de maître à sa disposition sous un prétexte futile, puis ramène l'enfant endormie au chloroforme dans un vieux side-car.

A son réveil Adriana se montre agressive, irascible, pour ne pas dire insupportable. Les époux Savage se sont partagés la tâche : Bill s'occupe des lettres anonymes et des appels téléphoniques tandis que Myra rencontre Monsieur et Madame Clayton, les parents d'Adriana, en leur narrant un soi-disant rêve en rapport avec l'événement. Elle leur remet sa carte de visite, au cas où ils désireraient la consulter.

Les policiers soupçonnent le chauffeur, mais ne négligent aucun détail et l'inspecteur Beedle rend une petite visite de routine à Myra. Le couple s'attendait à cette démarche. Aussi Bill bat la campagne avec à bord de son side-car l'enfant endormie tandis que Myra enlève toute trace l'aménagement dans l'appartement.

La remise de la rançon s'effectue sans anicroche, quoi que Bill ressent des sueurs froides en imaginant à juste titre des policiers attachés aux basques de Clayton. Madame Clayton assiste à l'une des séances de spiritisme de Myra, séance au cours de laquelle la médium affirme que la petite est en bonne santé et bien traitée.

 

Ce roman, construit un peu comme une farce, tout au moins l'enlèvement et la séquestration de la petite Adriana, sombre dans le suspense le plus total lors de la mort accidentelle mais provoquée par Bill de la gamine.

Le personnage de Bill, homme en proie à des douleurs physiques diverses et asthmatique de surcroit, montre un personnage timide, falot, recherchant assidûment les conseils de sa femme. Celle-ci, fine psychologue, le mène à la baguette, mais sans s'ériger véritablement en mégère. Elle suggère ce qu'ils doivent accomplir, lui laissant croire que les initiatives viennent en partie de sa part.

Leur Plan, longuement mitonné, devait permettre à Myra de pouvoir acquérir la renommée, et ils se promettaient même de rendre l'argent de la rançon et leur fille saine et sauve aux parents reconnaissants. Mais les aléas entrent pour une bonne part dans la marche du destin et ils doivent bouleverser leur programme au moment crucial. Malgré leur crime, ce couple parvient à rester sympathique et nous les retrouverons dans Fluide, Série Noire N°1619.

 

Mark MacSHANE : Le rideau de brume

 

Curiosité :

Ce roman est paru précédemment en 1963 dans la collection Panique chez Gallimard, et a été transposé à l'écran par Brian Forbes en 1964 avec Kim Stanley et Richard Attenborough.

 

Citation :

Elle portait une robe en lainage gris qui flottait sur elle et faisait des plis au niveau d'une poitrine trop plate pour la remplir.

 

Mark MacSHANE : Le rideau de brume (Seance on a wet afternoon - 1961. Traduction de Lucien Boulanger et Marcel Duhamel). Série Noire N°1067. Parution septembre 1966. 192 pages.

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 07:35
Maxime DELAMARE : O.T.A.N. pour les crosses.

Et OTAN en emporte le divan ?

Maxime DELAMARE : O.T.A.N. pour les crosses.

Officier d'élite à la carrière irréprochable, poète et mondain, le commandant Lerou, en poste à Oslo comme observateur au quartier général Nord-Europe de l'OTAN, est soupçonné d'avoir divulgué aux Russes un document concernant les modifications dans le statut de la Norvège à l'OTAN. Cependant personne n'imagine Lerou dans le rôle du traître.

Sa vie, sa carrière, son caractère démentent les accusations et ses proches le défendent contre vents et marées. Seulement il a disparu.

Jordan est chargé non seulement de retrouver le commandant mais également de démasquer le traître. A Oslo il prend contact avec Gravier, un permanent établi en Norvège depuis la bataille de Narvik et installé comme restaurateur. A peine arrivé dans la capitale norvégienne, Jordan reçoit à son hôtel une missive anonyme lui donnant rendez-vous dans le Fram (bateau-musée avec lequel l'explorateur Nansen a effectué une expédition dans la banquise Nord en 1893-1895). Quoi que devant s'y rendre seul, il demande à Gravier d'assurer ses arrières, précaution qui porte ses fruits puisque l'agent du SDECE est agressé.

Jordan demande au lieutenant-colonel Dumont, attaché d'ambassade et fervent défenseur de Lerou, d'organiser une rencontre avec Danuta, la femme du commandant, d'origine polonaise. Danuta est une séduisante brune imprégnée du messianisme polonais, reliquat de ses années d'adolescence et Jordan doit le retrouver chez elle, car elle se refuse à dîner au restaurant avec lui, par peur des rumeurs.

Entré en fraude chez les Lerou, à la recherche d'il ne sait trop quoi, Jordan est frappé par la disposition des livres sur une étagère. Eberlué il comprend que les initiales des titres des quatre premiers volumes ainsi que des quatre derniers dorment un mot : Kari. Gravier lui en donne la clé, c'est un prénom féminin. Jordan suppute alors au commandant une liaison hors mariage.

Le colonel Dumont lui apprend que la principale secrétaire du service des traductions, une certaine Kari Maslov dont le père était Russe, a été découverte morte, assassinée, ou suicide. Or seul Gravier était dans la confidence selon laquelle Jordan était sur les traces d'une dénommée Kari, et l'annonce de sa mort semble l'affecter. Danuta lui propose d'aller déjeuner dans un endroit calme à Hollmonkollen, lieu de promenade et de sport. Au cours de leur balade, Il essuie un coup de feu qui le blesse. Il ne doit la vie sauve qu'à l'intervention de Gravier.

 

De cette histoire qui tire son origine de la guerre, de l'Occupation de la Pologne, on retiendra surtout le geste de Danuta qui obéit à une vengeance réveillée vingt ans après, à cause d'enjeux politiques, et à celui de Lerou, endossant les crimes de sa femme, témoignage d'un esprit chevaleresque plus dans la mouvance romantique du 19e siècle que celle matérialiste de nos jours.

Une fois de plus Maxime Delamare cite de nombreux auteurs littéraires, La Rochefoucauld, Orson Welles, Jacques Perry, Malaparte, les égratignant ou les encensant au passage. Le bouquet étant cette référence à Pierre-Hyacinthe Azaïs qui affirmait, vous le savez, que le hasard compense toujours des écarts anormaux par des écarts en sens contraire, et, par exemple, de graves malheurs par des périodes de réussites incroyables.

 

Curiosité :

OTAN pour les crosses est un roman d'espionnage mais nous avons droit à un problème en chambre close, prestation que n'aurait pas désavoué John Dickson Carr.

 

Citation :

Mais, dans un roman, un agent spécial qui partirait en mission par le chemin de fer, ça ferait sourire de pitié les lecteurs.

 

Maxime DELAMARE : O.T.A.N. pour les crosses. Série Noire N°1053. Parution avril 1966. 192 pages.

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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