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2 décembre 2019 1 02 /12 /décembre /2019 05:35

La justice au Mexique… autrefois !

J. MAURICE : Le salteador justicier.

Voyageant pour le compte du gouvernement français, Bernard Lautier est chargé d’explorer certaines régions du Mexique et d’en faire connaître les habitudes au public de son pays.

C’est du moins ce qu’il déclare aux deux hommes en provenance du Nevada qu’il vient de rencontrer alors qu’il est perdu en pleine nuit. Mais un troisième homme, qui dormait ou faisait semblant, couché non loin, se mêle à la conversation. Cet individu, vêtu pauvrement, avoue avoir été banni de son pays accusé à tort d’un crime de sang. Il était marchand de bestiaux dans la région de Guadalajara, région qu’il a dû quitter précipitamment, et explique comment la justice est rendue au Mexique.

Il avait mille témoins prêts à déposer en sa faveur mais la partie adverse deux milles. Lautier est stupéfait qu’il puisse y avoir autant de témoins, mais ce n’est qu’une métaphore pour dire qu’il avait mille piastres.

Au petit matin, un nouveau cavalier arrive, cherchant lui aussi la route de Tuancepec. Il possède un sac contenant trois mille piastres d’or. Le Mexicain et l’homme repartent ensemble à leurs risques et périls selon les deux hommes du Nevada. Effectivement peu après le malheureux voyageur inconnu est retrouvé face contre terre, dans une mare de sang.

Lautier continue son chemin et fait la connaissance d’un compatriote qui depuis six ans voyage à pied, ayant parcouru l’Amérique du Nord puis se rendant vers l’Amérique du Sud. Pour assurer ses besoins quotidiens il fait office de colporteur, vendant de la bimbeloterie, de la petite mercerie. Il doit se rendre à la foire de San Juan, et accepte de continuer son chemin en compagnie de Lautier.

 

Mais arrivé dans la petite ville il est arrêté et présenté à l’alcade. Et le juge ne veut pas se rendre aux arguments de Lautier pour libérer son prisonnier. Lautier déclare que Prunier, c’est le nom du colporteur, a été accusé à tort. Réaction vive du juge qui demande : Depuis quand la justice se trompe-t-elle ?

Et pour sortir Prunier de la prison il faudra l’intervention d’un homme en qui Lautier reconnait le Mexicain, cette fois-ci habillé richement. Il s’agit d’un salteador, un bandit, auquel le juge ne peut rien refuser. Il lui faut juste un papier d’élargissement et un dédommagement financier pour les alguazils qui ont arrêté Prunier.

D’un côté, la justice impuissante et corrompue, de l’autre, le brigandage puissant et magnanime…

Tel est le constat effectué par Lautier.

 

Mais ceci n’est qu’une fiction, qui se déroule en un autre lieu et un autre temps. De nos jours on ne pourrait pas appliquer ce principe à la justice et, par exemple, à des hommes politique.

 

J. MAURICE : Le salteador justicier. Collection Deux heures de… voyages N°9. Editions du Carquois. Parution 3e trimestre 1951. 32 pages.

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