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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 10:58

Coule plus épais que l'eau...

Thierry PONCET : Le sang des sirènes.

Âgé de seize ans et demie, Haig quitte la capitale pour se lancer vers l'Aventure, sans avoir véritablement de projets.

Trois mois auparavant sa mère est décédée d'un cancer. Son père, il ne l'a pas connu, finissant sa vie dans une geôle de Thaïlande complètement drogué. Haig a été élevé parmi les piliers de bistrot d'un café-brasserie-PMU de Courbevoie où a travaillé sa mère pendant quinze ans. Mais depuis deux ans, il ne voyait guère plus sa mère, Maya petite abeille alternant allègrement baffes et caresses, trop occupé qu'il était à vadrouiller et organiser de petites combines.

Plus rien ne l'attache dans ce coin de banlieue parisienne, alors il se procure de vrais faux papiers, passeport et permis de conduire plus carte verte ainsi qu'une vieille 504 achetée à crédit jamais remboursé.

Passage en Espagne, puis arrivée à Ceuta. L'enclave espagnole dans le territoire marocain. Puis l'attente à la douane. Ce n'est pas la voiture qui régurgite de l'huile mais bien Haig qui fait dans son froc. Ce n'est qu'une image. Toutefois il se demande s'il va pouvoir franchir les barrières sans encombre ou si le douanier va lui signifier que les papiers sont falsifiés. Il est vrai qu'il parait plus vieux que son âge, mais quand même.

Heureusement, grâce à une diversion il peut entrer sur le territoire marocain, et à bord de son antique 504 il s'engage sur de petite routes jusqu'à un village du nom de Khénifra. Haig a plein de projets qui lui tourbillonnent dans la tête mais il n'avait certes pas prévu de rencontrer sur sa route un jeune braqueur.

Haig recueille Ferraj à bord de son véhicule, échappant ainsi aux policiers. Ce qu'il croit car ceux-ci connaissent mieux la région que lui et leur voiture un peu plus puissante. Quoi que... Ferraj possède un revolver et il s'en sert. Sinon pourquoi trimbaler une arme si c'est pour faire joli... Bref, Ferraj utilise son arme, le véhicule se renverse et il achève les blessés. Pas de détail.

Seulement dans la course-poursuite la 504 de Haig a été endommagée et Haig est obligé de s'arrêter dans une ferme habitée par une femme et ses deux enfants. Un garçon de son âge et une fillette.

Ferraj est complètement barjo par l'alcool qu'il ingurgite et la drogue dont il use abondamment. Tout part en vrille. Haug va faire l'apprentissage de la violence.

 

Troisième aventure de Haig, ce Sang des sirènes effectue un retour en arrière, présentant l'aventurier dans sa jeunesse et sa première véritable épopée.

Elle sera sanglante, éprouvante, et Haig fera l'apprentissage de la vie dans des conditions déplaisantes, périlleuses, violentes, se nourrissant intellectuellement avec Les Misérables de Victor Hugo.

Thierry Poncet nous entraîne dans son sillage dans le désert marocain, loin des clichés touristiques.

Les nuits fraîches, une ferme délabrée dans laquelle les animaux décharnés vaquent, une mère quelque peu sorcière, une adolescente qui attise la convoitise, un adolescent qui se transforme en garagiste d'occasion, tels sont tous les ingrédients pour souffler le chaud et le froid en captivant le lecteur qui suit avec intérêt et une légère appréhension les péripéties des deux fuyards. Surtout pour le lecteur qui n'a pas déjà découvert les pérégrinations de Haig, l'aventurier au grand cœur, mais qui dans cet épisode n'est pas encore aguerri.

La date au cours de laquelle cette histoire se déroule n'est pas précisée, mais l'on peut déduire qu'il s'agit de 1979, si l'on se réfère à l'épisode précédent, Les guerriers perdus. Et Ferraj, le cyclothymique, crache lorsque le nom du roi Hassan II est prononcé.

Je dois avouer que la couverture de ce roman ne m'inspire guère, trop sage et peu représentative, alors que celle du Secret des monts rouges était alléchante à souhait.

 

Thierry PONCET : Le sang des sirènes. Haig 3. Editions Taurnada. Parution le 21 novembre 2016. 188 pages. 9,99€. Version numérique 4,99€.

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commentaires

A
Pauvre Arielle....
Répondre
O
Ah d'accord, mais je ne l'ai pas vue.
A
Non, al petite sirène, de Walt Disney.
O
Arielle qui ? Pas la lessive quand même...

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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