Dans l'antre du rugby catalan !
Ce n'est pas pour effectuer des heures supplémentaires, mais bien parce qu'il travaille sur un dossier secret que Michel Albans reste tard le soir dans son bureau.
Il est le directeur financier adjoint de l'USAP, l'Union Sportive des Arlequins de Perpignan, et c'est un homme calme, rangé, célibataire, vivant chez sa mère. Alors qu'il planche sur son projet, regardant de temps à autre une photographie représentant deux sportifs portant fièrement le Boucler de Brennus, un trophée obtenu par le club pour la dernière fois en 1955, il entend des pas dans le couloir puis un intrus s'introduit dans la pièce. Il est déguisé en Arlequin, le visage grimé sang et or. Il tient un revolver. L'arme n'est pas factice, et Michel Albans décède.
Nuria Puigbert, la quarantaine, veuve, mère d'un garçon de quinze ans, lieutenant de police à Perpignan, est confrontée à quelques crânes découverts dans un champ par un jardinier. Mais le commissaire Dounyach préfère qu'elle se penche sur le meurtre d'Albans, pour une bonne, ou mauvaise raison. Et peut-être que la résolution de cette affaire pourrait lui permettre d'accéder, enfin, au grade de capitaine, car malgré ses années de présence dans la capitale et ses bonnes notes, elle stagne dans la hiérarchie. Et comme en province, il est plus difficile de se faire remarquer...
Donc si Dounyach lui confie cette enquête, c'est parce que son père est le président du clubs de supporters le plus influent, et parce que son fils à quinze ans est un joueur prometteur. Et donc qu'elle pourra s'introduire plus facilement auprès des dirigeants et des joueurs, poser ses questions, analyser les réponses.
Elle se focalise autour du travail effectué au sein du club par le défunt, mais rencontre également quelques personnes dont sa mère, véritable castratrice, qui ne semble pas affectée par la disparition de son fils unique. Son mari l'a abandonnée alors que Michel Albans n'avait que trois ans pour suivre une femme jusqu'en Argentine, ne lui donnant pas de nouvelles. Elle a dû élever seule son gamin qui à un peu plus de quarante ans était toujours dépendant. Elle l'avait brimér dans son parcours sportif et après avoir travaillé à gauche et à droite, il avait eu l'opportunité de devenir adjoint au directeur financier, n'encourant aucun reproche. Mais il ne découche jamais, respectant lors de ses rares sorties l'heure de minuit, voire une heure du matin, n'ayant aucune relation féminine.
Mais des rumeurs, de toutes petites rumeurs de celles que l'on échange entre deux placards en faisant bien attention à ce que personne écoute, font état d'une homosexualité. Personne n'a de preuves, mais quand même. Il aurait été vu à plusieurs reprises, depuis peu de temps, dans un gai bar gay, dans une localité près de Perpignan.
Une troisième possibilité s'offre à Nuria lorsqu'elle découvre le dossier établi par Michel Albans et qu'elle confie le tout à un expert financier de la police.
Une plongée romanesque dans l'univers rugbystique, voici ce que nous propose Philippe Ward, qui anticipait allègrement la fin de saison 2005-2006 du championnat.
Amoureux du jeu à l'ancienne, alors que les joueurs, les clubs évoluaient sous un régime d'Amateurs, il dénonce sans le dire, sans l'avouer le professionnalisme malsain qui gangrène le sport en général, l'argent régissant tout, occultant justement l'aspect sportif.
Mais il évoque également les drames familiaux, les interférences sexuelles, sans s'appesantir, avec pudeur. Nuria en femme volontaire qui vit seule avec son fils, promis à un bel avenir, songe justement à son devenir, aussi bien en tant que joueur mais surtout à ses études. Peut-il concilier les deux. Evidemment son père est pour, l'entraîneur de Jordi également, même le patron du club. Et c'est dans cette ambiance vouée au ballon ovale qu'elle doit mener son enquête.
Il y a aussi l'histoire des crânes, mais elle n'en fait pas une prise de tête, même si son patron souhaite, espère, exige des résultats rapides. Et une autre affaire de vraies fausses carte d'identité universitaires s'immisce dans son quotidien et il est difficile de mener de front plusieurs affaires. Heureusement elle peut compter sur son collègue attitré, et sur l'entraîneur de Jordi, toujours présent lorsqu'un coup de blues la submerge, lorsqu'elle pense, souvent, à son époux défunt qui lui manque.
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