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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 09:36
Erle Stanley GARDNER : L'envolé.

Après l'hirondelle éplorée, rien que de très logique...

Erle Stanley GARDNER : L'envolé.

L'envolé (A man is missing - 1946)

A la suite d'un courrier du chef de la police, le shérif Catlin demande à Hank Lucas, loueur de chevaux et guide touristique, d'accompagner dans leur expédition l'inspecteur Dewitt, un homme de la ville, et Corliss Adrian dont le mari amnésique aurait disparu depuis quelques mois.

D'après une carte postale envoyée à sa femme et sur laquelle il figure en pied, Adrian vivrait dans la montagne environnante dans une cabane. Marion Chandler, qui se fait passer pour une photographe, se joint au petit groupe. En cours de route, Marion confie à Hank qu'en réalité elle est à la recherche de son frère Harry qui aurait accompagné Adrian dans son voyage. Harry est un trappeur et un prospecteur dont la réputation laisse à désirer. Grâce à des traces laissées sur des arbres, Hank retrouve le refuge des deux hommes. L'intérieur est rangé, propre. Toutefois il découvre une lettre signée Adrian laissant entendre qu'une dispute aurait eu lieu entre lui et son compagnon. Ils déterrent un cadavre et Corliss reconnait son mari à certains détails. Du poste d'un garde forestier, qui aurait recueilli un cheval abandonné quelques mois auparavant, ils préviennent le shérif Catlin. Pour Dewitt l'affaire est simple. Adrian et Benton,le frère de Marion se seraient battus, atteints de la fièvre des cabanes. Benton aurait enfoui le corps d'Adrian et Marion aurait aidé son frère à s'enfuir. Une théorie que démonte le shérif Catlin qui connaît bien les us et coutumes des trappeurs.

 

Dans cette histoire qui fait la part belle à la déduction, au bon sens et à la logique, Erle Stanley Gardner joue sur l'antagonisme entre policiers des villes, imbus de leur prétendue supériorité intellectuelle, et les policiers ruraux qui n'ont peut-être pas l'habitude de côtoyer des malfaiteurs mais savent interpréter les signes placés devant leurs yeux. Catlin ne s'en formalise pas pour autant et attribue une grande partie du mérite d'avoir résolu l'énigme à Dewitt.

 

Le môme aux chocolats (the candy Kid - 1931 - réécrite en 1959)

Alors qu'il transportait des pierres précieuses, Mills le diamantaire s'est fait voler sa mallette. Blessé, traqué par la police, le voleur s'est réfugié dans une confiserie. Dans l'assaut qui a suivi il a été criblé de balles et est décédé. Mais les pierres n'ont pas été retrouvées. Une affaire qui intéresse Lester Leith, le gentleman cambrioleur. Il pense que le voleur a pu cacher les rubis dans les chocolats. Supposition dont il informe son valet Scuttle qui s'empresse de tout raconter au sergent Ackley, ennemi intime de Leith. Leith émet une théorie qu'Ackley s'empresse de vérifier. Munis de chalumeaux ils insèrent dans les chocolats des pastilles ou de faux bijoux, mais les résultats ne sont guère probants. Un individu sème des pierres précieuses un peu partout et Ackley qui pensait pouvoir inculper Leith en est pour ses frais. Scuttle pense que Leith devient fou lorsque celui-ci prétend tout d'un coup qu'ils ne sont plus en novembre mais au mois de juillet, et ceci à cause d'une réflexion sur l'heure d'été. Leith engage un couple chargé de mettre Ackley sur une fausse piste.

 

Une énigme tarabiscotée et guère convaincante par un auteur qui nous avait habitué à beaucoup mieux dans le genre. Son personnage de gentleman cambrioleur est toutefois assez proche d'Arsène Lupin pour que l'on s'intéresse à ses aventures.

 

Le témoin récalcitrant ( The affair of the reluctant witness - 1949).

Afin de ne pas dilapider son héritage, les comptes de Jerry Bane ont été confiés à un avoué, Anson. Mais Bane a besoin d'argent et il pense regonfler ses finances en s'intéressant aux faits-divers grâce à la mémoire visuelle de son valet, Mugs Magoo, ancien policier devenu clochard et qu'il a recueilli. C'est ainsi qu'il se penche sur l'affaire d'une commerçante qui aurait assisté à un vol mais aucun bijou n'a été retrouvé sur le présumé cambrioleur et le bijoutier dément avoir été spolié. Bernice, propriétaire d'un magasin d'alimentation et qui ne roule pas sur l'or, se demande si elle n'a pas rêvé le hold-up et Bane à son insu examine les boites de conserve. Il trouve dans l'une d'elle les pierres dérobées au bijoutier qui s'avère n'être qu'un receleur.

 

Amusante sans plus cette histoire un peu farfelue et désuète qui là encore joue sur la logique et la déduction. Jerry Bane n'a pas l'apanage de ses maîtres gentlemen cambrioleurs même s'il en possède quelques qualités.

 

un homme qui regarde le portrait d'une jolie femme a tout de suite des idées.

Erle Stanley GARDNER : L'envolé. Recueil de trois nouvelles traduites de l'américain par Alain Chataignier. Série Noire N°1620. Parution septembre 1973. 192 pages.

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