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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 12:02

A la recherche du temps perdu...

Jérôme BUCY : La maison des Enfants Rouges.

Rien ne prédisposait en ce jour de mars à ce que Marine se jette dans la Seine du haut d’un pont. Pourtant c’est qu’elle fait dans un accès de déprime.

Sauvée par un passant elle est confiée à un psychiatre qui tente de comprendre son geste et surtout de lui remettre sur les rails une mémoire défaillante, des souvenirs d’enfance qu’elle a occulté délibérément ou non. Sa mère est décédée alors qu’elle était encore gamine et à dix-huit ans elle a ressenti un besoin d’indépendance.

Elle est employée dans une librairie et loue un petit studio. Elle se rend à son travail en métro, toujours à la même heure, empruntant la même rame. Or, après son plongeon dans la Seine, elle remarque une petite fille solitaire, tout de rouge vêtue, et ce à plusieurs reprises. Puis la petite fille l’attend devant la librairie. Elle décide de la suivre jusqu’à une petite place perdue au cœur de Paris. Elle perd de vue la gamine mais une enseigne accroche son regard : Le marché des Enfants Rouges. Une affiche précise qu’une Association des Enfants Rouges vient d’être créée, présidée par une certaine Emilienne.

Elle rencontre cette Emilienne qui lui dévoile qu’autrefois existait à cet endroit un orphelinat dit Maison des Enfants Rouges, et que d’autres établissements similaires existent encore, dont une dans le Morbihan, tout près du Faouët. La vieille femme conseille même à Marine de s’y rendre de sa part et de se renseigner auprès d’une certaine Virginie. Dans la nuit une lettre est glissée sous sa porte, missive sur laquelle est retranscrite une comptine macabre, toujours en relation avec des Enfants Rouges.

Marine se rend donc en Bretagne ne sachant pas que se dresseront devant elle mystères, bouffées de souvenirs, coïncidences troublantes, le tout disséminé en un puzzle morbide qui peut-être lui fera recouvrer la mémoire sur des événements qui se sont déroulés lors de son enfance et lever un voile sur des disparitions, des accidents mortels qui pourraient être des meurtres.

 

Jérôme Bucy joue avec les nerfs du lecteur en distillant rebondissements sur rebondissements, lesquels s’inscrivent dans une atmosphère angoissante, parfois proche du fantastique, et diabolique. L’épilogue en forme de coup de théâtre est éblouissant, mais à mon avis ce roman aurait encore gagné à être resserré.

Jérôme BUCY : La maison des Enfants Rouges.

A noter que généralement, les éditeurs proposent d'abord un grand format puis rééditent en petit format. Ici, on assiste à la démarche inverse. Pour quel motif ? De plus le nombre de pages est réduit : révision de l'auteur ?

 

Jérôme BUCY : La maison des Enfants Rouges. Liv’Poche 58, Liv’éditions. Première édition le 25 mai 2004. Format poche. 320 pages. Réédition Grand Format. 31mars 2009. 224 pages. 20,00€.

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commentaires

M
Lu (avec plaisir) en 2004, après avoir rencontré l'auteur à un salon du livre en Belgique ! C'est amusant de retomber dessus.
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O
Bonjour<br /> Oui et non, c'était une association d'idées avec mon article précédent : Le secret des enfants rouges de Claude Izner<br /> Bien à vous

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  • : Lectures de l'Oncle Paul
  • : Bienvenue dans la petite revue de la littérature populaire d'avant-hier et d'hier. Chroniques de livres, portraits et entretiens, descriptions de personnages et de collections, de quoi ravir tout amateur curieux de cette forme littéraire parfois délaissée, à tort. Ce tableau a été réalisé par mon ami Roland Sadaune, artiste peintre, romancier, nouvelliste et cinéphile averti. Un grand merci à lui !
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